Burkina Faso : « Ça suffit ! Le mensonge d’État, le mépris du gouvernement MPP, la répression des travailleurs »

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« Le coronavirus a été utilisé comme une enveloppe forestière dans laquelle le gouvernement s’est englué pour taper sur le mouvement démocratique. Suspensions de salaires de femmes en congé de maternité, convocation de journalistes dans des gendarmeries… », devait déclarer Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B et porte-parole d’une large coalition syndicale, mais elle n’a pas ébranlé la combativité des travailleurs ni de leurs organisations syndicales.

En mars dernier, compte tenu de l’épidémie, les marches meetings prévues le 17 mars sur tout le territoire avaient été suspendues, mais la grève de 120 heures du 16 au 20 mars avait été maintenue sur la base d’une plate-forme qui inclut la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs liée à l’IUTS (impôt unique sur les traitements et salaires), la questions des droits et des libertés fondamentales, des revendications liées à gestion et au pillage des richesses nationales, des exigences quant au respect des différents engagements pris par le Gouvernement, une dénonciation de la relecture du Code du travail…

Une nouvelle grève générale a eu lieu les 8 et 9 juillet 2020 avec succès.

Fin août, c’était au tour dés étudiants de l’université Joseph Ki-Zerbo de se mettre en grève sur la question des frais d’inscription, des bourses et prêts, mais aussi en lien avec la désorganisation et la dégradation des conditions d’études depuis la mise en œuvre de la réforme LMD.

Du 9 au 11 septembre, ce sera au tour des travailleurs des finances pour exiger la réintégration immédiate et sans condition de leurs camarades révoqués arbitrairement le 27 juin dernier, ainsi que la suppression de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé, du public et du parapublic et le remboursement des retenues opérées depuis janvier.

Ce regain dans la répression antisyndicale avait valu de très lourdes sanctions à l’encontre d’enseignants et avait déclenché un fort mouvement de solidarité pour récolter des soutiens financiers.

C’est à présent Basolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B et lui-même professeur, qui est convoqué en conseil de discipline le 16 septembre prochain ! 

Ça ne suffira pas à faire taire les exigences sociales, démocratiques et anti-impérialistes des travailleurs Burkinabé. Nous les assurons, ainsi que leurs dirigeants syndicaux, de toute notre solidarité !