Grand succès de notre stand à la fête de l’Humanité 2018. Notre bilan, l’intervention centrale de notre parti, galerie de photos

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Notre bilan

Pour la 7è année consécutive (1), nous avons tenu un stand à la fête de l’Humanité.

Cette année, la fête a rassemblé une foule très importante, dont beaucoup de jeunes. Il faut dire que le plateau d’artistes était particulièrement fourni et qu’il y en avait pour tous les goûts.

Cette fête reste la plus grande fête populaire et aussi un rendez vous politique, pour ceux et celles qui venaient pour cela.

Notre stand n’a pas désempli, aussi bien au moment de l’intervention centrale, le samedi après midi, qu’à d’autres moments forts, comme celui organisé par les jeunes de l’UJR ou celui avec des travailleurs ex-sans papiers.

Le succès se mesure aussi en termes de ventes des quatre documents spécialement mis en vente à cette occasion : celui sur Mai 68, sur la Kanaky et la réédition de « La Guerre civile en France » de K Marx et de l’histoire du PC(b) de l’URSS. Plusieurs abonnements à La Forge ont également été faits.

Les discussions à la table de vente, placée devant le stand, n’ont pas cessé, tournant pour la plupart autour des questions posées par notre mot d’ordre, au frontispice :

« Cette société pour les riches, les patrons, les marchands de canons, on la combat. Pour une rupture révolutionnaire ! »

C’est cette question qui était souvent au cœur de ces discussions, avec des questions sur notre parti, son histoire, ses positions… Plusieurs militants, notamment des jeunes, sont venus discuter du marxisme-léninisme, visiblement à la recherche de critères, de références, mais aussi pour connaître notre parti qui se revendique du marxisme léninisme et de l’internationalisme prolétarien.

Il est clair qu’il y a un très fort besoin de discuter, d’approfondir les questions sur le système capitaliste impérialiste et sur la nécessité de « rompre », de travailler à son renversement.

Ce sont les mêmes questions qui ont été abordées dans les discussions, dans le stand autour des tables, notamment avec des jeunes, les amis syndicalistes, qui sont de plus en plus nombreux à venir passer un moment avec les camardes qu’ils connaissent. Nous avons également eu la joie d’accueillir des militant ( e ) s de la campagne pour la libération des enfants palestiniens. Une campagne qui s’est déclinée par plusieurs initiatives : la « chenille » qui a fait les allées de la fête, avec mégaphones, slogans et signature de la pétition, ou les actions de propagande – et de signatures de la pétition – organisées par les jeunes de l’UJR. L’UJR a également organisé une discussion autour de la question des colonies françaises et de l’importance de soutenir la revendication des peuples de ces colonies pour l’indépendance, avec comme cas concret, celui de la Kanaky.

Nous avons également accueilli une délégation du PG, qui est venue nous saluer et plusieurs militants des organisations avec lesquelles nous travaillons, comme nos amis de République et socialisme, des militants d’Ensemble et de très nombreux militants et responsables de sections du PCF.

De l’avis de nos camarades et des ami ( e )s, très investis dans toutes les taches, allant du chantier de montage du stand, à sa décoration, puis dans toutes les taches (restauration, bar, propagande…) et de nos fidèles amis musiciens, cette année a été un « cru » particulier, de par l’ambiance fraternelle qui a régné, de par le succès que le stand a connu, de par l’ambiance amicale qui y régnait. Nous pensons que l’esprit révolutionnaire, que nous avons décliné dans nos interventions, nos discussions… y est pour beaucoup.

Encore merci à tous nos camarades, à nos ami (e)s, celles et ceux qui nous accompagnent depuis des années comme celles et ceux qui sont venus pour la première fois, et qui ont contribué au succès de notre stand. Chacun et chacune est reparti avec la satisfaction d’avoir vécu des moments forts et surtout, d’avoir pu vérifier que l’aspiration à un changement révolutionnaire était partagée par énormément de femmes, d’hommes, de jeunes, notamment toux ceux et celles qui sont passés nous voir et discuter.

Le 17 septembre 2018

 

  • La première fois que notre parti a tenu un stand à la fête de l’Humanité, ce fut en 2012.

