« A votre stand, on parle des luttes, de la révolution et de l’internationalisme »

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Le débat sur la lutte des peuples d'Afrique contre l'impérialisme français s'est clôt par une vibrante Internationale

« Commencer la fête de l’Huma avec une grève des travailleurs de la RATP qui bloque toute la région parisienne, c’est une bonne entrée en matière ». C’est en tout cas le sentiment partagé par un très grand nombre de personnes qui ont jonglé avec les transports pour arriver dès le vendredi sur place. C’est sous un grand soleil que s’est tenue cette édition de la fête de l’Huma au Parc de la Courneuve, qui devra trouver un autre lieu quand celui ci va passer aux mains des sociétés qui préparent les JO.
L’aspect fête, concerts, a été très fort, avec un « plateau » d’artistes qui a attiré beaucoup de monde, en particulier des jeunes. Les espaces de débats politiques étaient nombreux, avec notamment celui où intervenaient P. Martinez, secrétaire général de la CGT et Delevoye, le ministre en charge du dossier des retraites. Comme l’ont dit bon nombre de participants, « c’était chaud ». Pour les militants syndicalistes et les militants politiques, le succès de la grève des travailleurs de la Ratp et les mobilisations annoncées, autour de la défense des régimes « spéciaux », une question que le gouvernement pensait avoir fait passer, la « bataille des retraites » est lancée et cela s’est vu, dans cette fête.

Parmi les débats organisés par la direction de la Fête de l’Huma et par les responsables du PCF, la question des prochaines élections municipales et des alliances a tenu une place importante, avec des propositions pressantes « d’alliances de la gauche dès le premier tour ».

Succès de notre stand sous le signe du combat pour une rupture révolutionnaire et de la solidarité internationale, avec un focus sur la solidarité avec la lutte des peuples d’Afrique contre l’impérialisme français.

Après une inauguration « dans la rue », devant notre stand, le vendredi soir, l’activité politique de notre parti s’est déroulée tout le samedi. En fin de matinée, nous avons organisé un débat sur la situation politique et sociale, autour de trois grandes questions :

  • Ce que nous tirons comme enseignements du mouvement des gilets jaunes, comment nous l’avons analysé et surtout, comment nous avons agi dans le sens de travailler à l’unité ouvrière et populaire autour d’exigences communes ;
  • Les caractéristiques des résistances et des combats, dans la santé, l’enseignement, la RATP… ;
  • Comment nous posons la question du combat écologique.

Différents camarades et amis sont intervenus, en apportant leur témoignage, en donnant des exemples concrets de la mise en œuvre de nos orientations politiques dans les combats actuels sur ces différents fronts.

A partir de 17h, la parole a été donnée aux partis frères d’Afrique, sur le thème du combat contre la domination de l’impérialisme français. Après une intervention de notre parti sur la réalité de la politique de pillage et de guerre de l’impérialisme français en Afrique, ce sont les partis frères qui se sont exprimés, à travers des messages et des textes qu’ils nous ont fait parvenir pour cette occasion.

Nous avons commencé par la contribution du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI), sur les ingérences de l’impérialisme français, ses manœuvres pour mettre en selle Ouattara, et les mobilisations populaires contre cette politique ;

Nous avons continué en donnant la position du Parti du Travail de Tunisie sur l’accord économique et commercial entre l’UE et la Tunisie et sur le mouvement qui s’est construit en Tunisie pour s’opposer à sa ratification. Ce sont des questions peu connues en France – alors qu’il est beaucoup question du CETA, de l’accord avec le Mercosur… Nous avons insisté sur l’importance de les faire connaître et de relayer ce combat. Nous avons profité de cette occasion pour saluer le PT et son candidat Hamma Hammami, pour les élections présidentielles qui avaient lieu ce week-end ;

Nous avons fait connaître les positions et les luttes du Parti Communiste du Bénin (PCB) qui a notamment listé les monopoles français qui sont implantés dans leur pays – et qui a dénoncé la récente intervention militaire de l’armée française, au Bénin. Les camarades combattent les positions des forces qui pensent que l’impérialisme français serait un « allié » possible, pour chasser l’actuel dirigeant, Talon, qui fait tirer sur les manifestants à balles réelles.

