Les textes adoptés par la Conférence internationale des partis et organisations marxistes léninistes (février 2021)

Strasbourg, le 9 mars : solidarité avec les « Punch »
12 mars 2021
Le 20 mars, manifestons contre l’impunité policière, le racisme: de l’air!
17 mars 2021

Déclaration politique sur la situation internationale

L’appel de la Commune de Paris reste d’actualité

Pour le 8 mars : femmes travailleuses du monde entier, unissons-nous contre la violence, l’inégalité et toutes les forces réactionnaires

Nous soutenons la lutte populaire en Tunisie

Solidarité avec la lutte du peuple palestinien

Solidarité avec la lutte des travailleurs d’Iran

Déclaration de la 26ème plénière de la Conférence internationale des partis et organisations marxistes léninistes –CIPOM.

Le thème central de la 26ème plénière de la CIPOML, tenue début février, a porté sur l’analyse de la situation internationale et sur les taches que les partis et organisation marxistes léninistes doivent prendre en mains dans ce contexte. La plénière a également pris connaissance du travail mené par chacun de ses membres, dans leur pays respectif, pour avancer dans le processus d’organisation de la révolution sociale du prolétariat, pour en finir avec le système capitaliste impérialiste d’exploitation et instaurer la société des travailleurs, le socialisme.

Les discussions de cette rencontre ont reflété l’unité politique et idéologique des partis, basée sur les principes marxistes léninistes ; la coïncidence des points de vue sur les caractéristiques de la scène mondiale et sur la façon dont nous, marxistes léninistes, devons faire face à cette situation.

Les travailleurs et les peuples font face à la situation dans laquelle la crise économique du capitalisme et la pandémie du covid 19, ont été pour les détenteurs du capital et les Etats capitalistes la raison pour imposer des politiques de flexibilité du travail, d’allongement de la durée du temps de travail, de réduction des salaires, de licenciements dans les secteurs publics et rivés, en vue de protéger les profits des grandes compagnies, d’élever les niveaux de l’exploitation des travailleurs, de provoquer une hausse du chômage et du sous-emploi, la pauvreté et la faim pour des millions d’hommes, de femmes, de jeunes, sur toute la planète. La faim et la pauvreté se sont accrues, de même qu’a cru la richesse d’une poignée de milliardaires, de détenteurs de capitaux et de puissants monopoles internationaux.

L’ordre capitaliste international se caractérise aussi par l’intensification des conflits inter impérialistes ; par les efforts que les puissances – les USA, la Chine, la Russie, l’Allemagne, le Royaume Uni, la France, etc. développent pour gagner des positions géopolitiques au plan mondial, pour protéger et/ou pour étendre leurs sphères d’influence politique et économique. Ces contradictions se manifestent de différentes manières, mais une des plus dangereuse en ce sont les dépenses militaires qui se chiffrent en milliards. La prise de fonction de Joe Biden en tant que président des Etats Unis, par de là les changements qui interviendront dans la politique internationale et nationale de ce pays, ne change en rien l’essence impérialiste des USA. Le multilatéralisme qu’il propose est un élément de sa politique internationale qui ne réduira pas les rivalités inter impérialiste, bien au contraire, elle va les exacerber.

Nous avons souligné le fait que dans différentes régions du monde, les forces d’extrême droite et fascistes ont gagné du terrain, derrière les drapeaux du nationalisme, du chauvinisme et de la xénophobie ; qu’il y a de plus en plus d’Etats qui développent des politiques de contrôle social, portant atteinte aux droits des travailleurs et des peuples.

Le monde est face à des circonstances complexes : parmi les propositions de la bourgeoisie internationale pour sortir de la situation, il y a celle du forum de Davos, autour de l’idée du « grand redémarrage (great reset). C’est une tentative d’enjoliver le capitalisme, avec des politiques soi disant sociales qui rendraient l’exploitation de la classe ouvrière moins dure.