 

Intervention centrale du PCOF, le samedi 15 septembre, à 17h

Chers amis, chers camarades

Le titre de l’éditorial de notre journal, « c’est le moment d’y aller », résume l’état d’esprit de notre parti en ce mois de septembre, où on assiste à une avalanche d’annonces de plans du gouvernement Macron Philippe et où de nombreux rendez-vous sociaux sont déjà fixés.

A l’évidence, Macron essaie de reprendre la main, de reprendre l’initiative, en annonçant coup sur coup, un plan de lutte contre la grande pauvreté, la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans l’assassinat par l’armée du militant anti colonialiste, Maurice Audin, pendant la guerre d’Algérie, demain un « plan santé »… sans parler du dernier en date, le plan vélo pour favoriser les déplacements écologiques des salariés pour essayer de gommer l’image d’un gouvernement pro business, aux ordres des lobbys électro nucléaires.

Un mot sur la reconnaissance par Macron des responsabilités de l’Etat et de l’armée dans l’assassinat de Maurice Audin.

C’est un pas, qui est avant tout à mettre à l’actif de la mobilisation tenace de tous ceux et celles qui se battent depuis le premier jour de la disparition de ce jeune militant anti colonialiste, communiste, aux mains de paras. Mais cela ne tourne pas la page de cette guerre coloniale ni celle des responsabilités de l’armée d’aujourd’hui dont la haute hiérarchie crie déjà aux dangers de l’amalgame, en oubliant le massacre des kanak dans la grotte d’Ouvéa, jamais élucidé, ou les exactions qui accompagnent chaque campagne militaire en notamment en afrique, comme en centrafrique, au rwanda… C’est, ne l’oublions pas, dans cette armée qu’on veut faire entrer des milliers de jeunes, à coups de vidéo de propagande sur l’épanouissement personnel qu’elle apporterait.

J’ai cité Ouvéa, la Kanaky ; dans quelques semaines se tiendra le référendum sur l’indépendance, un référendum pipé par un corps électoral qui minorise le poids des premiers concernés, à savoir les Kanak, mais qui remet cette question du droit inaliénable du peuple kanak à l’indépendance dans le débat politique. C’est en tout cas cette question que notre parti va porter ici, pour faire grandir le soutien populaire à ce combat, au sein même de la métropole impérialiste, colonialiste. Un des moyens de ce combat, c’est le document que nous diffusons précisément à cette fête de l’Huma et que je vous invite à vous le procurer.

Macron essaie de reprendre l’initiative politique qu’il avait perdue, notamment depuis l’affaire Benalla, suivie de la démission de Hulot.

La baisse de popularité dans les sondages, les failles dans le groupe parlementaire macronien, les états d’âme de certains ministres ou secrétaires d’Etat et les accusations portées contre l’omniprésence de lobbyistes dans l’entourage présidentiel, ont obligé Macron à annoncer une série de mesures qui se veulent « de gauche », pour essayer de se débarrasser de l’image de président des riches.

Il n’y arrivera pas, d’autant que son premier ministre, ne cesse de rappeler le maintien du cap néolibéral, à destination notamment du patronat, des milieux d’affaires et des gardiens du temple de l’orthodoxie néolibérale européenne. Là, il ne s’agit pas de discours ou d’annonces floues, mais d’une politique très concrète, à plusieurs dizaines de milliards de cadeaux fiscaux, d’allégements de charges, de facilités données au patronat pour licencier, flexibiliser, surexploiter, avec le cumul de la loi El Khomri et les ordonnances Macron,

avec la criminalisation des syndicalistes de lutte, des jeunes des milieux populaires, condamnés à la précarité et ceux des quartiers, qui se révoltent contre un système qui les exclut et une police qui les harcèle.

Ces attaques vont être consignées dans le prochain budget, placé sous le signe de l’austérité renforcée pour tous les budgets sociaux et par l’augmentation du budget de guerre, avec l’objectif d’atteindre 50 milliards en 2025, dont 37 rien que pour le nucléaire. La santé, le logement social, les prestations sociales, les emplois aidés, les retraités, les chômeurs et précaires en sont les grands sacrifiés.

La réforme des retraites s’en prend aux « régimes spéciaux » au nom de l’équité, comme si le fait de supprimer des droits acquis par certaines catégories de travailleurs ou la suppression des quelques compensations dont bénéficient les femmes, pour relever le niveau de leurs retraites plus faibles que celles des hommes, allaient bénéficier à la masse des retraités ! Tout le monde sait que c’est une baisse massive du niveau de toutes les retraites qui est l’objectif de cette contre réforme. De la même façon que celle de l’assurance chômage qui rend les chômeurs responsables de leur situation et qui veut les « inciter » à travailler, en exerçant un chantage à la suppression des allocations.