Nous avons lu le message adressé spécialement à ce meeting, par le Comité centrale du Parti communiste Révolutionnaire Voltaïque (PCRV), dans lequel il a souligné l’importance de la solidarité internationale concrète entre nos deux partis et a dressé le tableau de la situation au pays, une situation marquée par la montée du mouvement populaire et révolutionnaire.

Le représentant du Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) est intervenu dans la foulée, en donnant des éléments concrets sur les mouvements qui se développent, sur les positions réactionnaires du gouvernement actuel, qui ne parle que « d’unité nationale contre le terrorisme », mais qui ne protège absolument pas les populations, qui non seulement ne répond pas aux exigences pressantes des différentes couches du peuple, de la jeunesse, des travailleurs, des paysans… mais réprime leurs manifestations et en appelle toujours plus  à l’impérialisme français.

Après toutes ces interventions fortes, un travailleur malien, qui a activement participé aux grèves des travailleurs sans-papiers, pour leur régularisation et qui a connu notre parti à travers ce combat, a pris la parole, pour dénoncer les conséquences de la présence militaire française dans son pays. Cette intervention, comme toutes celles qui avaient précédé, ont été très chaleureusement applaudies par les participants à ce meeting. Le camarade porte parole national de notre parti a conclu ce moment de fraternité de lutte internationaliste, en faisant le lien entre le combat que nous menons ici, contre les monopoles et leur Etat, contre le système impérialiste et les combats des peuples d’Afrique, contre la politique de pillage, de domination et de guerre de l’impérialisme français. Il les a inscrits dans la perspective de la lutte commune pour la rupture révolutionnaire avec le système capitaliste impérialiste. C’est à travers une vibrante Internationale, chantée le poing levé que s’est exprimée la force de l’internationalisme prolétarien qui a traversé tout notre stand, durant ce week-end.

Les jeunes de l’UJR, accueillis sur notre stand, tenaient leur table avec le nouveau numéro du « fil rouge », leurs badges, leurs affiches… et la pétition pour la libération des jeunes palestiniens emprisonnés en Israël. Ils ont organisé un débat dimanche en fin de matinée sur le Service Nationale Universel et ont participé à différentes activités : des débats organisés par des JC, manif dans la fête, pour dénoncer l’impérialisme français…

Cette année encore, notre stand a été un succès, grâce à l’équipe de « bâtisseurs » de notre stand – qui l’ont monté en quelques jours et l’ont démonté – , les camarades et amis qui ont assuré la restauration, ou qui ont diffusé le flyer, tenu la table de ventes, vendu le journal…. Sans oublier celles et ceux qui ont hébergé les amis et camarades de province. Merci à toutes et à tous : nous pouvons être très fiers du travail accompli.

L’inauguration du stand s’est faite vendredi à 18h, dans la rue, devant notre stand
Le débat sur la situation sociale et politique, le samedi de 11h à 13h
Beaucoup de personnes pour la séquence du samedi après midi, consacrée à la la lutte des peuples d’Afrique contre l’impérialisme français
Le camarade Alain, entouré des camarades qui ont lu les contributions des partis frères d’Afrique
L’intervention du responsable du MBDHP
La table de vente des documents de notre parti a attiré de nombreuses personnes
Notre ami Alain, guitariste et chanteur, a joué à de multiples reprises devant la stand, donnant envie de s’arrêter, d’écouter et de rentrer. Il a également animé avec Jean Luc, la soirée du samedi soir.
A gauche, l’exposition de photos sur le mouvement populaire en Algérie.
La table de vente de l’UJR
Boubacar Diallo, dit Boubou SAMBA, chanteur malien, qui chante en soninke a été accompagné quelques minutes par une chanteuse « à la voix d’or »
Boubou Samba et ses musiciens : guitare basse et Kora