Les mobilisations du 20 février

Justice pour les victimes du chlordécone : meeting le 21 février à 19h, Salle Hénaff, Bourse du travail, Paris
20 février 2020
Algérie : un an de Hirak
24 février 2020

Strasbourg : Une manifestation qui garde sa détermination

Ce sont 2000 personnes qui affirment leur volonté à ne pas lâcher, qu’il est essentiel de rester déterminés contre la réforme de la retraite à points. Le cortège des étudiants et lycéens a ouvert la manif (Université, Labos et Recherche – Palais U – Archéologie – Art …). Les enseignants étaient un peu moins nombreux mais pourtant présents alors qu’ils sont en période de congés.

Les syndicalistes et militants sont convaincus de l’importance de poursuivre le mouvement alors que le projet est discuté à l’Assemblée nationale. La colère est toujours là. Le gros du cortège était formé par la CGT, il y avait aussi FO, FSU, Solidaires, Sud ainsi que les organisations politiques. Camion sono, drapeaux, gilets de toutes les couleurs, pancartes et quelques banderoles d’entreprises ou de syndicats. Services publics et secteur privé se côtoyaient (hôpital, éducation, territoriaux, CGT du spectacle, Cheminots, Safran, DDE, Punch, métallurgistes, EDF, avocats, précaires, …).

Notre parti a diffusé le tract et vendu La Forge. Bonnes discussions. La suite de mouvement était principalement le souci des militants, qui ne veulent pas lâcher le morceau.

Mulhouse : Près de 500 manifestants et des idées originales

La mobilisation se poursuit. Et l’imagination n’est pas absente pour poursuivre la mobilisation sous d’autres formes. Les avocats mobilisés mènent en ce moment une action symbolique : Ils mettent en vente les robes d’avocats sur « le bon coin ». Une autre initiative originale a été prise pour le 27 février, une action baptisée – « des godasses pour un député godillot » doit avoir lieu – (des vieux souliers doivent être déposés devant le local du député de la 6ème circonscription de Mulhouse).

Pau : Une mobilisation qui reprend des couleurs

2.300 à 2.500 personnes ont défilé à Pau ce jeudi. C’est davantage que lors de la dernière journée de mobilisation. Si le cortège a mis du temps à fournir ses rangs, la revendication du rejet de la réforme des retraites est toujours posée. Et c’est l’ensemble des manifestants qui a  rendu « hommage à une camarade hospitalière décédée la semaine dernière (1) et pour tous ceux tombés sous les coups de la police en répression ».

Aux cris de public-privé, pour l’unité jusqu’au retrait, les secteurs en lutte depuis le début étaient présents (Messier, Education, cheminots, santé, éducation, Toray…). Des gilets jaunes et des avocats en grève étaient aussi présents dans les cortèges, ainsi que des étudiants de Solidaires-Etudiants.

La manifestation a été animée par des nouveaux chants de lutte contre la réforme des retraites et la répression. (voir liens youtube) Un jet de chaussures a eu lieu devant la mairie de Pau pour dénoncer les « godillots » de LREM et le maire de Pau, Bayrou, premier soutien de Macron.

Comme nous le disions si bien dans le tract que nous avons distribué, le mouvement social n’en n’a pas fini avec la réforme des retraites et la politique de Macron. .

(1) Il s’agit d’Elodie, infirmière qui a succombé suite à l’agression d’un de ses patients

Toulouse

Encore un cortège avec une densité honorable malgré la période des vacances et parfois la peine à amener à la manif les plus jeunes : 20 000 personnes selon la CGT. Cheminots, Energie, postiers, télécom, hospitaliers, éducation nationale, Airbus, Safran, certains avec des banderoles d’autres avec drapeaux ou chasubles, Otis, traminots, impôts, CARSAT, météo, gilets jaunes etc. la chorégraphie des femmes rencontre toujours autant de succès auprès des manifestants.

Il est clair que quoiqu’il en soit du débat parlementaire, cette lutte fera date et laissera dans les consciences une aspiration à une rupture avec cette société tant le cynisme du gouvernement est grand et aussi parce que les manifestants font preuve de ténacité et d’imagination collective.

Tours


le 20 février  , 1500 manifestants se sont retrouvés une nouvelle fois dans la ville de Tours contre la réforme des retraites. La manifestation n’était pas exceptionnelle en termes de nombre mais témoignait en cette période de vacances scolaires de la volonté de tenir coûte que coûte et dans la durée face à un gouvernement qui ne veut pas céder. Au milieu des drapeaux CGT, FO, SUD ou Solidaires on retrouvait les banderoles d’entreprises comme la SKF ENGIE, de la Fédération CGT des télécoms (FAPT) ou du noyau de cheminots toujours aussi déterminés, des enseignants disséminés. Les revendications débordaient celle de la retraite tant il est vrai que le système s’attaque à tous les acquis. Les étudiants dénonçaient les dernières réformes notamment celles concernant la recherche. Il y avait un appel également à un rassemblement contre l’assassinat d’un jeune de 18 ans, Mehdi, par la BAC à Marseille.
Chaque manifestation a ses trouvailles en terme de visibilité, pour marquer les esprits; en queue de cortège un cortège inédit des intermittents du spectacle et des militants mettaient à jour les intentions cachées du pouvoir et de ceux qu’il défend en caricaturant une manifestation de droite: Ils se sont agenouillés devant une banque avec leurs pancartes glorifiant le CAC 40!