17/12/2020, première mobilisation des travailleurs de la RATP contre la privatisation du réseau bus.

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Rassemblement au centre bus RATP, à Belliard, le 17/12

Mercredi 17 décembre, en milieu de matinée, a eu lieu la première mobilisation au centre de bus de Belliard (Paris 18ème) des personnels de la RATP contre le démantèlement de l’entreprise. Le gouvernement, la direction de la RATP et la présidente de la région Ile de France passant à l’acte et mettent aux enchères pour 2024, dans un premier temps, les lignes de bus de l’ensemble du réseau de la Régie (voir les articles de La Forge de novembre et décembre 2020).

Ce projet est dans la droite ligne de celui de l’ouverture à la concurrence de la SNCF, contre lequel, à l’appel des principales organisations syndicales cheminotes en mars 2018, s’était développée une des plus longues grèves de l’histoire de l’entreprise. Un projet de la même veine, que le gouvernement cherche à imposer à EDF et à Engie et qui se heurte à une très forte opposition des travailleurs, comme l’ont montré les mobilisations du 26 novembre dernier, du 10 décembre et du 17 décembre, avec, pour conséquence, une baisse sensible de la production d’électricité.

Ce rassemblement à l’initiative des syndiqués CGT du centre bus de Belliard était précédé de nombreux autres arrêts de travail et prises de paroles dans différents centres de bus de la région parisienne dès 4h30 du matin à la prise de service.

Les ouvriers de la maintenance CGT du réseau ferré quant à eux avaient pris l’initiative de distribuer quelques milliers de tracts en direction des usagers au beau milieu de la station Châtelet/LesHalles pour dénoncer cette privatisation et l’aggravation à venir des conditions de transports et de celui des tarifs.

Tout au long du rassemblement, se sont succédé au micro différents militants syndicalistes des Bus notamment de la CGT, mais aussi de Solidaires et du SAT. Le responsable du Collectif CGT des ouvriers de la maintenance a donné les éléments de leur initiative à Châtelet, des conducteurs de métro sont aussi intervenus, ainsi que des militants de la SNCF avec qui de nombreux liens se sont tissés pendant la grève contre la retraite à points. A noter aussi l’intervention de la représentante du Collectif CGT de Monoprix qui est venue défendre la nécessité que la RATP reste une entreprise publique et donner des éléments sur leur lutte.

N.Arthaud pour LO, O.Besancenot pour le NPA, E.Coquerel pour la FI, et notre camarade R.Chauveau pour le PCOF sont aussi intervenus tour à tour pour dénoncer ce démantèlement de la RATP et cette volonté de mettre en concurrence les travailleurs des transports publics de la région parisienne.

Le bulletin du parti à la RATP a été largement distribué et des La Forge vendus.