Le 4 février, des manifestations combatives, déterminées

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Les manifestations du 4 février ont été marquées, dans de nombreuses villes, par la participation des jeunes, dont beaucoup d’étudiants, qui se saisissent de toutes les occasions pour sortir ensemble, dans la rue, pour crier à la fois leur colère et leur refus d’êtres des « sacrifiés » et en même temps exprimer leur joie de le faire collectivement. La deuxième caractéristique, c’est que les travailleurs et les militants qui étaient là, s’étaient donné les moyens de s’exprimer, par de multiples pancartes, des banderoles confectionnées pour l’occasion… ce qui donnait le caractère combatif à cette mobilisation, par-delà le « nombre ». Partout, les boites en lutte, les secteurs mobilisés, pour certains depuis des mois, se sont retrouvés dans ces manifestations, avec leurs revendications, leurs mots d’ordre, salués par les manifestants. Partout, nous avons diffusé le tract, vendu le journal et la revue et beaucoup discuté, avec les militants.

Grenoble

Des étudiants pour réclamer « des moyens pour l’université et la réouverture des facs ». Des jeunes en nombre pour faire savoir haut et fort: « nous ne serons pas la génération sacrifiée ». Les personnels des écoles, assistants d’éducation, ATSEM, AESH animateurs-animatrices, contractuel(e)s … pour clamer « trop de précaires en milieu scolaire ! ». Des « doctorants vénères contre la LPR, les coupes budgétaires et la dérive autoritaire ». La culture «debout pour ne pas crever ». Des artistes rappelant « avant on nous traitait de feignasses, maintenant on nous empêche de travailler ». Les exclu(e)s du Ségur dénonçant les « -183 euros » et leurs salaires au rabais. Des étudiants du social rappelant que « la précarité tue ». Des centres de santé témoignant que « l’injustice sociale nuit gravement à la santé ». Un coléreux « pour protéger ma mère, vous enfermez mon fils : Stop ! » affiché sur une pancarte. Des militantes d’Egalité réclamant des « augmentations de salaires pour les 1ères de corvée » et brandissant sur leurs affichettes : « cette société-là, on n’en veut pas, on la changera » … Tous étaient là pour donner à un cortège compact d’environ 1500 personnes la couleur des colères sociales et de leur combativité. 25 numéros de La Forge ont été diffusés, en grande partie auprès de jeunes.  

Lyon

Ce jeudi 4, 3000 personnes ont répondu à l’appel de l’intersyndicale du Rhône CGT, FSU, Solidaires, CNT, SNT-SO et Unef.

Etaient présents le secteur de l’énergie, de la chimie, les cheminots en grand nombre, les livreurs à vélo pour les plateformes Uber ou Deliveroo, des salariés de Renault trucks, des enseignants, le secteur de la santé et de l’action sociale, des inspecteurs du travail, quelques représentants du monde de la culture… Les étudiants étaient très nombreux en tête du cortège et ont donné de la voix pour dénoncer leur précarité ; certains dansaient sur l’air de l’Internationale.

Grève interprofessionelle : Un millier de personnes à Pau

Déterminés face aux attaques des patrons et du gouvernement, c’est un millier de personnes qui ont manifesté à Pau à l’appel de l’intersyndicale CGT-FSU-SOLIDAIRES.

Des travailleurs de nombreux secteurs étaient présents (santé, chimie, éducation, métallurgie, la STAP, des étudiants, les gilets jaunes). L’intervention syndicale de la CGT a été dynamique.

Notre parti était présent avec une table et a distribué des tracts, vendu des journaux et des revues Rupture. 

Strasbourg

A l’appel de la CGT, le CNT, la FSU, l’UNEF et Solidaires, ainsi que des syndicats Etudiants, plus de 800 personnes ont défilé dans les rues de Strasbourg.

La manifestation était introduite par le cortège des jeunes derrière la banderole « Etudiants/tes, Salariés/es, Précaires, vener deter ». Panneaux, et drapeaux, principalement de Sud Etudiants Suivait le camion sono de la CGT avec orchestre qui mettait en chanson les slogans. Derrière le camion, la banderole de Punch était portée par les militants et les travailleurs. Parmi eux, les deux délégués poursuivis par le Tribunal Judiciaire. De nombreux drapeaux CGT, dont ceux d’Educ’action, du secteur santé et médico-social, de l’équipement-environnement, de la FAPT, des Cheminots, de la Métallurgie, des Territoriaux, de la SDEA, du secteur Finances Publiques, la banderole CGT des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, des Unions Locales ; des drapeaux aussi du SNES, FSU, FO, SUD Solidaires ; ainsi qu’un drapeau du Syndicat des artistes interprètes.

Venait ensuite le cortège des organisations politiques et associations (Egalité, militants/es pour la Palestine, mouvement démocratique…). Il y avait aussi des gilets jaunes et des retraités CGT.

Notre Parti était présent avec méga, mots d’ordre, drapeaux et La Forge. Certains de nos mots d’ordre contre la répression et l’Etat policier étaient plus particulièrement repris par des manifestants et des jeunes qui battaient le tambour, ont participé à rythmer nos mots d’ordre et donnaient une animation supplémentaire. La Forge et la revue sur « L’enseignement en système capitaliste » ont été vendues.