Face à l’accroissement de l’exploitation et de la pauvreté, les travailleurs, les peuples, les jeunes, les femmes unissent leurs forces et luttent. Surmontant les barrières imposées par les gouvernements pour les empêcher de s’exprimer, la lutte des travailleurs et des peuples grandit sur tous les continents ; ils exigent du travail, une protection sanitaire, des salaires et des droits démocratiques.

Dans ce contexte, les organisations membres de la CIPOML, nous nous efforçons d’assumer notre responsabilité politique, de nous hisser à la tête des travailleurs et des peuples, de soutenir et organiser leurs combats, de développer leur conscience de classe, qui leur permettra de comprendre que la causes des problèmes qui les frappent aujourd’hui, réside dans le système capitaliste impérialiste d’aujourd’hui et que la solution à ces problèmes viendra de a révolution sociale du prolétariat.

Février 2021

L’appel de la Commune reste d’actualité

Il y a 150 ans, le 18 mars 1871, le prolétariat prenait le pouvoir et formait pour la première fois un gouvernement de travailleurs. Les ministres et les bureaucrates furent renvoyés hors de Paris et le pouvoir exécutif fut dans les mains du comité central de la garde nationale qui représentait l’armée de la classe ouvrière.

Ce premier pouvoir des travailleurs dura 72 jours ; il fut écrasé par les forces réactionnaires unies qui massacrèrent des dizaines de milliers de personnes. Néanmoins, la Commune a laissé un trésor d’inestimables leçons qui sont toujours pertinentes aujourd’hui.

L’étincelle de la Commune fut le soulèvement du prolétariat de Paris qui refusa d’accepter l’accord humiliant fait par la bourgeoisie française et son gouvernement en se soumettant à l’armée des envahisseurs prussiens qui avait remporté la guerre de 1870. Après la reddition de Napoléon III, le peuple de Paris se leva et mis à terre le Second Empire le 4 septembre. La bourgeoisie s’étant emparé du pouvoir, a essayé de s’en prendre au peuple plutôt que de lutter contre l’envahisseur. « Dans ce conflit entre le devoir national et les intérêts de classe, le gouvernement de défense nationale n’a pas hésité une seconde avant de se transformer en un gouvernement de défection nationale » (Marx). Après que la bourgeoisie lui ait ouvert la route, l’envahisseur prussien, qui s’était déjà emparé de la plupart des régions industrielles de France, encerclait Paris.

Après la trahison de la bourgeoisie, le prolétariat de Paris prit les devants et « partit à l’assaut du ciel ». Alors que les secteurs avancés des travailleurs mettaient en avant l’idée d’une libération nationale et sociale, la classe ouvrière, qui n’avait pas de réelle idée des lois de progrès social était sous l’influence de Proudhon, Blanqui et des néo-jacobins. Malgré tout, elle commença à démanteler l’appareil bureaucratico-militaire. Marx écrit: «Après six mois de faim et de ruine, causés plutôt par la trahison intérieure que par l’ennemi extérieur, ils se lèvent, sous les baïonnettes prussiennes, comme s’il n’y avait jamais eu de guerre entre la France et l’Allemagne et que l’ennemi n’était pas aux portes de Paris. L’histoire n’a pas d’exemple similaire d’une telle grandeur. »

  • Le Comité central de la garde nationale a annoncé au Journal officiel du 25 mars que «la Commune a donné à Paris la garde nationale défendant les citoyens, contre le pouvoir en place de l’armée permanente défendant le pouvoir contre les citoyens». Marx a parlé de la période de transition du capitalisme au communisme et a énoncé la nécessité de briser l’appareil d’État bourgeois comme une leçon des révolutions de 1848. Et le prolétariat de Paris a montré par quoi il fallait le remplacer.
  • La Commune de Paris a démantelé l’armée permanente et l’organisation policière, deux instruments de répression de classe. La bureaucratie a également été démantelée. La décision de ces deux «destructions» n’était pas basée sur un raisonnement théorique, mais elle était complètement le résultat du cours réel de la lutte de classe et s’est matérialisée en «suivant l’instinct infaillible du peuple éveillé».