Alors comment prétendre avoir un plan ambitieux de lutte contre la pauvreté, alors que l’ensemble des mesures mises en œuvre depuis le début du quinquennat ne font que creuser les inégalités, détricoter les protections sociales, la santé, l’éducation, les aides au logement… s’en prendre aux plus démunis, de plus en plus nombreux, en exigeant d’aux qu’ils fassent toujours plus d’efforts.

Cette politique ne change pas ; elle se poursuit. Ce qui change, c’est le style : de président jupétérien, on passe à un président « normal ».

C’est notamment Le Monde, un des soutiens les plus actifs de Macron, lors de sa campagne présidentielle, et qui a mené une partie de la charge dans l’affaire Benalla, qui dresse ce constat d’une présidence qui deviendrait « normale ».

Une présidence qui doit maintenir le cap de la politique néolibérale, dans un contexte de crise économique encore plus aigue, dans laquelle l’impérialisme français est en difficultés, face à la concurrence de ses alliés qui sont en même temps ses rivaux.

Macron et son gouvernement buttent sur des difficultés à défendre les intérêts des monopoles, de l’oligarchie, des grands patrons, dans la concurrence internationale, qui est une des lois fondamentales du système capitaliste impérialiste. Si nous analysons ces difficultés et ces contradictions, ce n’est évidemment pas pour proposer des « solutions », mais pour insister sur la nécessité de combattre ce système dans sa globalité, de le renverser dans sa globalité, pour éviter aux travailleurs, aux peuples, d’être broyés par lui.

Et quand nous disons « broyés », nous parlons des conséquences de la surexploitation de la force de travail, qui casse les corps et les esprits, des conséquences de la course au profit maximum, qui transforme tout en marchandise et qui met en danger le cadre dans lequel nous vivons et dans lequel des millions et des millions de personnes survivent. La crise écologique n’est pas une crise de la nature : la politique néolibérale ne fait que l’aggraver et pour nous, le combat écologique doit être partie prenante du combat contre le système capitaliste.

On n’a pas le choix, il faut y aller

En menant ses brutales attaques anti sociales, en passant par-dessus les syndicats, y compris ceux qui sont les champions du dialogue qui anticipe les souhaits du patronat, Macron a poussé à la constitution de fronts syndicaux à plusieurs reprises, comme on l’a vu à la SNCF. Bien sûr, ils sont fragiles et leur unité est synonyme de nombreux compromis. Mais c’est un front qui a été imposé par la détermination des cheminots eux-mêmes, qui ont fait grève durant des mois, avec le soutien des autres catégories de travailleurs et des usagers, une grève qui a contribué à mettre au centre du combat la défense du service public.

Certes, la loi a été votée, mais la colère des cheminots est toujours là, tout comme leur rejet de la privatisation du transport ferroviaire. La loi est passée, mais les conséquences, dénoncées tout au long de la grève, commencent à se faire sentir, avec l’annonce de fermetures de lignes non rentables et rien n’est réglé quant aux conditions de transfert des cheminots aux concurrents de la SNCF.

Bref, de nouvelles configurations de mobilisations intersyndicales se mettent en place chez les cheminots et plus largement : c’est la perspective d’un nouveau rapport de force à construire.

Il y a les cheminots, il y a les personnels de la santé dont la mobilisation ne fléchit pas et qui s’étend à d’autres secteurs, comme celui de la psychiatrie. Les personnels des maternités menacées de fermetures, tout comme ceux des hôpitaux de proximité, des ehpad… ne se font pas d’illusion sur le « plan santé » de Buzyn et poursuivent leurs mobilisations, avec le soutien des usagers.

Dans le secteur privé, la question des salaires est posée avec force. Ce n’est pas un hasard si gouvernement et patronat s’inquiètent des prochaines fiches de paie qui vont être amputées du prélèvement de l’impôt à la source. D’autant que les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 23% !

Que ce soit par des exigences de hausses généralisées ou que ce soit sous forme d’augmentation des primes, il faut y aller, avec un seul souci, celui de rassembler le plus largement possible, pour le rapport de force le plus grand possible.

