Douzième manifestation contre la loi El Khomri : nous n’en voulons toujours pas et le 49 3 n’y changera rien

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Plusieurs milliers de manifestants pour cette douzième manifestation contre la loi El Khomri.

Ambiance chaleureuse, satisfaction d’être toujours là, encore nombreux, bien déterminés à poursuivre ce combat, sous diverses formes.
A Paris, la police omniprésente a une fois encore multiplié les provocations, notamment contre les jeunes, fouillant les sacs, confisquant des effets et bloquant les accès à la place d’Italie. Cela devient maintenant une habitude de fermer des stations de métro, d’obliger les manifestants à faire des détours pour se rendre au point de rassemblement. Le but est clair : intimider, dissuader et essayer de mécontenter les usagers des transports en commun en fermant les stations.
Les discussions portaient sur les suites à donner à ce mouvement inédit de quatre mois, dans l’unité entre les sept organisations qui l’ont lancé. Elles tournaient aussi autour de la question du « 49 3 » que Valls a annoncé au moment où la manifestation approchait de la Bastille.
Valls a donc eu recours une nouvelle fois à cette procédure anti démocratique, qui coupe court au débat parlementaire. C’est une preuve de la faiblesse de ce gouvernement, qui n’a pas de majorité à l’assemblée nationale.

Grenoble 
Le mot qui vient c’est « ténacité ». 1500 personnes, principalement de la CGT. C’est peu certes, mais c’est encore une solide détermination alors que les congés d’été ont commencé. Le 49.3 était dans l’air et les mots d’ordre le dénonçaient. Pas de « déception » ou d’amertume après cette 12eme  manifestation contre la loi Travail qui dans beaucoup de têtes marque la fin d’une phase, mais pas de la lutte.
Dans la soirée, après l’annonce du 49.3il y a eu une manifestation « sauvage » (comme titre la presse) de quelques centaines de personnes avec de violents affrontements policiers et des arrestations.
Le matin, il y a avait eu à l’entrée Est de Grenoble, un barrage d’une quarantaine de personnes au péage de l’autoroute (Sud et nuit debout, là aussi)

Strasbourg
Moins de monde, toujours les plus déterminés. Une bonne animation au méga de l’UD. Le matin il y a eu un blocage filtrant sur Benfeld (très bon accueil).

les dernières affiches de la CGT « communication »

La manifestation est restée bloquée de longues minutes sur le pont
d’Austrelitz, avec d’incessants mouvements de policiers remontant
le cortège.
Le cortège a rejoint la Bastille, où retentissait l’Internationale
reprise à plusieurs reprises.

 

Alsace

Benfeld

Succès de la diffusion – votation contre la loi travail.
Cette fois-ci, c’est à Benfeld que l’action « coup de poing » a eu lieu pour permettre à l’une des dernières villes du Bas-Rhin où il n’y avait pas encore eu de mouvements d’exprimer le refus de la loi travail (Après les deux blocages de Haguenau, les actions à Saverne, Sélestat, Molsheim).
A Benfeld, une petite ville, malgré les congés et la baisse de la mobilisation globale, quelque 30 militants se sont rassemblés devant un grand centre commercial pour faire signer la votation citoyenne.Devant leur détermination et la menace de bloquer le rond-point à l’entrée de la ville si on voulait leur interdire le terrain du centre commercial, la police a été obligée d’autoriser le rassemblement-votation devant le supermarché. Ensuite les manifestants sont allés au rond-point pour distribuer des tracts. L’action a eu un énorme soutien des automobilistes à 95%. Seulement une vingtaine de refus sur 1000 tracts distribués.

devant le centre commercial de Benfeld
Manifestation de Strasbourg

Près d’un millier de personnes ont défilé contre la loi. Le cortège a été animé par les mots d’ordre lancés par les camarades et amis et repris par l’ensemble. C’était combatif. Tenir le coup pendant aussi longtemps est une première. Et si le nombre de manifestants était moins élevé (ce que la presse s’empresse de mettre en avant), c’est que les congés débutent et les militants doivent reprendre de l’énergie pour la suite. Car la détermination, elle, n’a pas baissé et les militants parlent de continuer l’opposition à cette loi sous d’autres formes pendant l’été. Comme l’a dit l’un des manifestants « La loi casse les droits des travailleurs et augmenter la précarité, surtout pour les jeunes ». La résistance doit et va se poursuivre et le nouveau recours du gouvernement au 49-3 ne peut qu’augmenter la colère.

Tours

La manifestation s’est tenue après avoir appris l’utilisation du 49/3 par Valls pour faire passer la loi à l’assemblée nationale. C’est un aveu d’échec de leur part d’être obligés de passer par cette procédure anti démocratique. Nous étions un peu moins d’un millier, ce qui est déjà pas mal pendant la période des vacances, des manifestants bien déterminés à continuer ensuite pour l’abrogation. Gageons que la rentrée sera chaude !