Au deuxième jour de la Commune, il fut rendu obligatoire pour tous les soldats restants à Paris de rejoindre la Garde nationale. L’armée et la police ont été remplacées par des personnes armées, l’ancien appareil bureaucratique a été remplacé par des assignations démocratiques. Y compris la Commune et le pouvoir judiciaire, toutes les affectations ont été faites par élection. Les élus étaient responsables devant le peuple et pouvaient être démis de leurs fonctions. Ils n’étaient pas payés plus de 6000 francs, le salaire moyen d’un ouvrier qualifié. La Commune a unifié les pouvoirs exécutif et législatif. La dictature du prolétariat qui se construisait était encore très faible et comportait des lacunes, mais toutes ces mesures mises en œuvre dans une période de grandes difficultés étaient beaucoup plus démocratiques et supérieures à la démocratie bourgeoise la plus avancée.

  • Avec l’annonce de la République, des dizaines de clubs ouvriers, de syndicats et de journaux ont été créés à Paris et dans toutes les grandes villes. La dictature prolétarienne, ou démocratie prolétarienne, a développé l’initiative des masses. Le peuple de Paris s’est organisé rapidement pour avertir les élus de la Commune de leurs erreurs et de leurs insuffisances, pour les rapprocher des intérêts du peuple et pour les démettre de leur devoir si nécessaire. Des centaines d’hommes et de femmes se réunissaient chaque soir dans les clubs ouvriers après le travail pour discuter dans une trentaine de quartiers de Paris, où ils critiquaient aussi de temps en temps la Commune. Les dirigeants de la Commune ont également été invités à ces réunions auxquelles ont participé en particulier les travailleurs. C’étaient des plates-formes où les masses ouvrières étaient directement impliquées dans la politique, soulevant leurs revendications, évaluant et critiquant les décisions prises par la Commune. Le lendemain, une délégation au nom du club informait la municipalité de Paris, où la commune était basée, des décisions prises. Ces débats ont également été reflétés dans de nombreux quotidiens, qui ont eu une grande influence parmi les masses, avec un tirage de 50 à 60 000 exemplaires. Ils publiaient des lettres écrites par les ouvriers, indiquant à la Commune les mesures à prendre. Les articles de journaux ont été débattus parmi les masses, devenant parfois le sujet de polémique entre deux points de vue différents lors des réunions de club. Ces débats ont contribué à éveiller la conscience politique et à fournir une plate-forme pour que la population supervise les décisions prises et exprime son initiative.

Le peuple de Paris s’organisait en comités de quartier et en communes, et déployait ses représentants dans les conseils régionaux et d’autres tels que le conseil postal et le conseil de l’atelier d’armes du Louvre.

Les femmes n’avaient pas encore le droit de vote mais étaient actives en politique et elles ont joué un grand rôle dans la période de la Commune, présentant les propositions les plus importantes.

Les syndicats figuraient parmi les instruments d’intervention de la classe ouvrière. Pendant la période de la Commune, 34 syndicats actifs étaient organisés dans divers secteurs. La plupart d’entre eux ont été formés avant la Commune mais avec elle leur influence s’est accrue et ils sont devenus centralisés. Ces syndicats, ainsi que 43 associations organisées parmi les masses, représentaient le contrôle du peuple sur la direction de la Commune.

  • La Commune n’a duré que 72 jours, presque tous marqués par des escarmouches, mais pendant ce court laps de temps, elle a essayé de résoudre les principaux problèmes des gens.

Afin de résoudre le problème du chômage, ils ont décidé de payer et de reprendre les usines et les lieux de travail abandonnés et de reprendre la production.

•                      Pour améliorer les conditions de travail, le travail de nuit a été interdit aux boulangers. Il y avait également une interdiction pour les patrons de réduire les salaires avec des amendes sous des prétextes divers, ce qui était une méthode largement utilisée à l’époque. Les durées de travail quotidiennes ont été réduites dans certains secteurs.

•                      Des maisons vides et désertes ont été confisquées, les loyers gelés et les dettes de loyer accumulées ont été annulées.

