Défense du droit de manifester pour exprimer l’opposition à la loi El Khomri

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Les manifestations du 23 juin étaient la réponse du mouvement syndical à la décision d’interdiction de manifester à Paris, interdiction qu’ Hollande, Valls, Cazeneuve ont brandie, pour finir par reculer.

Ils ont essayé, mais ils n’ont pas osé aller jusqu’au bout.
La raison principale : la détermination de l’intersyndicale qui a refusé toutes les « propositions alternatives », allant du report pur et simple à la « manifestation » statique.
Pour sauver la face, Hollande et son ministre Cazeneuve, ont imposé un parcours réduit, une boucle partant de la place de la Bastille pour y revenir.
Des dizaines de milliers de manifestants sont donc venus pour défendre le droit de manifestation et pour continuer à exprimer leur opposition à la loi El Khomri.
La police était omniprésente : barrages filtrants avec contrôles des sacs et déploiement tout au long du trajet. Aux barrages, les jeunes étaient systématiquement contrôlés ; les petits masques et les lunettes étant systématiquement interdits et supprimés.
Cette manifestation avait forcément un caractère différent des précédents. S’il y avait encore des mots d’ordre qui reprenaient ceux qui ont été scandés tout au long des onze manifestations précédents, autour du retrait de la loi, ce sont les discussions qui prévalaient dans les rangs serrés.
Elles portaient sur le sens du compromis de la courte manifestation en boucle. Si certains le trouvaient « inacceptable », la plupart soulignaient le recul politique du gouvernement.
C’est cet aspect que nous avons mis en avant, en lien avec la position ferme et unie des directions syndicales, notamment celle de la CGT et de FO.
Nous avons rappelé les différents prétextes que Hollande et le gouvernement n’ont cessé de mettre en avant pour essayer de diviser le mouvement et dévier la contestation de la loi El Khomri : l’euro foot, les inondations, la fatigue des policiers… le tout sur fond de violence des « casseurs »…

Rien n’y fait : l’opposition à cette loi est toujours là !

Le cortège sur l’autre rive

Haguenau

Des militants ont organisé, tôt le matin, un blocage filtrant à un rond point important. Ils ont diffusé près de 1500 tracts. Très bon accueil. Rassemblement à 10h devant la sous-préfecture de Haguenau avec la banderole de l’intersyndicale « Personne ne nous interdira de manifester ».
L’UL CGT de Haguenau dont la secrétaire générale a été convoquée par la justice suite à une précédente action, appelait avec les mots d’ordre suivant :
Stop à la répression judiciaire à Haguenau
Abandon immédiat de toutes les enquêtes en cours
Retrait de la loi travail

Obernai

Les salariés de la piscine d’Obernai sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et des emplois. Un appel à soutien a été lancé.

Eurométropole : Mouvement de grève appelé par les huit syndicats CGT – CFDT – FAFPT- FO – UNSA – CFE CGC – CFTC – Sud, pour dire :
Non aux suppressions de postes, près de 1000 non remplacement de départs d’ici 2020
Non à la privatisation des missions des services publics
Non à la remise en cause des acquis sociaux et à la détérioration des conditions de travail

Strasbourg

2000 manifestants sous un soleil de plomb pour dire « Nous sommes toujours là et nous continuerons de l’être ! ».La banderole intersyndicale « Personne ne nous interdira de manifester », des panneaux pour dire que « c’est le peuple qui décidera », pour dénoncer la politique du gouvernement dans toutes ses facettes, la jeunesse, l’audio-visuel…La colère reste forte face aux manœuvres du gouvernement et à cette loi qui cristallise tous les mécontentements et des années de mauvais coups contre les travailleurs. Les militants discutent pour savoir comment continuer cet été. Les votations s’organisent. Prochain rendez-vous est donné pour le mardi 28 juin.

Grenoble

Il y avait sans doute près de 3 000 personnes au plus gros de la manif qui était précédée d’un rassemblement avec la « votation » au centre ville. C’était donc encore une bonne mobilisation. Beaucoup de discussions sur le mouvement. Beaucoup mettent en avant ce que ce mouvement a d’ores et déjà gagné et le fait que, quoi qu’il en soit, la colère et la combattivité ne retomberont pas.
Nous avons mis l’accent sur le journal (29 vendus)

Tours

Près de 1500 manifestants aujourd’hui à Tours contre le projet de loi travail et son passage en force par le gouvernement.
En tête de manifestation les salariés des maisons de retraite (EHPAD) de la Membrolle Semblançay en grève depuis 4 semaines.

Vosges

Suite à l’AG des Syndicats de l’UD CGT des Vosges, plusieurs actions coups de poing ont eu lieu ce jeudi 23 juin.
Distribution de quelque 3000 tracts à un rond point d’entrée de la ville de St Dié, avec signature de la votation citoyenne pour le retrait de la loi. Ailleurs, opération péage gratuit sur l’autoroute de Bulgnéville, avec là aussi distribution de tracts et signature de la votation. Même type d’action l’après midi au péage du tunnel de Sainte Marie aux mines, avec appel à la solidarité financière.
On notera une fois de plus, lors de ces différentes actions, le bon accueil des automobilistes. Rendez-vous est donné le 28 juin, à 16h00 à Epinal pour la remise des votations au Préfet.
La lutte continue, on ne lâche rien.