A bas le va t’en guerre Trump

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Le 4 avril, D. Trump a ordonné le lancement de missiles sur une base de l’armée syrienne, pour « punir » le régime d’Assad accusé d’avoir utilisé des armes chimiques contre les habitants de la ville de Khan Cheiktoun, dans la région d’Idlib.

Ce bombardement marque un pas nouveau dans l’engagement de l’impérialisme US dans la guerre de Syrie.

Dans la foulée, Hollande et d’autres dirigeants d’Etats impérialistes, ont salué cette décision, tout en déplorant, non sans hypocrisie, que Trump ait agi de façon unilatérale.

Nous dénonçons la politique de guerre que les puissances impérialistes mènent depuis des années en Syrie, et nous dénonçons en particulier la politique de l’impérialisme français, en Syrie, en Irak, qui participe activement à cette guerre de destruction massive.

Aucun prétexte ne peut la justifier : le bombardement de la ville a été attribué à l’armée syrienne qui, de son côté dément. Nous ne prenons pas partie dans cette polémique sordide qui n’a été que trop utilisée. Nous savons que l’impérialisme n’est pas à une provocation près et nous savons aussi que le régime d’Assad est capable de ce type d’action, d’autant que la région d’Irbil, où ce bombardement  a eu lieu, est contrôlée par un groupe lié à Al Qaida.

Notre dénonciation concerne également la politique de la Russie qui s’est imposée comme un acteur majeur dans la région.

La décision de Trump vise notamment deux objectifs :

D’une part, revenir en force sur le terrain syrien, pour faire contre poids à l’influence de la Russie.

D’autre part, essayer de faire oublier les différents revers politiques qu’il a essuyés ces derniers temps, sur des questions importantes de la politique qu’il prétendait mener au pas de charge (il a dû amender sa loi sur l’immigration et revenir sur une remise en cause totale de l’Obama care…) 

Cette décision tranche avec la position expliquée quelques jours plus tôt par le secrétaire d’Etat à la défense et l’ambassadrice des USA à l’Onu, qui consistait à dire que Washington s’accommodait de la présence d’Assad à la tête de la Syrie, au nom de la priorité de la lutte contre l’EI. Aujourd’hui, le ton a changé.

Il en va de même pour les relations avec la Russie : Trump a remis sur la table la question de l’Ukraine et de la Crimée, pour hausser le ton vis-à-vis de Poutine.  

Ceci dit, avant de déclencher le tir des missiles, les militaires US ont averti leurs homologues russes, pour leur permettre d’évacuer leurs ressortissants présents sur la base aérienne visée. Par la suite, Trump a laissé entendre qu’il n’envisageait pas d’aller plus loin dans les opérations militaires contre l’armée syrienne. 

Ces propos contradictoires et ces initiatives guerrières montrent que la politique de Trump est de plus en plus dangereuse et qu’elle comporte une certaines dose d’incertitude.

Nous soutenons les forces progressistes qui la dénoncent et la combattent aux USA et dans le monde, notamment celles qui luttent pour la dissolution de l’Otan. Un des objectifs de Trump est d’engager davantage l’Otan dans « la guerre contre le terrorisme » dans cette région.

Nous réaffirmons notre condamnation de la politique de guerre menée par Hollande qui persiste dans sa ligne belliciste.