Les retraités ne se résignent pas à être les maltraités du gouvernement et du patronat, unis dans la volonté de baisser toujours plus les pensions. Le front syndical uni appelle à la mobilisation, pour les faire reculer, pour arracher une augmentation, pour limiter la casse des retraites qui se profile dans la contre réforme annoncée.

Les jeunes étudiants laissés sur le carreau de parcoursup, et les lycéens qui savent que la sélection s’est considérablement renforcée, s’organisent pour poursuivre la mobilisation et veulent être aux côtés des combats des travailleurs, comme ils ont été à côté des cheminots, des postiers grévistes.

Ce bouillonnement de colère et de mobilisations veut arracher des exigences concrètes, pour chaque secteur. Les hausses de salaires, les revalorisations des retraites, des millions de femmes et d’hommes, en ont besoin pour vivre, d’autant que l’inflation réduit leur pouvoir d’achat.

Les embauches dans la santé, les emplois aidés dans les cités, la revalorisation des prestations sociales, les aides pour le logement social sont indispensables, pour éviter que la pauvreté n’explose encore plus.

Et puis, il y a des rendez-vous plus larges, comme celui du 9 octobre, qui ciblent l’ensemble de la politique du gouvernement au service des riches, des patrons et des marchands de canons, comme nous le disons dans nos mots d’ordre.

La marée populaire du 26 mai dernier a permis de renouer les fils entre le mouvement syndical, associatif et politique. La compétition électorale, notamment celle autour des européennes, vient défaire une partie de ce travail de front. Mais la nécessité de faire front, tous, est bien plantée dans les têtes de milliers de militants et partagée plus largement.

A ces mobilisations, notre parti en ajoute deux : celle de la campagne pour la libération des enfants palestiniens emprisonnés en Israël. Une campagne large, qui se fixe comme objectif de mettre fin à ces arrestations et emprisonnements d’enfants.

La seconde, c’est celle lancée par un collectif de plus de 150 organisations, à l’initiative du mouvement de la paix, les « marches pour la paix » du 22 septembre qui auront lieu dans plusieurs villes.

Je terminerai par le mot d’ordre central de notre stand, notamment sur la question de la nécessité de travailler à la rupture révolutionnaire.

C’était déjà le message de notre stand de l’année dernière ; c’est celui que nous avons porté, avec les partis et organisations marxistes léninistes présents le 11 novembre dernier à la Bellevilloise, pour le centième anniversaire de la révolution socialiste russe.

Ce n’est pas une incantation : c’est l’orientation que nous donnons au combat,  d’aujourd’hui, en nous appuyant sur le marxisme léninisme et sur les combats des travailleurs et des peuples pour leur émancipation. En nous appuyant aussi sur la conscience qui grandit que c’est bien avec le système qu’il faut rompre.

Ce combat, nous vous invitons à le mener avec nous.

 

Galerie de photos

Voilà le stand de notre parti, avec son mot d’ordre central, le kakemono qui décline les ouvrages en vente, sa table de vente et celle de l’Union des jeunes révolutionnaires (UJR).

 

Dans le stand

Pendant l’intervention centrale de notre parti

 

Dimanche, 14h

Avec les travailleurs ex sans papiers qui ont fait grève pour leur régularisation. Un moment fort de solidarité, avec des prises de parole de grévistes et de militants syndicalistes et de notre parti qui ont soutenu cette grève

 

Devant le stand, la table de vente avec les documents spécialement édités pour cette fête de l’Huma. Les premières pages de ces quatre documents étaient reproduites sur le kakemono, à l’entrée.

 

Nos amis musiciens ont joué du vendredi au dimanche

 

 

L’UJR tenait sa table, avec le nouveau numéro du Fil rouge, ses badges, ses sacs…

Les jeunes ont organisé deux actions de propagande, sur le thème de la campagne pour la libération des enfants palestiniens, prisonniers d’Israël. Le dimanche matin, ils ont animé un débat sur la lutte des peuples des colonies, pour leur indépendance.

 

 

 

La « chenille » a sillonné les allées de la fête, pour faire du bruit autour de la campagne pour la libération des enfants palestiniens, pour recueillir des signatures de la pétition. Ici, femmes Egalité, le Mrap, notre drapeau, celui de la Palestine..