•                      Les affaires religieuses et d’État ont été séparées et les fondations d’un État laïc ont commencé à se former; L’éducation laïque et gratuite a été rendue obligatoire pour tous les garçons et toutes les filles.

•                      Une amnistie politique a été déclarée et toutes les restrictions à la liberté d’expression ont été levées. Les municipalités ont obtenu une autonomie totale. Néanmoins, la Commune n’a pas survécu suffisamment longtemps pour mettre en œuvre toutes ces décisions. Cependant, comme le disait Marx, «la grande mesure sociale de la Commune était sa propre existence effective ».

  • Cependant, la Commune a également commis des erreurs.

Après avoir pris le pouvoir, il avait une attitude de compromis et de tiédeur. Les tergiversations n’ont pas permis de porter le dernier coup au gouvernement de Versailles qui se retirait dans le désarroi. Les chefs de la Commune voulaient éviter une guerre civile, mais c’est la bourgeoisie qui a lancé la guerre.

Dans les premiers jours de la Commune, il y avait une fidélité exagérée envers la démocratie formelle et trop de légitimité était donnée aux élections, ce qui a conduit à retarder les tâches urgentes. Pourtant, la Commune était déjà légitime aux yeux de larges masses. Une semaine s’écoula en formalités.

La naïveté politique a perduré par la suite. Les rues de Paris étaient pleines d’espions de Versailles mais la Commune ne prit pas les mesures nécessaires. De nombreux journaux défendant la contre-révolution ont été autorisés à être imprimés et diffusés au le nom de la «liberté de la presse». En revanche, lorsque les généraux de Versailles ont commencé à abattre les Communards avec des pelotons d’exécution, la Commune a adopté le 5 avril une décision selon laquelle «tout massacre serait contré par le sang» mais elle n’a pas été mise en œuvre avant la «semaine sanglante», lorsque des dizaines des milliers de Parisiens ont été massacrés.

La même indécision a également été constatée sur la question du renversement de l’ordre ancien. La Banque centrale et les grandes entreprises n’ont pas été nationalisées par expropriation. Aucune mesure n’a été prise en faveur des femmes qui ont joué le rôle le plus actif dans la révolution. Les impôts sont restés en place et avec eux l’ancien système réactionnaire.

Une autre faiblesse de la Commune est qu’elle n’a pas fait grand-chose pour gagner le soutien de la paysannerie. Le prolétariat n’était pas encore pleinement conscient de la nécessité de gagner son soutien.

L’Internationale a tiré une autre leçon importante de l’expérience de la Commune: «Considérant que contre ce pouvoir collectif des classes possédantes, la classe ouvrière ne peut agir, en tant que classe, qu’en se constituant en un parti politique, distinct et opposé à tous les anciens partis formés par les classes possédantes ». Lors de sa réunion de septembre 1871, l’Association internationale des ouvriers déclare que «cette constitution de la classe ouvrière en un parti politique est indispensable pour assurer le triomphe de la révolution sociale et sa fin ultime – l’abolition des classes».

  • La Commune de Paris, qui a souligné la nécessité de la dictature du prolétariat pour la libération sociale par la lutte pour le pouvoir contre le capitalisme en décomposition, et pour la classe ouvrière, la nécessité de s’organiser en parti politique, est toujours vivante et pertinente après 150 ans.

Vive la Commune de Paris!

Vive l’internationalisme prolétarien!

Conférence internationale des partis et organisations marxistes léninistes

Femmes travailleuses du monde, unissons nous et combattons la violence, les inégalités, l’exploitation et toutes les forces réactionnaires

Nous célébrons le 8 mars, Journée internationale des travailleuses, sous le lourd fardeau de la pandémie. Le Covid-19 est non seulement devenu une crise de santé publique qui a eu un impact sur des milliards de vies humaines, mais il a également brisé la coquille néolibérale du capitalisme impérialiste et démasqué son noyau brutalement exploiteur.

