Le 22 mars 2018 : démonstration de force des cheminots et des travailleurs de la fonction publique. Commentaires et photos de nos correspondantsespondants

Déclaration unitaire des partis et organisations politiques, pour la défense du service public, notamment ferroviaire
19 mars 2018
Flics et nervis fascistes, hors des facs !
27 mars 2018

Ce 22 mars, l’ampleur de la mobilisation des cheminots, des travailleurs de la fonction publique, rejoints par des travailleurs du privé, des jeunes étudiants et lycéens, des retraités… et de milliers de manifestants venus en soutien au mouvement syndical et social, ouvre une nouvelle situation.

Tout d’abord, la mobilisation des cheminots.

Elle a été très importante, notamment la manifestation nationale à Paris, de la gare de l’Est à la Bastille. En rangs serrés, avec leurs banderoles, les torches à flamme rouge, les gros pétards… les cheminots, femmes et hommes, actifs et retraités, ont défilé plus de deux heures. Leurs collègues qui n’ont pas pu « monter à Paris », ont défilé dans les manifestations des différentes villes. C’est une démonstration de force de l’attachement des cheminots à leur statut et au service public du transport ferroviaire et de leur détermination à se battre pour les défendre. C’est un bon début pour le calendrier des grèves déjà annoncées.

Beaucoup de manifestants, jeunes et moins jeunes, ont accompagné ce cortège. Comme plusieurs le disaient, « on voulait voir s’ils étaient nombreux ». Le pôle de résistance des cheminots encourage les autres à se mobiliser : les travailleurs de la RATP, venus nombreux, savent que ce qui se joue à la SNCF les concerne directement.

La CGT, à l’initiative de la journée du 22, a fait encore une fois la démonstration de sa capacité de mobilisation. Celle-ci est évidemment renforcée par l’unité syndicale qui existe notamment à la SNCF.

A Paris, le cortège des travailleurs des différentes fonctions publiques, parti de Bercy pour une jonction avec celui des cheminots à la Bastille, était également très puissant. Toutes les catégories de travailleurs et de travailleuses de la fonction publique étaient là : santé, éducation nationale, services sociaux, territoriaux… à l’appel des 7 syndicats. A noter aussi, la présence très dynamique des travailleurs sans papiers toujours en grève et qui lèveront les piquets le lendemain avec l’obtention de leur régularisation (dans les jours à venir ou un peu plus tard).

Les jeunes lycéens et étudiants étaient également très présents, notamment dans les villes où des mobilisations existent déjà. La question de la sélection renforcée ne passe pas.

Macron et son ministre Philippe, affichent une détermination à poursuivre les réformes, dont celle de la SNCF. Mais ils insistent sur la « concertation »… A l’évidence, ils veulent éviter que la mobilisation ne prenne de l’ampleur.

Le titre de notre tract « avis de mobilisations » et les mots d’ordre scandés à notre stand à Paris ont suscité de l’intérêt. Cette accumulation de fronts de mobilisations qui s’accompagne d’une montée palpable de la colère, nourrit la volonté d’infliger de reculs à ce président méprisant et arrogant.

Si l’appel des douze organisations politiques, dont notre parti, (voir le texte sur notre site) n’a pas eu de diffusion lors de la manifestation à Paris, il est clair qu’il a un certain écho au niveau des militants de ces organisations, qui ont prévu de se revoir pour discuter des suites. Ceci dit, toutes les organisations politiques étaient présentes, avaient leur stand. Une des questions qui est posée est celle du travail pour gagner le soutien le plus large au combat engagé, notamment par les cheminots. Les organisations politiques ont là un terrain de travail.

Le 22 mars 2018 marque une avancée sur trois plans :

l’unité dans la mobilisation entre les travailleurs des services publics et les usagers ; l’unité entre actifs et retraités ; entre jeunes et moins jeunes et une solidarité entre tous ceux celles qui se battent dans les entreprises et les services, qu’ils soient publics ou privés. Tout cela reste évidemment à consolider.

Correspondances de nos camarades (photos et commentaires) ci dessous

 

Mots d’ordre de notre parti :

 

 

A Paris, nous étions présents dans les deux cortèges ; celui des cheminots, de Gare de l’Est à Bastille et celui de la fonction publique, de Bercy à Bastille, les deux se rejoignant à la place de la Bastille.

