Bordeaux, 26 mars : soirée de solidarité avec le peuple palestinien

Des interventions riches pour l’histoire et l’avenir du peuple palestinien

Mardi 26 mars, « le collectif girondin pour une paix juste et durable entre israeliens et palestiniens » a tenu meeting dans la salle de l’Athénée municipale à Bordeaux.

Sandrine Mansour, historienne, a brossé un siècle d’oppression et de dépossession des droits du peuple palestinien , dépossession par la déclaration de Balfour en 1917 et par la volonté des pays colonisateurs et oppresseurs des peuples en particulier l’Angleterre et la France. En 1948 l’ONU a signé la création de l’Etat sioniste.

Des années d’annexion et de colonisation de la Palestine s’en suivent jusqu’à nos jours où le peuple palestinien voit son territoire se réduire par toutes les guerres. Les gouvernements de nombreux pays croisent les bras devant les actes belliqueux d’Israël qui réduisent toujours plus les territoires palestiniens : la Cisjordanie ressemble aux ilôts d’un archipel…

Nous devons dénoncer le commerce des armes de la France avec Israël, les apports financiers des banques françaises dans l’économie israélienne, d’où l’importance et le rôle des actions BDS.

La deuxième partie de la rencontre a été le témoignage d’Ibrahim Kashan. Sa ville Al Quararra est jumelée avec une ville du sud de la Gironde Saint- Pierre d’Aurillac. Il est rare qu’un gazaouï puisse sortir de la prison qu’est devenue Gaza pour s’exprimer : 5 mois pour obtenir un visa pour des soins ! Toutes les occasions sont bonnes pour l’armée d’Israël pour opprimer la population de Gaza :

– les matériaux de construction ne peuvent passer les check-points ;

– quand les cultures sont presque prêtes à être récoltées l’armée israélienne déverse des pesticides pour les faire crever ;

– quand un pêcheur sort des eaux autorisées : dans la nuit (les 5 kms d’eaux térritoriales ont été réduites à 1km) le poisson et le bateau sont confisqués

– l’électricité de toute la bande de Gaza est disponible 1h ou 2h par jour

– l’eau est impropre à boire

Des manifestations grondent régulièrement dans la bande de GAZA : « la situation y est explosive » affirme Ibrahim Kashan.

Cinq petits partis se sont unis en coalition.

Enfin, un exemple d’ingéniosité pour résister à l’oppression: une femme ingénieure a élaboré une technique pour fabriquer des parpaings avec de la cendre (restes des destructions israéliennes) et pour reconstruire encore et encore…

Membre du Collectif, le parti a tenu une table de vente où était exposée une année de La Forge ( 7 numéros sur 12!) traitant de la Palestine, de la politique sioniste d’Israël et du rôle hypocrite du gouvernement français à l’égard de la noble cause du peuple palestinien. La Forge y a rencontré un nouveau lecteur.

Outre plusieurs associations, partis et organisations, des militantes de Femmes Egalité ont fait signer la pétition pour la libération de prisonnières palestiniennes.

Correspondance cellule Sanz Baeña Bravo