La privatisation des soins de santé publics est devenue une barrière infranchissable en termes d’accès à des services de santé gratuits et de qualité. En raison de la marchandisation des connaissances scientifiques, des milliards de personnes ne peuvent pas accéder au vaccin qui est le meilleur espoir de sortir de la pandémie. Même l’accès à l’éducation la plus élémentaire est devenu si difficile qu’une génération est privée du droit à l’éducation.

Les politiques néolibérales de flexibilité et d’insécurité sociale, telles que le travail à temps partiel, l’emploi intérimaire, les contrats à durée déterminée, etc. se sont développées et se sont transformées en chômage de masse. L’impasse capitaliste face à la pandémie a produit des masses désillusionnées qui ont perdu leurs moyens de subsistance.

L’État capitaliste est un fardeau de plus en plus pesant pour les « esclaves domestiques »

Alors que les masses populaires ont été entraînées dans un tourbillon de misère et de faim, ce sont à nouveau les femmes qui ont été poussées vers le bas. Alors que les organisations non gouvernementales internationales au service du capital se contentent de publier des «rapports officieux» sur l’augmentation de la violence domestique, les confinements sont mis en œuvre au détriment de la vie des femmes.

Les États et gouvernements bourgeois n’ont pris aucune mesure efficace pour protéger les femmes sur aucune partie de la terre. De plus, les foyers pour femmes sont fermés, les lignes d’aide publiques sont rendues superflues et les procédures judiciaires sont suspendues. Les femmes ont été laissées seules et confinées dans les ménages qui se sont transformés en scène de crime en raison de l’augmentation de la violence et des féminicides. Le fait que le contrôle de la pandémie ne puisse être assuré par l’appareil d’État au service des capitalistes est ressenti encore plus durement par les femmes.

Plus grande pauvreté et plus de chômage pour les femmes

En plus de laisser les femmes sans protection face à la violence, l’État capitaliste est également devenu un outil pour leur appauvrissement. Toutes les classes sociales ont été touchées par la pandémie, mais l’État a couru pour sauver la classe à laquelle il appartient. Les fonds publics obtenus sur le dos des ouvriers et des travailleurs ont été mis au service des capitalistes dont les dettes fiscales ont été effacées et qui ont bénéficié de nouveaux plans de relance. D’un autre côté, ayant longtemps été enchaînées tenues en laisse par des micro-crédits dans le cadre des programmes néolibéraux d’«entrepreneuriat féminin», les femmes indépendantes et petites productrices sont sous la pression accrue des dettes qu’elles sont incapables de rembourser et elles ont tout perdu. Elles ont rejoint les rangs de la classe ouvrière, et si certaines sont prisonnières des rouages de l’exploitation de la main-d’œuvre bon marché, la plupart sont victimes du chômage.

Les femmes et les enfants, en tant que travailleurs non rémunérés de familles rurales pauvres, ont été privés des possibilités les plus élémentaires de survivre, telles que l’accès à la nourriture, à l’eau et au logement. Des dizaines de millions de travailleuses du secteur informel ont perdu leurs revenus et l’insécurité néolibérale les a condamnées à la famine et à davantage d’oppression face à la pandémie.

Les femmes actives qui se retrouvent majoritairement dans des emplois temporaires et des emplois à temps partiel dans le cadre des politiques néolibérales présentées sous le jour d’un «équilibre travail-famille» sont maintenant au chômage et exclues de la protection sociale même dans les pays capitalistes les plus avancés.

Accroissement de la répression patriarcale dans le cadre du contrôle capitaliste

Les conditions de la pandémie et de la crise économique sont utilisées comme une opportunité par la classe capitaliste dans le monde. Alors que les travailleurs ont été laissés dans l’illusion de l’immunité collective, la pandémie de Covid-19 est devenue une « maladie de la classe ouvrière ».