PARIS : Cortège Fonction publique

Avant même l’arrivée des premières banderoles du cortège, on sentait que la manifestation allait être importante. Pas mal de retraités qui, à partit de 14h, remontaient depuis Bastille pour retrouver le cortège avenue Daumesnil, mais surtout un important cortège mélangé de retraités, militants syndicaux, jeunes, notamment de jeunes lycéens avec banderoles qui ont défilé en amont du cortège. Puis le cortège syndical, la Cgt en formant l’écrasante majorité. Entre les deux cortèges Cgt, FO formait un cortège non négligeable, la FSU, moins compacte mais une partie de ses militants accompagnaient les jeunes dans la première partie de la manifestation, Solidaires fermant le cortège syndical. Le cortège des hospitaliers, -AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux publics de Paris) mais aussi des CHU venus de province tel Lens-, et du social étaient particulièrement compact et dynamique.

Le cortège des travailleurs sans-papiers en grève ouvrait celui de l’URIF. Les différents piquets avaient envoyé une délégation car il n’était pas question de dégarnir les piquets en ce moment crucial de leur lutte. Le cortège s’est arrêté quelques minutes devant le piquet de l’avenue Daumesnil où les grévistes qui n’étaient pas dans la manifestation tenaient la caisse de grève. Un moment fort salué par les manifestants reprenant l’exigence de la « Régularisation de tous les travailleurs et toutes les travailleuses sans papiers ».

Le tract du parti était bien accueilli mais il en aurait fallu le triple pour assurer l’ensemble du cortège qui a défilé pendant près de trois heures.

L’Ujr était présente à la manif avec son journal « Le Fil rouge » et son flyer annonçant son activité du 24 mars sur la Palestine. A l’arrivée à Bastille ils ont pu largement diffuser et vendre leur journal notamment auprès des jeunes lycéens.

 

 

Le cortège des travailleurs sans-papiers (encore en grève) pour leur régularisation

photos@laForge

 

Le point de diffusion de notre parti dans le cortège des cheminots

 

Les slogans scandés pendant plus de deux heures ont attiré des manifestants, comme ici, ce jeune cheminot avec sa batterie

 

Les discussions n’ont pas cessé, avec les diffuseurs de notre tract

photos@laForge

 

Grenoble

Au minimum 8000 personnes à Grenoble (10 000 annoncées). Plus de 1000 à Bourgoin, un millier à Vienne… Il y a longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de manifestants dans l’Isère. A Grenoble, un long cortège compact principalement composé d’agents des services publics et sociaux. Mais pas seulement. Du plus jeunes au plus vieux. Même si le bloc des lycéens proprement dit n’était pas très gros, beaucoup de jeunes (travailleurs ou non) répartis dans toute la manifestation aux coté des actifs et des retraités.  Des secteurs qu’on ne voit pas souvent en si grand nombre, comme l’ONF. Les personnels des hôpitaux et des EHPAD révoltés des conditions faites aux patients et aux aînés. Beaucoup de profs et de personnes de l’Education, des organismes sociaux et tant d’autres, du public et du privé. Des cheminots privés de manif parisienne par la SNCF qui a bloqué leur montée en train…  Salaires, conditions de travail, statut et précarité, qualité du service public dominaient tous les mots d’ordre. Et partout, une grande colère contre Macron, « ses ordonnances et son arrogance », contre « Macron et l’Etat des patrons », mais aussi contre cette société  » qui n’offre que le chômage et la précarité, engraisse les actionnaires et répand la misère ». Avec une forte volonté de la « combattre » et une aspiration à la « changer ». C’est bien la référence à cet esprit de contestation qui a fait reprendre avec autant de conviction le mot d’ordre « Mai 68 – 2018 : la braise couve, la colère gronde, GRONDE ! »

 

