Communiqué du Comité central du Parti Communiste Marxiste léniniste d’Équateur sur la victoire du soulèvement populaire

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Les peuples d’Equateur ont arraché une victoire importante par un soulèvement populaire d’une durée de 11 jours. Nous avons fait reculer le Gouvernement qui, à travers une répression brutale et parce qu’il avait l’appui de toute la droite et de l’impérialisme, pensait pouvoir imposer le paquet de mesures économiques néolibérales. Moreno, qui avait proclamé qu’il ne ferait pas un pas en arrière, a dû abroger le décret 83 et en rédiger un nouveau.

Les résultats de cette lutte ont été rendus possibles par l’ampleur de la protestation, sa combativité et l’UNITÉ D’ACTION des forces populaires. Nous avons travaillé ensemble, le mouvement indigène, les travailleurs, la jeunesse, les femmes, les villageois, les petits commerçants, les paysans … Tout un peuple s’est levé. Il faut souligner la combativité et l’audace de la jeunesse qui a joué le rôle de force de choc dans ces combats, et l’action de la femme indigène qui, une fois encore, a montré son courage.

Nos forces ont joué leur rôle dans cette lutte. Nous avons pu les positionner, reprendre des forces, promouvoir des leaders. Notre parti, l’Unité Populaire et d’autres organisations de gauche ont été dans la lutte. La Grève Générale, du 9 octobre, impulsée depuis plusieurs mois a été importante. Nous avons joué un rôle important  dans la conduite de l’action du FUT (Front Unitaire des Travailleurs).

Le Gouvernement a été mis en échec, ainsi que la droite, et, sur ce point, la politique du FMI.

L’image du Gouvernement est complètement détériorée, ses pions dans cette crise sont totalement remis en cause, comme le ministre de la défense Oswaldo Jarrin et Maria Romo, ministre de l’intérieur. Il faut continuer à exiger qu’ils se retirent immédiatement, comme il faut continuer à attaquer l’image du Vice-Président et du Ministre de l’économie, et dénoncer la brutale répression de la Police et de l’Armée.

L’Assemblée Nationale est, une fois de plus, remise en cause.

Les peuples en lutte ont piétiné et passé outre l’état d’exception, le couvre-feu, la désinformation de la part des organes de la bourgeoisie.

Les projets du « corréisme » ont échoué, malgré ses gros efforts. Ses tentatives de coup d’état ont été déjouées. L’image du corréisme en sort écornée.

Il est indispensable de valoriser au sein du peuple, l’importance, la portée de l’unité et de la lutte qui ont permis cette victoire.

Cette journée place le mouvement populaire devant une nouvelle situation idéologique et politique. Il y a maintenant des meilleures conditions pour son développement ; nous devons faire des efforts pour consolider nos forces.

Nous devons évaluer, dans nos organisations de masses, syndicats, associations, communes, coopératives, etc. ce qu’a été cette lutte et nous fixer de nouvelles actions. Les Assemblées Populaires qui se sont créées ces jours derniers doivent être maintenues, pour évaluer les actions et en faire des instances de débat, de proposition et de fixation d’actions futures.

Nous soulignons l’importance de la solidarité internationale, des messages et des actions développées dans plusieurs pays.

Comité Central du PCMLE – 13 octobre 2019

Les femmes des peuples indigènes ont joué un rôle très important dans ce mouvement
La jeunesse a été dans les premières lignes de ce soulèvement.Ici, la banderole de la Fédération des étudiants universitaires de la FUE « ni Correa, ni Moreno, la lucha es del pueblo »