Les attaques contre les acquis historiques de la classe ouvrière dans son ensemble tels que les indemnités de départ, les fonds de pension et de chômage se sont intensifiées, et les droits des femmes tel que le congé de maternité sont mis en cause, en particulier dans les pays dépendants. Le contrôle du processus de travail est devenu beaucoup plus oppressant et les travailleurs sont contraints de remplir les objectifs de production sans arrêt. Les travailleuses sont exposées à un harcèlement et des humiliations sur le lieu de travail. En bref, les femmes ont été affectées par la crise du capitalisme et sa soi-disant gestion de la pandémie non seulement en tant qu’«esclaves domestiques» mais aussi en tant qu’ «esclaves salariées»; elles n’étaient pas seulement «enfermées» dans la maison mais aussi sur le lieu de travail, car il y a des exemples de travailleuses gardées dans l’usine pendant la journée et dans des dortoirs la nuit, avec des cas positifs parmi elles. De nombreuses femmes ont été forcées de travailler au plus fort de la pandémie ou se sont senties obligées d’aller à leur travail précaire, évitant les tests de Covid par peur d’avoir un résultat positif et de devoir arrêter de travailler et d’être privées de leur seul revenu, en l’absence de soutien du gouvernement. La première année de la pandémie a déjà sa place dans l’histoire humaine en tant que période au cours de laquelle le caractère patriarcal du contrôle capitaliste du travail a été clairement dévoilé.

Le capitalisme monopoliste s’appuie sur le fascisme

Malgré tout, les travailleurs et les ouvriers de nombreux pays s’unissent et luttent contre les destructions causées par la pandémie et la crise sur leurs conditions de vie et de travail, ainsi que pour leurs droits et libertés économiques, sociales et démocratiques. Les travailleuses participent également activement à ces luttes.

Les efforts désintéressés des travailleuses de la santé, en faveur de la santé publique, les ont mises en avant, non seulement dans leurs luttes pour leurs propres revendications, mais aussi pour le droit aux services de santé pour tous, dans leur lutte contre la liquidation de la santé publique sur l’autel de la sauvagerie capitaliste. De larges secteurs de femmes ont continué à manifester pendant les mesures contre la pandémie pour repousser les atteintes à leurs droits fondamentaux. Dans tous les coins du monde, à travers des actes de résistance petits ou grands, elles ont cherché des moyens pour lutter ensemble contre ces attaques. Les femmes argentines ont gagné leur combat pour la légalisation de l’avortement après 25 ans d’une lutte qui n’a pas cessé même dans les conditions de la pandémie. Les femmes indiennes étaient en première ligne lors des grèves de millions de travailleurs. En Europe, des femmes ont été mobilisées pour défendre la Convention d’Istanbul qui était attaquée par des gouvernements réactionnaires soutenus par les autorités religieuses.

Les effets dévastateurs de la pandémie et de la crise sont mis à profit par les forces réactionnaires, en particulier les organisations fascistes, pour se renforcer. Dans de nombreux pays, les cliques bourgeoises monopolistes tentent de contenir les troubles et le mécontentement des masses populaires exploitées et opprimées au sein du système en les canalisant vers des politiques racistes, chauvines, misogynes et xénophobes. En outre, elles ont tendance à renforcer le populisme de droite qui était déjà en hausse avant le déclenchement de la pandémie, et à avoir davantage recours à des organisations illégales gérées en sous-main par l’État.

Un nombre considérable de travailleuses sont conscientes du danger du fascisme qui se développe dans de nombreuses régions du monde, des États-Unis à l’Inde, du Brésil à la Turquie. Elles ont une expérience historique et contemporaine montrant que l’exploitation, les inégalités, la violence et les politiques racistes-fascistes ne peuvent être arrêtées par la démocratie libérale.

A bas l’impérialisme et toutes les forces réactionnaires

Le 8 mars 2021 marque un tournant pour les travailleuses qui doivent intensifier leur lutte à l’échelle mondiale et améliorer leur organisation pour défendre les droits et libertés économiques, démocratiques et politiques en opposition aux effets dévastateurs de la pandémie et de la crise, contre l’intensification de l’exploitation et des inégalités, contre l’impérialisme, contre les agressions fascistes et racistes et toutes sortes de forces réactionnaires.

