Argenteuil : les ouvriers et leurs syndicats CGT et FO disent non aux licenciements et à la fermeture de l’usine Semperit

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Jeudi 30 juin, à 11h30, les syndicats CGT et FO de l’usine Sempertrans d’Argenteuil appelaient à un rassemblement à l’occasion du CE extraordinaire convoqué par la direction. Ce CE annonçait la décision de la direction générale du groupe Semperit de la mise en œuvre d’un plan de « restructuration et de réduction des coûts » concernant notamment l’usine de production de bandes transporteuses d’Argenteuil, « pouvant aller jusqu’à la fermeture complète du site ». En clair, la direction du groupe dont le siège est en Autriche, a l’intention de fermer l’usine et d’engager un plan de « sauvetage de l’emploi ».

Les ouvriers de l’usine, qui venaient d’avoir confirmation de cette décision, donnée aux élu (e)s du CE le matin même, par le cadre faisant fonction de directeur de l’établissement, ont sorti les drapeaux de la CGT et de FO, bloqué les deux bouts de la rue avec des rouleaux de bandes transporteuses et un container avec des pneus et des palettes, qui ont très vite fait monter une fumée noire, symbole de leur colère.

L’UD CGT 95, l’UL d’Argenteuil et de nombreuses UL du département (Bezons, les retraités de Montigny, Herblay, Parisis…), des délégations d’entreprises (Dassault Argenteuil, Otis, le syndicat CGT de l’hôpital, celui de l’Ephad Les Pensées, qui vient de mener une longue grève victorieuse, des Communaux de la ville…, sans oublier la Fédération CGT de la Chimie ont relayé l’appel au rassemblement. Un appel qui a été entendu, comme en témoigne la présence de dizaines de militants et de militantes, de salariées du secteur du commerce de l’entreprise, située à Levallois, des épouses d’ouvriers de l’usine, à ce rassemblement combatif.

Les militants et représentants des forces politiques (PCF, PCOF, FI, LO…) et les militants des organisations de solidarité avec la lutte des peuples, notamment avec le peuple palestinien, avec lesquelles la CGT Semperit travaillent depuis des années, étaient également présents.

La presse était également présente : le Parisien, la gazette du Val d’Oise, La Forge…

Pendant plus d’une heure, les délégués CGT et FO se sont succédé aux micros, ainsi que plusieurs ouvriers de l’usine, qui ont tenu à exprimer leur détermination à se battre pour obliger la direction à revenir sur sa décision de fermeture. A ceux qui doutent de la possibilité de gagner, les délégués et les militants ont rappelé que « les seules batailles perdues d’avance étaient celles qu’on ne menait pas ». A plusieurs reprises, les responsables syndicaux ont insisté sur l’importance de la solidarité : celle de toutes les organisations et structures syndicales présentes et celle que la CGT de l’usine a toujours exprimée envers les luttes des travailleurs des autres usines et boites d’Argenteuil et plus largement, avec les Goodyear, les Conti… Dans son intervention, le camarade Daniel, « ancien » de l’usine, toujours syndiqué à la CGT de l’usine, toujours présent, aux côtés de ses camarades de l’usine, et membre du bureau de l’UL, a notamment insisté sur la solidarité avec les ouvriers des autres usines du groupe : ceux de Pologne, de Chine… car il ne faut pas se tromper d’adversaire et ne jamais oublier que c’est bien la direction du groupe qui organise la concurrence entre les différentes unités de production. Cette intervention marquée par l’esprit internationaliste du syndicalisme de lutte de classe a été chaudement applaudie.

« On ne lâchera rien », « on se battra jusqu’au bout », « nous sommes engagés dans un combat qui va dure », « nous avons besoin de votre solidarité »… ce sont quelques unes des paroles qui ont marqué ce rassemblement de lutte. Prochain rendez-vous : jeudi, 6 juillet.

Les élus CGT et FO s’adressent aux ouvriers de l’usine et aux participants de ce rassemblement

 

Une vue partielle des délégations présentes

 

Au micro : Manu Lepine, le secrétaire générale de la fédération CGT de la chimie. A ses côtés, le camarade Daniel (avec sa casquette) et les élus CGT de l’usine