13 juin : contre le racisme et les violences policières.

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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans différentes villes, à l’appel notamment du comité « justice pour Adama », contre le racisme et les violences policières. A Nantes, Lille, Montpellier, Marseille, Bordeaux, Paris …

Ces rassemblements et ces manifestations ont encore réuni beaucoup de jeunes, notamment des jeunes des quartiers populaires, qui subissent le harcèlement policier et le racisme.

A Paris, des milliers de personnes sont venues pour manifester. Alors que la manifestation avait été déclarée autorisée, de la République à l’Opéra, elles ont été petit à petit nassées sur la place de la République. Elles ont scandé des mots d’ordre et ont hué les fascistes du groupe « génération identitaire » qui ont déployé une banderole du haut d’un immeuble donnant sur la place. Cette banderole a été déchirée puis finalement arrachée sous les acclamations et les cris « tout le monde déteste les fachos ».

Plusieurs manifestations qui dénoncent les violences policières ont fait l’objet de provocations et d’attaques de groupuscules fascistes, qui agissent sous la protection de la police. Cela a été le cas à Lille, où ils ont déployé une banderole « contre les islamistes », mais où les manifestants les ont obligés à partir. Ce qui s’est passé à Paris, s’inscrit aussi dans ce contexte. En effet, comment un groupe de plusieurs personnes a pu se jucher sur le toit d’un immeuble de cette place sous surveillance policière constante et déployer une banderole qui était une provocation aux manifestants, sans que la police ne laisse faire !? Comment ne pas faire le lien entre cette provocation et le nassage de milliers de personnes, par des forces de police en très grand nombre, déployées depuis des heures dans une vaste zone entourant la place. Comment ne pas faire le lien avec les déclarations du préfet de police de Paris, désavouant ouvertement son ministre de tutelle, Castaner, et l’interdiction de la manifestation, le déploiement policier et la provocation des fascistes ?

Cette succession de faits, de prises de positions contradictoires et de divisions étalées au grand jour, au sein même de l’appareil de répression de l’Etat, sont le signe de tensions au plus haut niveau.

Notre parti était présent à Paris, ainsi que l’UJR, avec ses panneaux, son flyer, et ses militant ( e ) s ont diffusé le tract pour le camp.

PAU

Entre 700 et 1.000 personnes ont manifesté dans les rues de Pau samedi 13 juin pour réclamer justice pour les violences policières et en particulier pour Adama Traoré.

Cette manifestation a rassemblé beaucoup de jeunes, des associations antiracistes (LDH, MRAP…), des gilets jaunes, des syndicats (Solidaires-Etudiants Pau), des partis politiques (PCOF, Ensemble, GDS, NPA, EELV, FI, PCF, Libertat…).

Le cortège s’est rendu devant la statue de l’abolition de l’esclavage qui avait été vandalisée deux jours avant (voir communiqué commun à notre initiative ). Puis la manifestation est repartie devant le tribunal aux cris de « pas de justice, pas de paix » et d’autres mots d’ordre contre le racisme.

Notre parti a largement mobilisé autour de lui pour faire de cette manifestation un succès : stand, distribution de tract, utilisation de la sono pour la tête de la manif, mobilisation d’amis…

Derrière les violences policières et le racisme, il y a la violence de tout un système : des logements et quartiers dégradés, le manque criant de moyens de santé, d’éducation, le racisme quotidien… C’est tout cet ordre social injuste qu’il faut combattre.