Ces attaques ne peuvent être contrées que par le renforcement de la lutte unie de tous les ouvriers et travailleurs, les femmes travailleuses en sont partie intégrante.

Femmes travailleuses du monde, unissons-nous pour nos droits et nos libertés!

Vive la lutte organisée des femmes travailleuses!

Vive la solidarité internationale des femmes travailleuses!

Nous soutenons la lutte populaire en Tunisie

Au cours du mois dernier, de nombreuses régions et villes tunisiennes, y compris la capitale, ont connu de forts mouvements populaires dans lesquels les jeunes au chômage et les étudiants combatifs jouent un rôle important.

Le 26 janvier, dans le contexte de la crise profonde au sommet de l’Etat, des milliers de manifestants ont assiégé le parlement pour exiger le départ de toute la classe dirigeante issue des élections frauduleuses financées par l’argent sale. Des grèves générales locales ont été déclenchées par l’Union Générale des Travailleurs de Tunisie (UGTT), d’autres organisations professionnelles et des forces politiques qui sont entrées dans la lutte en défiant le confinement policier.

La réponse du gouvernement et de ses forces de sécurité a été d’attaquer les manifestants à coups de matraques et de gaz lacrymogènes et d’arrêter des milliers de jeunes et même des enfants.

La répression brutale, les arrestations massives, la torture et les meurtres n’ont pas arrêté la lutte.

La mobilisation a été provoquée par la situation dramatique en Tunisie, caractérisée par un chômage élevé, la pauvreté et l’extrême pauvreté, les inégalités sociales et régionales, la corruption, la violence contre les femmes, l’exclusion de l’éducation.

A cela, il faut ajouter les effets de la pandémie, amplifiés par la politique du gouvernement Mechichi qui favorise le capitalisme et conduit le pays à la ruine et à une dépendance croissante vis-à-vis des impérialistes et leurs agences, comme le FMI, qui étrangle la Tunisie avec sa dette extérieure.

Le mécontentement populaire, la colère et la méfiance à l’égard de la classe dirigeante sont aigus. La classe ouvrière et les masses populaires refusent de payer le coût de la crise et de la dette. Elles se sentent trahies par une décennie de politiques anti-populaires et antisociales et sont de plus en plus conscientes du fait que leurs problèmes sont liés au système actuel avec lequel il est temps de rompre.

La Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes (CIPOML) exprime sa solidarité avec le mouvement populaire et le soutient de façon résolue : ce mouvement bouscule l’ordre social et politique en Tunisie, renforçant le front international dans la lutte contre l’impérialisme et la réaction.

Nous dénonçons le rôle contre-révolutionnaire joué par les forces sectaires et fondamentalistes, ainsi que l’ingérence et les intrusions des puissances impérialistes, ennemies de l’indépendance, de la liberté et de la souveraineté des peuples.

Nous condamnons la campagne de calomnie et de haine lancée par les forces réactionnaires contre le Parti des Travailleurs et son secrétaire général, le camarade Hamma Hammami.

Nous espérons que la situation poussera le plus de forces politiques et sociales possibles, dans un processus d’action unitaire, pour la construction d’un front populaire révolutionnaire.

A bas le système capitaliste, à bas le pouvoir de la bourgeoisie !

Vive la lutte et la solidarité internationale des travailleurs et des peuples opprimés !

XXVIème session plénière de la conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes (CIPOML)

Février 2021

Solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération nationale

Premièrement, le vaillant peuple palestinien a lutté face aux agresseurs sionistes pendant plus de 70 ans. Malgré les dizaines de milliers de sacrifices et martyrs, il continue sont combat pour l’indépendance nationale avec des périodes de flux et de reflux.

