Contre la loi Travail

la démonstration de force du mouvement contre la loi El Khormi est faite !
15 juin 2016
Défense du droit de manifester pour exprimer l’opposition à la loi El Khomri
23 juin 2016

Le gouvernement veut empêcher la manifestation de jeudi 23.
Les syndicats refusent de se plier à ce diktat.
Soyons nombreux à être aux côtés des manifestants, jeudi

 

(22/06) Le gouvernement a voulu interdire la manifestation du 23.
Il a dû reculer devant la détermination des syndicats
et l’ampleur de la contestation de sa décision d’interdiction d’une manifestation syndicale

Après plusieurs jours de commentaires et de surenchères sur les violences de la manifestation du 14 juin, Hollande et ses principaux ministres ont fini par annoncer qu’ils interdiraient la manifestation prévue et annoncée pour le jeudi 23.
Une nouvelle fois, c’est sur la CGT que se sont concentrés les attaques, passant de l’accusation de son incapacité à empêcher les débordements à celle d’en être complice.
Pendant des jours, il n’était plus question de la contestation de la loi travail, qui ne faiblit pas, mais de la violence des « casseurs ».
Le gouvernement est très vite passé à un niveau supérieur, avec la menace d’interdire purement et simplement la manifestation du jeudi.
Les syndicats ont maintenu leur position, refusant notamment la « proposition alternative » d’un rassemblement sur une place.
Un bras de fer s’est engagé, portant sur l’interdiction d’une manifestation syndicale, une « première » d’un gouvernement sous la 5ème République, depuis 1962.
Les dénonciations se sont multipliées, y compris dans les rangs des partis de ce qu’il est de plus en plus difficile d’appeler la « majorité ».
Dans le mouvement syndical, cette interdiction était inacceptable et les appels à maintenir les mobilisations et manifestations du jeudi se sont multipliés.
Au niveau politique, onze partis, dont le nôtre, ont appelé mercredi matin à une conférence de presse, devant l’opéra Bastille, pour dénoncer cette interdiction de manifester, pour appeler à soutenir les syndicats et à se joindre à leur manifestation.
Les organisations qui combattent l’état d’urgence, la répression du mouvement social, sont allées dans le même sens (voir le communiqué).
Après l’annonce de la préfecture de Paris de l’interdiction de toute manifestation, quel qu’en soit le parcours, le gouvernement a fini par revenir sur cette interdiction.
Nous y voyons, d’abord un recul politique de la part de Hollande et de ses principaux ministres, devant l’attitude de fermeté des responsables des syndicats qui savaient avoir l’appui des militants et plus largement, des travailleurs et de l’opinion démocratiques.
C’est aussi un recul devant une contestation qui a débordé les rangs des opposants à la loi El Khomri, contestation de la décision grave et lourde de conséquences d’interdire une manifestation syndicale.
C’est en manifestant nombreux que nous défendrons et mettrons en action le droit de manifester contre la loi El Khomri.

 

Conférence de presse, mercredi 22 juin, devant les marches de l’Opéra Bastille

Conférence de presse des partis opposés à l’interdiction de manifestation : 

Retrait de la loi travail, respect des libertés publiques

Nos partis ont dit ensemble leur refus des interdictions de manifestations contre la loi travail. Sur ordre du gouvernement, la préfecture menace de passer à l’acte en imposant un rassemblement statique au lieu de la manifestation voulue par sept organisations syndicales le 23 juin. Ces syndicats qui rejettent la loi travail ont annoncé leur refus de cette grave restriction des libertés publiques. Nous affirmons notre  solidarité avec leur décision. En conséquence nous défilerons avec eux jeudi.
Nous le dirons et en expliquerons les raisons tous ensemble lors d’une conférence de presse mercredi à 9 heures précises. Nous avons décidé d’organiser symboliquement cette conférence sur la Place de la Bastille, haut-lieu de la conquête des libertés citoyennes.

RDV : en bas des marches de l’Opéra Bastille.

Annoncés à cette conférence de presse : Clémentine Autain (Porte-Parole de Ensemble), Nathalie Cayet (Co-présidente de Nouvelle Donne), Eric Coquerel (coordinateur politique du PG),Alain Coulombel (Secrétaire national de EELV), Liêm Hoang Ngoc (Porte-parole de NGS), Lucien Jallamion (R&S), Jean-Luc Laurent (Président du MRC), Eliane Assassi (Sénatrice PCF Front de Gauche), Christian Pierrel (PCOF), Daniel Shapira (POI), Un-e représentant-e du NPA.

LO a apporté son soutien à cette initiative.

