Les manifestants du 6 février toujours déterminés

Le 29 janvier : encore beaucoup de manifestants pour la huitième journée nationale de grève et de manifestation
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Encore beaucoup de manifestants ce jeudi 6 février, pour la neuvième journée de grève interprofessionnelle, à l’appel de l’intersyndicale. Les secteurs mobilisés depuis décembre étaient certes moins nombreux, mais toujours très déterminés. Les jeunes étudiants étaient en nombre. Le tract de notre parti a été bien accueilli et là où La Forge de février était disponible, de nombreux journaux ont pu être diffusés. Voici quelques échos des manifestations.

La mobilisation des enseignants et des élèves contre les épreuves du contrôle continu et la dénonciation de la répression policière qui s’est abattue sur eux étaient également au coeur des manifestations. Voir la correspondance sur le lycée Febus, à Orthez (64).

Isère

3500 manifestants à Grenoble, dont beaucoup de jeunes travailleurs dynamiques et déterminés ; 350 à Bourgoin-Jallieu, notamment des femmes démontant l’argumentation fallacieuse d’une réforme dont elles seraient prétendument les « grandes gagnantes », 300 à Roussillon…

Toujours une grande colère, une détermination à ne pas lâcher, même si beaucoup de militants se posent la question de comment poursuivre, alors que les difficultés sont grandes à mettre les salariés en grève dans les boîtes 

Toujours également, beaucoup de créativité dans les banderoles et des slogans très combatifs, mêlant rejet de la retraite à points, colère contre Macron, dénonciation des « patrons », des « capitalistes » et d’une société dont « on ne veut pas » et « qu’on combat ! »

La veille, enseignants et lycéens s’étaient retrouvés devant le rectorat pour dénoncer la réforme du bac (E3C) et les interventions policières dans plusieurs établissements de l’agglomération.

Savoie

Plus de 2000 manifestants à Chambéry.  Cette fois encore, participation animée de Confédération paysanne avec tracteur et concert de cloches sur la remorque : le gouvernement nous prend pour des cloches » « on ne peut pas toujours la boucler ». Toujours une grande effervescence sociale et des militants très déterminés :  tôt le matin, actions dans la zone industrielle de Bissy avec répercussion sur la circulation dans toutes les entrées de l’agglomération, assemblée générale des cheminots, envahissement de la gare par la manif l’après-midi… 

Lyon

Chaque jour des initiatives : plusieurs milliers de personnes le 5 au soir pour une retraite aux flambeaux, 8000 personnes le 5 (salariés, retraités,, mais aussi étudiants et des lycéens …) dans une manifestation marquée par des charges policières d’une grande violence. Action des métallos devant l’UIMM, le 7…

Encore 10.000 manifestants à Bordeaux

Ça tient toujours et encore ! Beaucoup de jeunes mobilisés, lycéenNEs comme étudiantEs, et les syndicats d’enseignants montrant le grand malaise qui règne dans l’E.N. Les cheminots et les travailleurs du port, toujours aussi présents et mobilisés dans ces journées de mobilisation nationale.

Quelques entreprises du privé dont Dassault aviation et Getrag (ex-Ford reconvertie il y a quelques années et en difficulté aujourd’hui) avaient leurs représentants syndicaux.

Ce qui se dégage de l’ambiance générale c’est l’envie d’en découdre avec ce gouvernement et Macron.

Cette détermination était présente la semaine dernière lors du soutien aux 6 syndicalistes CGT déférés devant le T.G.I. de Bordeaux pour fait de grève. Les centaines de manifestants ont entouré le TGI, avec fracas et détermination, ont obtenu la remise à la semaine suivante le verdict ! Verdict qui a donné finalement une relaxe pure et simple.

Les manifestations aux flambeaux ont succédé aux manifestations des GJ chaque samedi. Les grandes mobilisations intersyndicales contre la retraite par points, les actions de blocage ou de grève ( à la centrale nucléaire du Blayais, celles des dockers, des collèges, lycées et facs des enseignants contre la loi Blanquer E3C…). Tout cela donne un bouillonnement d’échanges, de solidarités renforcées, et fait grandir la volonté de se battre : « de cette société là, on n’en veut pas ! On la combat ! »

Le tract du parti a été diffusé à plusieurs centaines d’exemplaires avec, au verso l’appel à soutenir l’action de Palestine33-groupe AFPS de Bordeaux de samedi 8 février contre le plan Trump et en soutien au peuple palestinien : excellent accueil reçu !

Correspondance Bordeaux

Pau

1.500 à 2.000 manifestants. Des cortèges de salariés du privé autour d’Arkema, Air Liquide et Messier. Toujours une bonne présence d’enseignants et de la santé. Les avocats en grève ont aussi défilé. Les étudiants des Beaux Arts étaient très mobilisés. 

300 tracts du parti ont été distribués près de notre habituel stand entré dans le paysage politique et syndical de Pau. Il arborait l’éditorial de février et l’article d’orientation syndicale.

Mont de Marsan

500 manifestants à Mont de Marsan. Un bon cortège d’enseignants, de travailleurs des services publics (hôpital, santé, impôts) et beaucoup d’ouvriers de la papèterie de Tartas étaient mobilisés et en grève. Présence aussi de l’UL CGT de Dax.

La manifestation a fait de nombreux arrêts (Maison du département et centre des impôts, hôpital) où des syndicalistes des secteurs mobilisés ont pris la parole. La scène était d’ailleurs superbe. Des personnels réquisitionnées de l’hôpital levant le poing de la lutte derrière les baies vitrés de l’hôpital. 

7 février au lycée d’Orthez

La mobilisation des enseignants étaient importantes pour signifier leur refus des E3C qui se sont tenus au lycée Fébus. Elèves et personnels ont subi de très fortes pressions: menaces de zéro et d’exclusion de l’internat pour les élèves qui se mobiliseraient, interdiction de rentrer dans la cité scolaire pour les enseignants ne surveillant pas les épreuves. Présence des équipes mobiles de sécurité du rectorat et de la gendarmerie. Les enseignants avec le soutien de la FCPE ont décidé de faire une conférence de presse dénonçant ces épreuves E3C et la répression. Ils ont décidé de démissionner du conseil d’administration pour montrer leur refus de telles méthodes. 

Toulouse

Encore une belle manifestation sous le soleil ce jeudi à Toulouse (35000 personnes selon la CGT). Les secteurs mobilisés étaient au rendez-vous : animateurs, personnels de la Sécurité sociale (Carsat…), de la santé, enseignants, avocats, travailleurs de l’énergie (enedis, gdf…)…Une manifestation joyeuse, dynamique et déterminée. La chorégraphie féminine a encore  fait l’animation à plusieurs reprises dans les différents cortèges, en dénonçant les conséquences de la réforme pour les femmes. Avec la perspective des vacances, le cortège enseignant était moins important mais les enseignants ont joué du pipeau pour dénoncer les mensonges du ministre Blanquer qui prétend que tout va bien quand la fracture est de plus en plus ouverte dans son ministère, notamment pour la gestion des épreuves E3C.