Dans la rue, le 12 décembre, contre l’état policier

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Toulouse, le 12 décembre

le 12, des milliers de manifestants sont sortis dans les rues de plusieurs villes, dont Paris, contre la loi d’insécurité globale, et, comme à Toulouse, pour les exigences des personnels de la santé. Depuis des jours, le gouvernement, les médias dominants, ont ciblé la présence de « black blocks », notamment à Paris, pour justifier, à l’avance, le déploiement policier, les arrestations, la répression…, et pour essayer de dissuader de manifester. Au même moment tombaient de nouvelles informations sur le renforcement des moyens de surveillance de la police et de la gendarmerie, à travers la publication au journal officiel de trois décrets sur la collecte des renseignements sur personnes, les personnalités morales (autrement dit, les associations, syndicats…) susceptibles de « porter atteinte à la sûreté de l’Etat ». Cette fois, le recueil des informations touche aussi la opinions politiques, philosophiques et religieuses, et s’étendent aux réseaux sociaux, à l’entourage familial, aux lieux et mouvements fréquentés… La dénonciation de ces décrets commence à circuler.

C’est dans ce contexte que s’est tenue la manifestation à Paris, déposée et non interdite, à laquelle des milliers de personnes ont participé. Très vite, les forces de police (notamment les « voltigeurs » à moto) sont intervenues très brutalement dans les rangs, pour disloquer le cortège. Les charges se sont multipliées, avec à chaque fois des tabassages violents et des arrestations. Darmanin a commenté en direct l’augmentation des arrestations, se félicitant des 150 arrestations effectuées. La très grande majorité de ces arrestations ont été totalement arbitraires, comme le montre le nombre de libérations sans suites. Mais l’objectif était de semer la peur et de s’en prendre notamment aux personnes qui filmaient, les reporters de terrain…

Darmanin a récolté surtout une colère et une détermination plus fortes de se battre contre l’Etat policier et les lois liberticides qui s’empilent.

Toulouse : des moyens pour la santé maintenant et contre la loi de sécurité globale

Samedi 12 décembre, ce sont près de 2000 personnes qui pour une nouvelle fois ont manifesté dans les rues de Toulouse à l’appel d’une trentaine d’organisations, politiques, syndicales, associatives (voir liste au bas de la correspondance). Elles ont eu l’intelligence de se regrouper autour des thèmes qui concentrent des revendications partagées très largement dans une seule manifestation : les moyens pour notre santé; pas pour les profits maintenant ! Et rejet de la loi de sécurité globale

Les militant (e)s du CHU ont expliqué le bras de fer avec la préfecture pour obtenir l’autorisation de manifester au prix d’un parcours imposé. Ils ont alerté les participants sur la situation tendue au service des urgences où un possible « tri des patients » est annoncé par la direction : « on ne pourra pas prendre tout le monde ». C’est dire l’urgence des 1500 recrutements maintenant ! Une autre intervention a dénoncé la loi de sécurité globale, avec l’article 24 et les autres articles qui prévoient l’utilisation de drones pendant les manifestations et les caméras piétons.

Le cortège coloré et animé s’est déroulé en partie sous la pluie avec des mots d’ordre lancés par les militants CGT et Solidaires du camion affrété par le CHU. Qui sème la misère, récolte la colère, La sécurité sociale pas la sécurité globale. On est là même si Macron ne veut pas…, De l’argent pour notre santé pas pour les profits, Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère… le tout entrecoupé parfois de chants de lutte.

Nous avons suivi le camion avec notre drapeau et avons retrouvé des camarades de lutte.

A l’arrivée un important dispositif policier barrait le boulevard et nous imposait un parcours unique pour repartir après fouille des sacs par un cordon filtrant de CRS (en fait une sorte de nasse) afin de nous interdire l’accès à l’hyper centre de Toulouse.

Organisations signataires pour la manif du 12 décembre :

CGT CHU Toulouse, Sud Santé Sociaux 31, FSU 31, CNT 31, FNEC FP FO 31, Solidaires 31, UET, SNJ Midi Pyrénées, Act Up Sud Ouest, ATTAC, Cercle des voisins, Copernic, CSPK, Archipel Citoyen Toulouse, DAL31, CNRR3 -Social, Mouvement pour la paix 31, LDH 31, Ensemble 31, FA 31, GDS 31, LFI 31, LO 31, NPA 31, PCOF 31, PG 31, POI 31, UCL Toulouse et alentour.

Camion sono des syndicats d’hospitaliers CGT Solidaires
Tête de manifestation à Toulouse

Strasbourg : le 12, dans la rue, tous ensemble contre la loi sécurité globale

La mobilisation reste forte, l’opposition continue de s’exprimer de façon déterminée. Près de 2000 personnes ont battu le pavé ce samedi à Strasbourg derrière la banderole de tête « Tous ensemble contre la loi sécurité globale », malgré une pluie froide et pénétrante qui a empêché du coup le décollage des drones policiers de surveillance des manifestants…

Les organisations, syndicales, démocratiques, politiques et gilets jaunes, ont appelé à cette manifestation qui a rassemblé des militants syndicaux d’entreprises, des chercheurs, des enseignants et toujours une forte participation de jeunes
Avec, cette fois encore, de nombreuses pancartes :  Sécurité globale, Révolte générale ; Non au flicage total, A bas le capital ; Sécurité globale, Insécurité totale ; Police floutée, justice aveuglée ; Balance ton port d’arme ;  Racisme, Etat policier, justice de classe, cette société on n’en veut pas, on la COMBAT !
Elles exprimaient la volonté de se battre ensemble contre cette loi liberticide mais aussi contre un système qui permet tous les abus, reste totale.
Notre parti était présent avec drapeaux, panneaux et mots d’ordre. Le journal La Forge a été vendu, et le tract mensuel de décembre a eu un très bon acceuil.

Mulhouse

Près de 500 personnes ont manifesté à l’appel d’un large collectif d’organisations associatives, syndicales, démocratiques, politiques, de gilets Jaunes, derrière une banderole de tête « Retrait total de la loi sécurité globale » de la place Franklin vers la sous-préfecture de Mulhouse.
De nombreux mots d’ordre et annonce d’une nouvelle manifestation samedi 19 décembre