21 février : rassemblement et manifestation pour dénoncer le projet de loi « immigration ». Commentaire et photos

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Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel à se rassembler et à manifester contre le projet de loi Collomb, sur l’immigration.

Beaucoup de migrants, entourés de « soutiens », beaucoup de jeunes, brandissant des pancartes pour dénoncer cette loi réactionnaire qui vise à refouler le maximum de migrants, à criminaliser le « franchissement illégal d’une frontière »,  à accélérer les « reconduites à la frontière » et le renvoi des « dublinés », à rallonger la durée de rétention dans les centres, à empêcher dans les faits le « droit de recours » des migrants qui veulent contester leur expulsion…

Associations de soutiens, syndicats des avocats, associations démocratiques… ont dressé la liste des remises en cause du droit d’asile que cette loi contient.

« Un texte qui fait quasiment l’unanimité contre lui », comme le titrait Le Monde du 21 février, qui pointait notamment les oppositions qui pointaient au sein même de la majorité parlementaire.

Cette loi est également une grave menace contre les travailleurs et travailleuses sans-papiers, qui « utilisent une pièce d’identité qui n’est pas la leur » pour travailler : 75000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement ! Or, comme l’a souligné la CGT lors de la conférence de presse du 13 février, deux jours après le déclenchement de la grève de 120 travailleurs sans papiers dans six entreprises de la région parisienne, les gouvernements successifs avaient accepté, depuis les grandes grèves de 2006, 2007 et 2008, de régulariser des travailleurs utilisant des « alias ».

Les travailleurs du site de Sepur étaient présents dans cette mobilisation, avec les militants CGT de l’UL de Massy, ceux de l’UD de Paris, pour faire connaître la grève qu’ils poursuivent avec tous leurs camarades des autres sites. Un nouveau piquet de grève s’est installé la veille, dans le 77, dans une entreprise de routage. Au total, ils sont 160 grévistes.

Notre parti était présent avec drapeaux et journal.

 

 

Place St Michel, le 21 février.

Les canots symbolisant les moyens de fortune utilisés par les migrants qui tentent de rejoindre les côtes européennes.

 

 

 

 

 

 

Un nouveau piquet de grève s’est installé le 20 février. Des travailleurs sans papiers qui travaillent dans la presse et particulièrement dans le routage : France Routage dans le 77. Ils sont 37. Cela porte à 160 le nombre de grévistes. Ils ont le soutien de la CGT du livre. 

 

Le cortège très animé des « Sépur » et des militants CGT, dans la manifestation.

Le camarade Raymond Chauveau, membre du collectif CGT de direction du mouvement

 

 

L’affiche des grèves précédentes, avec les pancartes de la grève d’aujourd’hui. La secrétaire et les militants de l’UL de Massy

 

L’UD CGT de Paris

 

 

Notre drapeau dans la manifestation, avec le journal

Le 21 février est la date anniversaire de l’assassinat par les nazis, au Mont Valérien des 23 « terroristes » du groupe de « frances tireurs partisans » (FTP) dirigé par Missak Manouchian. Le 21 février 1944, 15000 affiches rouges sont collées sur les murs de Paris, pour essayer de faire passer ces résistants pour des terroristes. L’effet sera exactement inverse.
Le 21 février sera repris par le mouvement anti impérialiste, le mouvement marxiste léniniste, comme une date symbole du combat anti impérialiste.