Le scandale du Chlordécone est symptomatique du fait colonial dans les Antilles.

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Les responsables du meeting du 21 février 2020 à Paris


Le meeting du 21 février, salle Hénaff à la Bourse du travail de Paris, en solidarité avec le combat des travailleurs et du peuple de Martinique, contre le chlordécone, a été un grand succès. C’est le bilan que nous avons tiré avec l’ensemble des forces de Martinique qui ont organisé ce meeting et qui y sont intervenues. C’est aussi le sentiment très largement partagé par les participants à ce meeting, en majorité des Antillais (es) mais aussi des représentants des forces politiques présentes.

Succès en termes de nombre de participants – une salle pleine – de contenu des interventions des différentes forces martiniquaises du collectif du 13 janvier, celles de militants guadeloupéens et celles des forces politiques, associatives et personnalités françaises. Le militant responsable de la direction des débats a fait en sorte que toutes et tous puissent s’exprimer, et toutes les interventions de la salle ont respecté le temps de parole. Les débats se sont d’ailleurs poursuivis sur le trottoir du Boulevard du Temple, à la fin du meeting.

Et succès aussi pour notre parti, qui a mobilisé et qui a été remercié publiquement pour son implication, par les organisateurs.

L’engagement de l’UD CGT de Paris a incontestablement participé de ce succès, à travers l’intervention du secrétaire général de l’UD et par le travail de mobilisation réalisé. L’engagement a été pris à développer les liens tissés.

Il y a eu également un travail de mobilisation de la part des camarades du Parti, de l’organisation de femmes Egalité…

Cet événement a été marqué par une dénonciation très forte – et quasi unanime – du colonialisme français, qui reflète une montée de la contestation de la domination coloniale dans d’importants secteurs de la population, notamment dans des secteurs de la jeunesse, parmi les femmes des milieux populaires… Le combat contre les conséquences du chlordécone cristallise une contestation plus générale du système colonial, tout en mettant en avant des exigences concrètes, en termes d’indemnisation, de soutien sanitaire… « 92% de la population de Martinique sont contaminées par le chlordécone et 95% en Guadeloupe ». Ces chiffres ont marqué les esprits, tout comme les images de la mobilisation massive et de la répression brutale des forces de l’ordre colonial. Cette répression cible notamment les jeunes « boycotteurs » des grandes surfaces commerciales, qui dénoncent les grandes familles Béké, responsables sur leurs plantations de bananes de l’empoissonnement massif des ouvriers et ouvrières agricoles, de leurs enfants… et qui contrôlent notamment le commerce, les grandes surfaces. Sept de ces « boycotteurs » devaient comparaître au tribunal de Fort de France, le 13 janvier dernier. Ce jour-là, les forces de l’ordre colonial se sont déchainées contre les manifestants. Les images du déploiement policier sont impressionnantes.

La bataille pour la justice, les réparations, va se poursuivre en France, à travers un travail d’information qui peut s’appuyer sur des outils, notamment des vidéos, réalisés par le collectif du 13 janvier et par certaines des organisations qui en sont membres. Une date de rendez vous a déjà été fixée : celle du début juin, quand aura lieu le procès des jeunes « boycotteurs ».

A la tribune, de gauche à droite, Loy, jeune qui soutient les boycotteurs; Garcin Malsa; Alex Grandville; Théo, le modérateur, militant guadeloupéen; Naema Rainette, qui a participé à l’organisation des manifestations de soutien, à Paris, en janvier; Philippe Moutoussamy; Robert Sae.

Sont également intervenus, Damien Deville, d’EELV, Laurent Sorle, élu FI-Ensemble de Paris 20, un message de Corrine Mancé Caster, ancienne présidente de l’Université Antilles Guyane (2013-2016)