Notre intervention

Hollande, Valls, Gattaz ont perdu la bataille de l’opinion, qui ne cesse de dire, dans les manifestations, dans les rues : la loi El Khomri, on n’en veut pas !
C’est la loi anti sociale de trop.
Ils ont sorti le 49-3 : ça n’a pas calmé la contestation sociale, au contraire.
Ils font donner de la matraque : les manifestations continuent.
Maintenant, ils veulent les interdire !
Face à ce gouvernement au service du patronat, à ce gouvernement de la matraque et de l’interdiction de manifester,
Nous disons : ça suffit, halte à la criminalisation du mouvement syndical.
Retrait de cette loi.
Solidarité avec tous ceux et celles qui la combattent.
Demain, nous serons avec les manifestants et nous défendrons le droit de manifester, en manifestant.

Communiqué du collectif « stop à l’état d’urgence »

stopetatdurgence.org
Manifestons jeudi 23 juin et après!
Liberté de manifester! halte à la répression! retrait de la loi El Khomri !

 Le collectif Stop état d’urgence dénonce la décision du Gouvernement   d’interdire la manifestation syndicale contre la loi El Khomri, du 23 juin et suivantes, et rappelle que :
– Les mesures – individuelles ou collectives – d’interdiction des manifestations à l’aide, notamment, des dispositions d’exception prévues par l’état d’urgence toujours en vigueur sont intolérables.
– De telles mesures signent une dérive autoritaire, car elles appartiennent aux régimes autoritaires et aux dictatures.  Elles n’ont pas leur place en France, où la liberté fondamentale de manifester a été acquise de haute lutte.
– L’intransigeance du Gouvernement et le refus de renoncer à ce projet de loi qui, notamment, ouvre la porte à la spirale du moins-disant social, renforce notre détermination à résister.
– La montée en puissance et la banalisation des armes employées sans discernement  ( grenades de désencerclement, gaz puissants et toxiques, taser , flash ball) contre les manifestants de tous âges,  ainsi que la répression arbitraire et l’emprisonnement de plusieurs centaines de manifestants alimentent aussi la colère.
Le Gouvernement interdit pour la première fois depuis plusieurs dizaines d’années  une manifestation syndicale et unitaire. Il rejoint ainsi ces régimes qui utilisent la force contre les droits du peuple.
La réponse à la grave crise que nous traversons ne peut pas être policière, il faut aujourd’hui apaiser et rassembler, plutôt que diviser et réprimer.
Le collectif  exige que le gouvernement :
 – Renonce à interdire la manifestation du 23 juin ou à l’enfermer, de surcroît en employant les dispositions prévues dans l’état d’urgence,
– Retire le projet de  loi travail et ouvre la négociation avec les syndicats en lutte,
– Cesse les violences et la répression contre les militant-e-s et les manifestant-e-s
Revendications permanentes du collectif  “STOP ÉTAT D’URGENCE”  :

– Levée immédiate de l’état d’urgence et de l’état d’exception permanent.
– Arrêt de la répression et de la stigmatisation des manifestant-e-s et militant-e-s des mouvements sociaux, des migrant-e-s, des musulman-e-s ou supposé-e-s l’être, des quartiers populaires.
– Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s’exprimer
.

Pour mémoire : “L’abandon de la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité”
sont acquises.

Le collectif : AC!, ACORT, ACTIT, ADTF, AFA Idf, Amelior, AMF, APEIS, ATF, ATMF, ATTAC, BAN, BDS-France, CAPJO-Europalestine, CCIF, CEDETIM, CFPE, CGT 75, CNT RP, collectif 3C, collectif des désobéissants, collectif des sans voix 18e, collectif Jamais déchu(e), collectif Ouiouioui, Conseil d’urgence citoyenne, COPAF, CRLDHT, CSP 75, CSP 93, DAL, Droits devant!, Ecologie sociale, Emancipation Tendance Intersyndicale, FASTI, FADJ-DIDF France, Femmes égalité, Filles et Fils de la République, Fondation Copernic, FTCR, FUIQP, HALEM, Initiative Décroissante pour le Climat, IPAM, MAFED, MCTF, MNCP, MRAP, PSM, REMCC, Réseau pour une Gauche Décoloniale, SAF, Syndicat de la Magistrature, SNPES PJJ-FSU, Union Syndicale Solidaires, Solidaires étudiant-e-s, SUD Aérien, SUD Éducation, SUD PTT, Sortir du colonialisme, Survie, UJFP, UTIT …
Avec le soutien de : Alternative libertaire, CGA, Décroissance IDF, EELV, Ensemble, NPA, Parti pirate, PCOF, PG, Résistance, PIR …