Belfort

Environ 150 personnes étaient présentes. Il y a eu des interventions de l’UD CGT, du syndicat CGT de l’hôpital public Nord Franche-Comté, de la CGT General Electric (GE), suite à un projet de remise en cause par la direction sur les accords d’entreprises, lors des NAO et enfin une intervention de FSU. Il y avait aussi la présence d’un groupe de travailleurs de Mines-Energies, suite au projet Hercule.

Nous sommes partis en cortège chez General Electric, où les grévistes ont apprécié le soutien des manifestants à leur grève. Le représentant des grévistes a pris la parole pour faire le point sur la situation. Dans son intervention, il a annoncé que la direction serait revenue sur la remise en cause de l’accord d’entreprise. A suivre…

Paris

Une manifestation compacte de quelques milliers de travailleurs et militants syndicaux de la CGT, de Solidaires et de la FSU. Derrière leur banderole, ceux de Total Grandpuits (77) engagés dans la lutte aujourd’hui contre les licenciements, celles et ceux de Tui Voyage exigeant l’interdiction des licenciements, celles et ceux de la psychiatrie pour préserver leur secteur, comme celles et ceux de l’APHP aux premières loges de la lutte contre le Covid et toujours mobilisés pour exiger de meilleures conditions de travail et de salaire, sans oublier les personnels de la Culture mobilisés très nombreux pour ne pas crever… Quelques banderoles aussi d’étudiants ou de lycées en grève et parmi elles, celle revendiquant du fric pour les lycées, les facultés et pas pour l’armée…Une manifestation de militants-es qui ont fait bon accueil au tract du parti et qui pour quelques uns se sont arrêtés au stand pour échanger sur la situation et dans ce contexte particulièrement anxiogène et imprévisible sur la difficulté de mobiliser, mais ne baissant pas les bras pour autant.

Tours

Cette journée de mobilisation intersyndicale du 4 février a été précédée par une suite de manifestations des personnels de la Santé et du secteur médico-social : celle des exclus du Ségur pour les 183 € le 21 janvier; le 26 janvier celle des sages-femmes qui réclament leur reconnaissance en tant que profession médicale et celles des salariés des crèches et du secteur de la petite enfance venues à 150 à Tours contre la loi Taquet qui prévoit de diminuer l’encadrement et l’espace réglementaires pour les enfants dans les crèches.

Le 28 janvier, les salariés d’EDF en particulier ceux de la centrale nucléaire de Chinon ont manifesté contre le projet Hercule. Le 26 c’était autour de ceux de l’enseignement. Le samedi 30 c’était au tour des intermittents du spectacle pour la défense de la culture, sans oublier la contre manif, contre la « manif pour tous » des anti-PMA, et celle contre la sécurité globale.
Ce 4 février, à l’appel de la CGT, Solidaire et de la FSU, un millier de manifestants se sont à nouveau retrouvés, représentants ces différents secteurs déjà mobilisés.

Les intermittents se sont bien faits entendre avec leur fanfare. Des panneaux divers montraient les revendications, ici des AED assistants d’éducation, en situation précaire, d’autres sur la santé, ceux des étudiants qui dénonçaient « politique incompétente, jeunesse agonisante, « Un peuple instruit ne sera jamais soumis ».

Toulouse

Beaucoup de secteurs représentés lors de cette manifestation à l’appel de la CGT, Solidaires, FSU, CNT.

Quelques milliers de personnes parmi lesquelles : Enseignants, santé, finances, Tisséo, Cheminots, énergie, télécom, poste, conseil général, aéronautique, continental, animation, étudiants, culture.

Une présence numérique mais, dans le même temps, il existe de nombreuses mobilisations, voire des grèves plus ciblées, par service ou secteur d’activité, dans l’action sociale, l’aéronautique, le service des urgences des enfants du CHU Purpan, et celui de radiologie. Les personnels de la culture, les animateurs des centres d’accueil s’étaient constitués en cortège avec panneaux et banderole. Beaucoup de professions sortent de l’ombre les unes après les autres et apparaissent organisées collectivement dans les mobilisations pour se faire entendre, elles affirment leur existence et leurs revendications.

Nous étions présents sur un point fixe avec une banderole « Dehors les troupes françaises du Sahel et d’Afrique » avec les cosignataires d’un appel à un rassemblement, le samedi 13 février, pour porter cette exigence à la veille du sommet G5 Sahel à N’Djamena au Tchad les 15 et 16 février prochains.

NPA, PCOF, ATTAC, BDS, Mouvement de la paix, Survie, Secours Rouge, Solidaires 31 et la CGTéduc31.

La diffusion du tract commun pour annoncer l’initiative a été bien accueillie. Le mouvement de la Paix diffusait un tract contre les armes nucléaires et nous a alertés sur le fait que Toulouse allait accueillir le centre spatial d’excellence de l’OTAN en Europe.

Nous avons retrouvé plusieurs camarades de lutte dans cette manifestation qui rassemblait majoritairement des militants.