Très grosse manif pour Avignon. Environ 4000 manifestants. La CGT et FO avaient mobilisé massivement ainsi que les partis PCF et LFI. Mais ce qui caractérisait cette manifestation c’est le grand nombre de gens qui étaient là pour la première fois ou qui revenaient après une assez longue parenthèse.  D’où le caractère un peu hétérogène de la manif  par sa composition avec à la fois des jeunes (mais pas de lycéens organisés ni d’étudiants encartés) et des retraités ou des travailleurs qu’on ne voit pas souvent dans les mobilisations. On sentait chez eux une certaine gravité concernant l’enjeu de la manifestation. Tous les secteurs de la fonction publique étaient là: cheminots, hospitaliers, enseignants, postiers, employés communaux, finances (impôts, Trésor), personnel de la Sécu, de la CAF, employés d’EDF. Parmi les boîtes présentes, Eurenco  qui est en grève depuis plus d’un mois. Cette usine qui appartient majoritairement à l’Etat  fabrique des « poudres et explosifs  » pour l’armée. Les grévistes exigent des augmentations de salaires et de meilleures conditions de sécurité. Alors qu’elle est classée Seveso, on y embauche à bas prix des intérimaires pas ou pas assez formés. L’usine est située dans la zone industrielle de Sorgues-Le Pontet, zone très urbanisée du Grand Avignon. Tout accident y aurait des conséquences catastrophiques.

Venant après la manifestation des retraités du 15 mars qui, malgré le froid et la pluie avait réuni un peu plus de 1000 manifestants, on constate que les efforts de Macron, du gouvernement et des médias au service du grand capital pour diviser, menacer les travailleurs et leurs familles entraînent une résistance ouvrière et populaire grandissante.

 

Tours

Tours : banderole de tête

Belle manif de plus de 5000 participants dans les rues de Tours derrière la banderole« pour des services publics de qualité, non au gel des salaires, non aux suppressions d’emploi et à la précarité». Une manif des grands jours qui a rassemblé tous les services publics, municipaux, poste, trésor public, conseil général, hôpital de Tours et du département, EHPAD écoles, enseignement agricole… Derrière les banderoles CGT, FO, FSU, Solidaires, les cheminots qui n’avaient pu monter à Paris. Les salariés de la CNAV, de la CPAM mais aussi des entreprises du privé comme la SKF ou Sanofi. Les militants de ces entreprises privées expliquaient qu’il fallait se mobiliser, aux côtés des cheminots et la défense de leur statut, car toutes les conventions collectives qui ont des avantages au dessus du minimum légal acquis par les luttes sont menacées par Macron qui veut les faire sauter pour les profits du capital !

200 cheminots étaient montés à Paris. Ceux qui manifestaient à Tours étaient éparpillés dans la manif.

Les jeunes étudiants et lycéens formaient un cortège compact, dynamique et animé  en début de manif avec des slogans comme « Nos papys et nos mamys valent plus que leurs profits »,  « étudiants sacrifiés hécatombe à Jupiter ».

Nous avions une pancarte : Pour les services publics avec les cheminots le 22 mars dans la rue ; ensemble contre la politique de Macron au service des riches et des patrons.

 

photos@laForge

 

 

À Lyon, entre 15 et 17 000 manifestants.

Lyon

De très nombreux jeunes lycéens ou étudiants qui protestent contre la sélection. La fac de Bron est particulièrement mobilisée. Déjà à l’automne, ils avaient mené une lutte pour héberger des migrants expulsés, avec des enseignants pour imposer cette solidarité.

Les ouvriers du Livre, la santé, les territoriaux, l’éducation, tous au coude à coude… Les personnels de la santé rappellent que les urgences lyonnaises sont en grève à Lyon, depuis le 22 janvier pour certaines.

1000 cheminots sont partis manifester à Paris.

Une centaine de restaurants scolaires étaient fermés.
30 % des cheminots en grève. 1 TER sur 2 circule dans la région, 4 TGV sur 10.

 

Villefranche, plus de 200 manifestants…

 

Lyon : étudiants

 

photos@laForge

 

Bordeaux : affluence et diversité !

 

Bordeaux

photos@laForge

Plus de 10.000 dans les rues. Une mobilisation contre cette politique anti-populaire, à l’encontre des intérêts ouvriers et populaires, contre le peuple travailleur, alors qu’elle épargne, protège et enrichit les privilégiés que sont les actionnaires, les riches…

Les cheminots avaient défilé le matin à 11 heures, partant de la gare St Jean pour arriver à la place de la République, d’où est partie la manif’ fonction publique à 14 heures.

Nombreux étaient les retraités à s’être mobilisés une semaine après « leur » manif’ du 15 mars : et plusieurs nous ont exprimé leur grande colère et leur volonté d’en découdre avec ce menteur de Macron ! Beaucoup s’estiment bernés par celui qu’ils ont élu parfois.

