Israël officialise l’apartheid

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Sur la photo : des députés arabes israéliens protestent contre le vote de cette loi d’apartheid

(photo AP Photo/Olivier Fitoussi) / Olivier Fitoussi/AP)

 

Il n’aura pas fallu trois mois à Netanyahou pour faire adopter en deuxième lecture par la Knesset la loi consacrant l’Etat d’Israël comme « l’Etat national du peuple juif où celui-ci applique son droit naturel, culturel, religieux, historique ». Même si depuis sa création en 1948, Israël a toujours nié les droits du peuple palestinien, celui des Palestiniens vivant dans les territoires occupés comme celui des arabes israéliens, qui n’ont jamais joui de l’intégralité des droits des israéliens juifs et ont toujours été considérés comme des citoyens de seconde zone, cette loi constitutionnalise un Etat d’apartheid en Israël.
En précisant qu’elle réserve le droit à l’autodétermination au seul peuple juif, elle nie le droit du peuple palestinien à revendiquer un quelconque droit à l’autodétermination, y compris dans les territoires occupés. Les frontières d’Israël n’étant pas définies, cette loi entretient sciemment l’ambiguïté entre « Etat » et « Terre » d’Israël, ouvrant la porte à l’annexion pure et simple de l’ensemble des territoires palestiniens, puisque là où il y a implantation juive, c’est désormais la loi israélienne et non la loi militaire qui s’appliquera. Elle impose de plus au système judiciaire israélien de privilégier le caractère juif d’Israël à son caractère démocratique quand les deux sont en opposition.

Après avoir fait de Jérusalem la « capitale complète et unifiée » de l’Etat d’Israël, grâce au soutien revendiqué de Trump, cette loi, directement dictée par l’extrême droite israélienne, ouvre ainsi la voie au « Grand Israël ».
Le caractère ouvertement raciste de cette loi a été, à juste titre, quasiment unanimement dénoncé. Mais ce dont le peuple palestinien comme le peuple israélien et tous les peuples de la région ont surtout besoin, c’est d’actes pour arrêter cette machine de propagande et de politique raciste et de guerre. L’heure n’est plus aux « amicales pressions » à l’égard de « Bibi ». L’apartheid est considéré comme un crime par la convention internationale de 1973. La France en est signataire. Macron et son gouvernement doivent donc en tirer toutes les conséquences, à savoir : prendre des sanctions immédiates contre Israël, dénoncer tous les accords politiques, commerciaux et militaires et agir pour que l’UE suspende son accord d’association avec ce pays en vertu de son article 2. A défaut de quoi, la France se rendra complice de ce crime.

Boycott, désinvestissements, sanctions contre Israël !
Solidarité avec la lutte du peuple palestinien !