Justice pour Sabri

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Un jeune de 18 ans, Sabri, est mort dans une rue d’un quartier pavillonnaire d’Argenteuil. Il a heurté un poteau électrique dans la nuit du samedi au dimanche 17 mai et pilotait une moto cross.

Des affrontements entre des jeunes et des policiers ont eu lieu dès le dimanche soir et se sont renouvelés plusieurs jours de suite. Plusieurs arrestations ont eu lieu. Jeudi, 21 mai, plusieurs milliers de personnes, dont une très grande majorité de jeunes, ont manifesté depuis la cité Champagne jusqu’au lieu de l’accident. En tête de cortège, le père, des proches et des amis de la famille, avec la banderole « lumière(s) » pour Sabri ».

Les versions données par la police et le parquet de Pontoise, visent à dédouaner la police, en affirmant que la voiture des policiers de la BAC qui a « croisé » le jeune en moto, n’était pas impliquée dans l’accident : « il n’y a pas eu de course-poursuite ni de tentative d’interpellation » répètent les policiers. Mais pour les milliers de manifestants de jeudi, pour beaucoup de jeunes et d’habitants des cités populaires d’Argenteuil, ce qui vient de se passer n’est pas un « accident », mais s’inscrit dans le climat des violences policières et d’impunité dont bénéficie la police dans les cas de « bavures », « d’accidents », avec les véhicules de police, de « tirs » mortels en légitime défense…

La période de confinement a vu la présence policière se faire encore plus pesante et provocatrice dans ces quartiers. Le ministre de l’intérieur a reconnu que le nombre des « infractions au confinement » constatées dans le 93 est nettement plus élevé que partout ailleurs, sans faire le lien avec le nombre également très élevé de malades et de personnes décédées. L’aggravation de la misère dans tous les quartiers populaires est incontestable, de même que la montée du chômage qui y frappe particulièrement les jeunes.

Une députée LREM du 95 s’en est d’ailleurs inquiétée, parlant de « véritables cocottes – minutes prêtes à exploser ».

Faire la lumière sur les circonstances de la mort d’un jeune de 18 ans est une nécessité.

Dénoncer et lutter contre les discriminations, les violences et l’impunité policières aussi.

Correspondance cellule Rino Dela Negra (Argenteuil)