Les catégories professionnelles du privé comme du public se sont succédé : les Ford bien sûr, mais aussi et à nouveau des services à la personne (EHPAD ou à domicile), personnels hospitaliers, enseignants, et même une petite délégation du syndicat de police Alliance. Les postiers ont beaucoup mobilisé contre des réorganisations internes faites sur leur dos et contre la santé au travail. La question du pouvoir d’achat est centrale. De nombreux étudiants de la fac de Bordeaux centre ont dénoncé les violences policières récentes contre eux : les CRS sont entrés dans la fac la semaine dernière, tabassant tout ceux qui passaient à portée de matraque !

Une particularité à cette manif’ bordelaise : le mot avait été passé à l’intersyndicale pour qu’il y ait le moins de cortèges possible dans LE cortège ; ce qui s’est traduit par un mélange des structures syndicales, des militants…

Peu de présence policière pour cette manif’.

Le tract du parti « Avis de mobilisation » y a été diffusé tout au long de ces deux heures dans et autour du cortège, avec souvent des discussions.

Photo Sud Ouest

photos@laForge

Bordeaux : de la place de la République à la place de la Bourse (photo sud ouest)

Bayonne (photo Sud Ouest)

 

 

Strasbourg : « Nous avons tous besoin d’un service public »

Strasbourg

Ce sont près de 5000 personnes qui ont défilé aujourd’hui dans la rue pour défendre le service public. Une manifestation haute en couleurs, des centaines de drapeaux, des pancartes, des panneaux, banderoles… avec des revendications et des textes exprimant une grande colère contre la casse du service public, les réformes du gouvernement et le mépris vis-à-vis des petites gens. Un panneau dénonçait les propos récents de M. Darmanin sur les « nantis de retraités ».

Territoriaux, Communauté Urbaine, Education, Hôpitaux, Ehpad, Poste, Télécom, Equipement, Finances, Secteur Forêts, carré jeunes, étudiants, retraités… Un panneau sur vélo disait : « Le gouvernement déshabille votre service public, le coût s’abattra sur vous ! ». Une autre pancarte souhaitait « Un bon anniversaire pour MAI 68 ». Le secteur privé était présent aussi : Métallurgie, Agro-alimentaire… Organisations syndicales, associatives et politiques. Une délégation de cheminots d’une cinquantaine de personnes était présente, la plupart était en manif à Paris. Des lycéens et collégiens ont manifesté derrière leurs banderoles. Celle du Lycée Monnet stipulait « En Grève ! Pour l’Université ouverte à tous ! Contre le plan étudiant ». Et comme l’ont exprimé de jeunes étudiantes : « Nous sommes là car nous avons tous besoin d’un service public ». On pouvait également voir un drapeau de « Die Linke » dans le cortège, ainsi que celui d’Egalité.

La solidarité « public-privé » s’est exprimée concrètement aujourd’hui. Le nombre de manifestants et la présence des travailleurs du privé montrent la conscience que le gouvernement s’attaque à tous en voulant casser les services publics.

Nos camarades ont diffusé le tract mensuel et ont vendu La Forge.

Après la manifestation, quelques centaines d’étudiants ont décidé d’occuper le Palais Universitaire : en solidarité avec les cheminots et pour protester contre les réformes étudiantes. Ils ont été évacués dans la soirée. La colère reste contre la sélection à l’université, contre la loi Vidal, « une loi économique, pas sociale » comme le dénonçait une étudiante.

 

 

 

 

 

photos@laForge

 

Belfort

photos@laForge

Au moins 1000 personnes aujourd’hui, à l’appel de l’intersyndicale. Il y avait un gros cortège CGT, avec la présence des agents de la fonction publique et territoriale. Ils dénoncent les conditions de travail et le fait que beaucoup d’agences réduisent les horaires, ferment parfois une journée et incitent les gens pour aller sur internet. Ils dénoncent les réformes du gouvernement. Dans le cortège il y avait également des travailleurs du privé et la présence d’organisations politiques. Il y avait peu de jeunes.

Il y a eu des interventions de l’UD CGT, Santé CGT, Impôts CGT, Territoriaux CGT, FO, FSU à différents lieux de la ville (maison du peuple, place Corbis, mairie, trésor public,). Nous avions notre drapeau. Nous avons eu des discussions avec des manifestants : sur la difficulté de mobiliser les jeunes, sur Macron, Hollande et les intérêts qu’ils défendent, sur le fait de continuer la lutte en faisant grandir le mouvement et de l’importance d’en arriver à bloquer les usines et les services.

