Le 30 mai devant l’Hôpital de Grenoble

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté en solidarité avec les migrants, les sans-papiers à Paris, Strasbourg..
30 mai 2020
Non à la base yankee en Tunisie (déclaration du PT de Tunisie)
1 juin 2020

Après la mobilisation des personnels de l’Hôpital le 26, c’était un rassemblement de soutien qui avait été organisé ce 30 mai devant le CHU de Grenoble, à l’appel de plusieurs syndicats ou coordinations (Solidaire, CNT, UNEF, AG du travail social en lutte), organisations (Attac, Femmes Égalité, Alternatiba/ANVCOP21) et partis (Ensemble, NPA 38, PCOF).

Près de 300 personnes, de nombreuses, pancartes et banderoles :

  • Pas de retour à l’Anormal (Fontaine mobilisée). 
  • Oui à l’hôpital public, non à l’hôpital du fric. Stop au racket sur le dos des malades. Plus de soignants pour rester bientraitants. Ouverture des lits et services fermés. Soignant soigne et tais-toi, patient crève et tais-toi : stop ! …
  • Les invisibles devenues visibles, reconnaissance de leur travail, augmenter leur salaire. Plus de lits, des embauches, augmentations des salaires à l’hôpital et dans les EHPAD.  Revalorisation des salaires de tous les soignants. (Femmes Egalité).  300 euros pour tous, tout de suite. Augmentation des salaires pour les 1ers de cordés (PCOF)…
  • « Ceux qui ne sont rien » soyons tout ! Le capitalisme nuit gravement à la santé (NPA) . « je préfère être activiste d’un monde meilleur que passiviste d’un monde en perdition ( Alternatiba)…
Les militantes du comités Lucie Baud de Femmes Egalité

La plupart des signataires de l’appel, puis le Dal ont ensuite pris la parole.

L’intervention de notre parti, courte et percutante a été très applaudie :

L’intervention du PCOF :

« La pandémie a montré le rôle décisif de toutes celles et ceux que les gouvernements successifs n’ont jamais voulu entendre : infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s, brancardiers, personnel d’entretien et de nettoyage… tout comme les jeunes internes envoyés en première ligne ou les médecins étrangers surexploités et honteusement sous-payés…

Ce dont ont besoin aujourd’hui tous ces salariés, ce n’est pas d’une prime ou d’un défilé, le 14 juillet aux cotés des Armées…, ce n’est pas d’une libéralisation du temps de travail, de l’autonomie des établissements, de l’ « intéressement » pour booster la « productivité », ce n’est pas du « droit » de faire des heures supplémentaires, mais d’effectifs et de moyens pour ne plus être obligé d’en faire !

Pour les blouses blanches, mais aussi pour tous les autres, au sein et hors de l’hôpital : agents de nettoyage, caissier(e)s, éboueurs, ouvrier(e)s de de l’agro-alimentaire…la reconnaissance de leur utilité sociale -qui n’est plus à démontrer- passe par une augmentation substantielle de leurs salaires, quel que soit leur poste, leur fonction ou leur statut : 300 € pour tous !

Tous ceux qui, dans les hôpitaux et les EHPAD, partout dans le pays, continuent aujourd’hui de se battre le font, pour eux-mêmes, mais aussi pour que tous les patients puissent être soignés dignement, pour que des milliers de « vieux » ne soient plus sacrifiés !

Nous sommes solidaires de leurs exigences, solidaires de tous les travailleurs à qui le gouvernement veut présenter la facture de la crise sanitaire, de la crise économique et du « pognon de dingue » déversé par milliards « pour le Capital ». Unis et déterminés, soyons nombreux pour les mardis de la colère à venir, les 2, 9 et 16 juin !

Et rappelons que ficher n’est pas soigner, que matraquer n’est pas un « geste barrière » : imposons la liberté de nous réunir et de manifester ! Avec des « masques », mais sans bâillon ! »

Ce 30 mai à Grenoble, comme dans d’autres villes, (Paris, Maubeuge…), démonstration  a été faite que l’expression des exigences ouvrières et populaires était bien « déconfinée » : rassemblement  des jeunes majeurs étrangers devant la Préfecture, rassemblement de solidarité avec les migrants au centre-ville, initiatives du Dal sur les marchés pour exiger  un moratoire sur les loyers et un  prolongement de la « trêve hivernale » au moins jusqu’à la fin de l’année.