Le Front Populaire de Tunisie à la rencontre de ses militants de la zone France – Nord

C’est en quelques jours que les militants de la section France Nord du Front Populaire de Tunisie ont organisé une réunion publique à Paris, le samedi 23 février. Les murs de la salle étaient décorés des banderoles du FP et des portraits de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi assassinés en 2013.

De gauche à droite : le responsable du FP section France Nord, le député Zied Lakhdar, au micro, Lofti Ben Aissa, du comité national du FP et Adel Thabet, du Parti du Travail de Tunisie. Sur le mur, la photo de M Brahmi.

Lofti Ben Aissa, du conseil central du FP et Zied Lakhdam, député du FP à l’assemblée des représentants du peuple, ainsi qu’Adel Thabet, du Parti du Travail de Tunisie, membre du FP, et le responsable du FP – section France Nord – ont animé cette réunion. La salle était pleine et le débat a été très animé, preuve des attentes des participants vis-à-vis du Front populaire.

La situation économique est grave et la gestion du gouvernement est catastrophique pour les larges masses. L’inflation plonge les masses dans la misère et le FMI exige une dévaluation du dinar, au prétexte que cela relancerait l’économie, à travers les exportations. C’est le discours et les injonctions traditionnels des institutions financières internationales, qui plongent les pays qui les suivent dans la spirale de la crise et de la récession.

Pour le FP, « le gouvernement actuel n’a plus aucune légitimité » et il ne devrait pas pouvoir se représenter aux prochaines élections législatives, ni les organiser. Ennahdha mène une politique réactionnaire, très dangereuse, qui vise à liquider tous les acquis démocratiques conquis par les forces démocratiques et révolutionnaires. Tous les fils des assassinats des militants, notamment C Belaïd et M Brahmi remontent vers Ennehdha.

La section France du FP se mobilise aussi sur les questions qui touchent la communauté tunisienne vivant en France. Elle a notamment mené une action en faveur de la baisse des coûts de transport (avions, bateaux…) pour les Tunisiens voulant se rendre dans leur pays.

Le camarade du PT a insisté sur la montée de la contestation sociale et politique qui est le signe d’une maturation d’un nouvel élan révolutionnaire, auquel il faut se préparer.

Des responsables de partis soudanais sont venus expliquer en quelques mots le mouvement de révolte populaire qui conteste le régime depuis le mois de décembre et appeler au soutien. Les camarades tunisiens ont également appelé à participer au rassemblement de jeudi 28 février, organisé notamment par l’Asdhom, pour dénoncer les intimidations des sbires du régime marocain qui sont intervenus à Paris, le 15 février, pour empêcher une conférence sur la liberté de la presse.

Participaient également à cette réunion, des responsables du PCF et d’Ensemble.

Notre camarade porte parole du parti est brièvement intervenu pour apporter notre soutien au Front Populaire et à son combat.