 

A Mulhouse, ce sont près de 2000 personnes qui ont manifesté.

A Montbéliard ce sont 800 personnes qui se sont rassemblés pour manifester.

A Nancy 2500 manifestants dans les rues de Nancy, sous la neige et la pluie.

Des cheminots, dont beaucoup étaient à Paris, des territoriaux, des travailleurs de la santé, des enseignants. Une importante participation de lycéens et étudiants, qui faisaient le tiers du cortège.

 

Cher

Le journal « Le Berry » salue par un gros titre « La rue défie Macron », le succès d’un 22 mars de convergence des luttes dans le Cher. 1400 à Bourges,  avec un cortège grossi par la mobilisation des retraités (30%), des cheminots présents, de salariés de la santé avec la grève des Urgences, des postiers, des travailleurs des différents secteurs de la fonctions publiques (avec 47% de grévistes dans les finances publiques), des enseignants, des salariés du privé et une participation importante des partis de gauche. Un parcours original des services publics avec prises de parole allant de pôle emploi, les lycées, le bureau de poste Carnot et son collectif d’usagers contre sa fermeture, les finances publiques, la mairie envahie par les manifestants en soutien aux territoriaux.

Photo du Berry

A Vierzon 800 manifestants se sont rassemblé devant la poste (90% de titulaires en grève), pour faire étape à la gare SNCF en soutien aux cheminots et à l’Hôpital dont les services sont menacés et les Urgences en grève.

A St Amand, 250 personnes pour l’hôpital et contre la fermeture des petites lignes. Le tract du parti a reçu un bon accueil suscitant des discutions politiques confortant nos positions et critères de classe.

Toulouse

Un cortège compact a défilé à Toulouse. 20 000 personnes selon la CGT. Beaucoup de personnels de la fonction publique, Hôpitaux, cheminots, personnels des communes, agents de voirie, aiguilleurs du ciel, personnels enseignants, énergie, musées. A leur côté les étudiants en grève à la fac du Mirail et des lycéens, mais aussi des travailleurs du secteur privé, Micro Turbo, Safran, Thales, des retraités qui s’étaient donné rendez vous après la grosse mobilisation du 15 mars. Entre autres mots d’ordre, « Contre Macron et l’Etat des patrons Mobilisation ! Avec ceux qui luttent, avec ceux qui résistent solidarité ! » ; « Y en a assez des ordonnances de cette arrogance assez de cette société…». « Allez venez chômeurs, étudiants travailleurs on va se révolter changer la société… » (sur l’air de Allez venez Milord). « Un actionnaire coutera toujours plus cher qu’un fonctionnaire ». « Mai 68 mai 2018 ».

Nous avons diffusé le tract et le journal qui ont reçu un bon accueil et plusieurs discussions sur la ligne politique de notre Parti avec un intérêt pour mieux nous connaitre.

De nombreuses mobilisations ont également eu lieu dans les chefs lieux des départements de la région ce qui accroit encore le nombre de manifestants et témoigne de l’ancrage de la mobilisation.

 

Toulouse : photos@laForge

 

 

Pau

Entre quatre et cinq mille manifestants pour soutenir la fonction publique. « Ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu cela » exprime un marcheur revendicatif.

A l’appel des six syndicats nationaux et ralliées par les étudiants et les retraités, les manifestations de la fonction publique ont été un grand succès à Pau et à Bayonne (2500 personnes).

A Pau, le personnel des Ehpad et plusieurs syndicats d’entreprises privées, dont l’aéronautique, avaient emboité le pas aux fonctionnaires. Toutes les composantes de la fonction publique territoriale, les enseignants, le personnel hospitalier, d’Edf, de la Sncf… étaient présents et déterminés.

C’est l’ensemble de la politique de Macron et de ses séides qui est condamnée. Cela s’exprimait par les manifestants, comme ce un retraité Sncf « c’est indispensable d’être là. Je ne viens pas pour ma retraite, je viens pour la Sncf, pour le service public, précieux pour le maintien des zones rurales ». Ou cette étudiante en sociologie : « nous sommes nombreux de la fac à manifester contre la sélection à l’entrée de l’université. Je suis très contente de voir le monde qu’il y a ».

On sent la volonté d’un mouvement plus large encore, interprofessionnel. Le tract du parti a été diffusé à 150 exemplaires.