A l’hôpital et aux Urgences de Pau, la mobilisation ne faiblit pas

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« Le but du gouvernement est de faire crever l’hôpital »

Voilà le sentiment des personnels de santé mobilisés et plus particulièrement, celui de Fabienne, représentante CGT de l’hôpital. Depuis le 11 juin, les infirmier(e)s, aides-soignants, brancardiers, ambulanciers, médecins des urgences sont en grève reconductible pour exiger une augmentation du personnel, afin de maintenir un service public de qualité au niveau de l’hôpital. Ils réclament la création de 14 postes pour répondre aux besoins. En effet, à cause du manque de moyens (fermeture de lits, forte attente des patients aux urgences), les urgences débordent. Il n’y a pas assez d’aides-soignants et d’infirmières malgré tout leur dévouement pour les usagers. Les agents d’accueil sont submergés de travail et doivent gérer des patients qui attendent de plus en plus longtemps avant d’être pris en charge. C’est bien entendu la conséquence du désinvestissement que subissent les hôpitaux publics de la part des différents gouvernements, et notamment du gouvernement Macron qui s’entête à ne pas créer de moyens supplémentaires. Comme le disait un représentant des gilets jaunes présent au rassemblement, « pourquoi on donne des milliards aux armées et pas à la santé ? C’est à la santé que devrait aller l’argent. C’est nous pourtant qui payons les impôts pour le pays ».

La lutte paie et se poursuit

            Les personnels en lutte depuis un mois et demi ont le soutien de la population. Réunis pour un rassemblement le 31 juillet, les urgentistes ont reçu le soutien de nombreux gilets jaunes, partis politiques (PCF, Libertat, PCOF…) et syndicalistes (UD 64, CGT Retraités, CGT Toray). Ils reçoivent aussi le soutien des pompiers eux aussi mobilisés sur leurs conditions de travail. Leur lutte commence à payer puisqu’ils ont obtenu la création de 6 postes pour les urgences, et la stagiérisation au bout d’un an (contre 6 ans avant) des personnels embauchés en gériatrie pour combattre la précarité des personnels. Les personnels sont déterminés à dire stop à la précarité qui touche de trop nombreux agents et empêche leur stabilité au niveau de l’hôpital.

           Malgré ces avancées, la mobilisation ne faiblit pas et se poursuit car les urgentistes réclament l’ouverture de 14 postes. Seuls 6 ont été ouverts et ils n’ont pu être ouverts que sur les moyens propres de l’hôpital. La CGT demande à ce que ce soient l’ARS et le ministère qui donnent des moyens aux hôpitaux. Face à la colère des personnels exprimés nationalement par la grève des urgences, Buzyn a lancé un plan communication de 70 millions d’euros. Des clopinettes qui permettraient d’ouvrir seulement 0,5 poste par hôpitaux alors que rien qu’aux urgences de Pau, les personnels réclament 14 postes. Le but du gouvernement est donc bien de « faire crever » l’hôpital public.

            Les personnels vont poursuivre la mobilisation. Celle-ci rejoint celle des pompiers et des personnels des autres services publics en lutte, notamment l’Education, les personnels des impôts. L’idée de défendre les mêmes intérêts, de défendre des services publics utiles et de qualité pour la population fait son chemin. C’est donc ensemble qu’il faut lutter pour défendre la santé, l’éducation publique, contre cette société pour les riches, les patrons et les marchands de canons. Notre Parti continuera à agir en ce sens.

Correspondance, cellule Fernand Yveton.