la démonstration de force du mouvement contre la loi El Khormi est faite !

Une journée pour renforcer la mobilisation contre le Lyon Turin
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Contre la loi Travail
22 juin 2016

La démonstration de force, annoncée par la CGT, a bien eu lieu, ce 14 juin, à Paris.

1,3 millions de manifestants, au total, au niveau national, avec une très grosse manifestation à Paris, plus importante que les précédentes. Plus de six heures de manifestation, en continu, avec des cortèges très compacts. Les derniers manifestants n’ont pu quitter la place d’Italie (point de départ de la manifestation), qu’à 17h !
Les travailleurs de tout le pays se sont donné rendez-vous, pour adresser un message très puissant au gouvernement : cette loi El Khomri, on n’en veut pas !
Les chiffres avancés « par la police » et repris en boucle par les médias sont pure provocation.
Une police omniprésente, dès le matin, déployant d’énormes moyens tout au long du cortège.
Il s’agissait visiblement d’intimider, de faire monter la pression, pour pouvoir justifier le déploiement policier. Une opération d’ampleur, faisant travailler ensemble tous les corps de répression, comme s’il s’agissait d’une manœuvre en grandeur réelle de contrôle d’une manifestation de masse.
Il y eut même une interdiction d’installer les barnums, sous prétexte de « risques ». Finalement, nous avons monté le nôtre, qui fut prêt peu avant le début de la manifestation.
Très vite, il y eut des affrontements violents et brefs, près de notre stand. Ils se sont poursuivis tout au long de la journée, avec des dizaines d’arrestations et de très nombreux blessés.
Nous avons diffusé tous nos tracts dans la partie « province » de la manifestation, puis nous avons manifesté avec nos drapeaux, dans le cortège de l’UD de Paris.
Trois aspects sont à souligner :
D’une part, une grande unité des cortèges, mêlant les drapeaux et les militants des syndicats qui appelaient. Les drapeaux de FO, ceux de la CGT et de la FSU faisaient manif commune.
D’autre part la grande détermination des manifestants, qui se traduisait par le caractère très compact des cortèges.
Enfin, la grande satisfaction des manifestants conscients d’être très nombreux, unis dans le même combat.
Face à cette démonstration de force, annoncée et réussie, le gouvernement a choisi non seulement la répression, mais il est monté d’un cran, par le biais de Valls, qui accuse la CGT de « complaisance vis-à-vis des casseurs » et qui a annoncé déjà son intention d’interdire les prochaines manifestations.
C’est une manœuvre grossière qui vise à refuser de reconnaître que l’opposition à cette loi reste très puissante, comme on vient de le voir, à travers le refus de la CGT des cheminots de parapher l’accord que le ministre pensait avoir réussi à faire passer.
Le combat n’est pas terminé : d’autres rendez-vous ont déjà été fixés. Il faut aussi attendre ce que donnera la discussion avec la ministre, qui, à n’en point douter, sera sur la position de Valls. Mais, face à elle, il y a le dirigeant de la CGT et le million de manifestants du 14 juin. Photos ci dessous.

 

Toulouse

Entre 20 000 et 30 000 manifestants ont défilé à Toulouse le 14 juin. Une manifestation importante où étaient représentés, le commerce, l’éducation, l’énergie, les transports, les télécoms, La Poste, Liebher, Airbus, Altran, Safran la santé, les communaux des différentes communautés d’agglomération. Les syndicalistes de principalement CGT et Solidaires représentés en nombre avec quelques banderoles FO et même des militants CFDT. Une manifestation combative qui a été précédée de plusieurs actions matinales dont un barrage filtrant à Muret. Ce barrage a provoqué un énorme bouchon sur l’autoroute en provenance de Tarbes (certains automobilistes ont bouchonné plus d’une heure). La grande majorité des automobilistes, camions, ou estafettes ont manifesté de la sympathie et ont même encouragé la poursuite du combat malgré l’attente générée par cette action.
Rendez vous est donné pour le 23 et le 23 juin avec des votations citoyennes organisées entre temps.

Pau

4000 manifestants très déterminés dans les rues de Pau.  La mobilisation ne faiblit pas; bien au contraire. 5 La Forge vendus et
de nombreux questionnements sur l’avenir immédiat de cette montée du
mouvement par rapport au devenir de  la loi El Khomri.

Dans les rues de Pau

Grenoble

3000 personnes ont défilé à Grenoble cet après midi. Combativité et « ténacité », c’est qu’on retient de principal. Encore beaucoup de « retrait » dans les slogans.
300 tracts diffusés. 14 La Forge vendus.

Avignon

Photo transmise par une amie. Deux mille personnes. Sur la photo, notre drapeau flotte ave ceux
des autres organisations

Voici le commentaire des camarades

Assez forte mobilisation. Environ 2000 personnes. Manif unitaire CGT, FO, FSU, Solidaires, CNT. Pour les partis politiques PCF, JC, PCOF, les Insoumis, NPA, POID, PRCF. Principales associations : CIP (Intermittents du spectacle), RESF, MRAP, Ecole d’Art, Nuit debout… La manif était combattive autour du mot d’ordre central « Retrait pur et simple du projet de loi travail »
Il y avait beaucoup de gravité chez les manifestants et ceux qui ont des réticences par rapport à la CGT ont mis une sourdine à leurs critiques. Ce qui était très positif c’est que ceux qui se sont mobilisés pour des luttes locales, comme RESF pour les jeunes mineurs étrangers (voir texte sur notre site, ndlr) , élèves de l’Ecole d’Art… étaient là. Une véritable convergence des luttes autour du mot d’ordre principal.
Nous avons diffusé 600 tracts et vendu La Forge. Nous avons défilé en compagnie de la JC et de la délégation de l’Ecole d’Art avec le drapeau et sur la place du Palais, où nous avons fini de diffuser les tracts. Nous avons pu lancer au mégaphone de la JC, le mot d’ordre : « les jeunes dans la galère, les femmes au bas salaires, les vieux dans la misère ; de cette société là, on n’en veut pas , on la combat  » , seul mot d’ordre repris dans la manif en dehors de « retrait, retrait, de la loi travail »
A signaler que le TGV en provenance de Marseille qui devait acheminer une centaine de militants du Vaucluse à Paris a été annulé.