Deuxièmement, cette lutte n’est pas dirigée contre un gouvernement en particulier de l’occupant sioniste mais contre l’occupation elle même. Le régime sioniste implique l’occupation, l’expulsion de millions de Palestiniens de leurs terres et leur remplacement par des immigrants et colons juifs venus d’autres pays. Les sionistes ont imposé un régime d’apartheid à des millions de palestiniens dont les terres sont occupées de force Le sionisme israélien est synonyme de racisme, de crimes de guerre, de crime contre l’humanité, de meurtre et d’emprisonnement d’enfants palestiniens. Il revient à créer le désespoir et la détresse en prenant la terre des palestiniens et en volant le futur de leurs enfants. Il implique également des agressions militaires contre l’Egypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban. Les sionistes israéliens ont établi des bases militaires sur le territoire de l’Azerbaïdjan. Ils occupent le plateau du Golan et ont accumulé plusieurs centaines de têtes nucléaires.

Troisièmement, la lutte des communistes et des forces démocratiques dans le monde contre le sionisme signifie le rejet du régime illégitime de l’Etat d’Israel , de l’occupation et la politique d’apartheid. Elle concerne tous les démocrates du monde, épris de liberté et de justice en particulier les juifs anti-sionistes qui sont eux-mêmes persécutés par l’Etat car ils soutiennent le combat du peuple palestinien. La terre de Palestine est la terre commune des peuples indigènes sans égard à leur religion, qu’ils soient juifs, musulmans, chrétiens ou autres. Il est impossible de combattre l’antisémitisme sans combattre le sionisme qui est aujourd’hui la source de l’antisémitisme organisé dans le monde, qui cherche à falsifier et distordre l’histoire pour divertir l’attention du génocide systématique des Palestiniens.

Quatrièmement, même la charte des Nations Unies autorise toutes les formes de lutte, y compris la lutte armée, qu’elle considère comme légale pour les peuples colonisés. La lutte du peuple palestinien pour libérer sa patrie est légitime et la paix avec les agresseurs reste une chimère. Seul le vaillant peuple palestinien – pas les impérialistes, les sionistes ou les dirigeants arabes réactionnaires – a le droit de décider de son sort. Nous condamnons fermement la répression et le génocide perpétrés contre le peuple palestinien et appuyons fermement sa résistance héroïque contre les sionistes et leurs maîtres impérialistes. Nous soutenons également la lutte de toutes les forces combattant sur différents fronts contre l’ennemi commun et pour l’expulsion des agresseurs. Ce soutien n’est pas seulement formel mais est une affirmation du droit inaliénable des Palestiniens de mettre fin à la domination sioniste dans la région, et c’est la reconnaissance du droit des Palestiniens à la libération nationale. Les juifs de Palestine, ainsi que les musulmans et les chrétiens palestiniens, ont le droit de construire et de défendre l’État démocratique et laïque de Palestine, afin que la paix et la prospérité puissent prévaloir dans la région et la tension générée par plus d’un demi-siècle d’occupation et d’hégémonie immorale israélienne puissent prendre fin.

Vive la solidarité avec la lutte du peuple palestinien !

A bas l’occupation sioniste des terre arabes!

Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes

Février 2021

Solidarité avec la lutte des travailleurs d’Iran

Aujourd’hui, en Iran, contrairement à ce qui se passe dans le reste du monde, toute activité syndicale est interdite. En interdisant les syndicats indépendants, le régime de la République islamique entend mettre en œuvre les politiques néolibérales de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international sans rencontrer de résistance. Mais les travailleurs ne se résignent pas et se mettent en grève et protestent. La multiplication et l’extension des grèves ouvrières ces dernières années ont mis le régime de la République islamique dans une situation délicate, et sa seule réponse aux problèmes quotidiens des masses est l’intensification de la répression politique.

Aujourd’hui en Iran, les grèves des travailleurs dans des centaines d’usines et d’ateliers, grands et petits, ainsi que les grèves d’enseignants, d’infirmières et de retraités … se sont considérablement intensifiées. Toutes les couches pauvres de la société expriment, sous des formes diverses, leur mécontentement face à la situation catastrophique.

Aujourd’hui, en Iran, l’emprisonnement et la torture, voire la flagellation des travailleurs en public, pratique ancestrale d’humiliation, interdite par toutes les lois mondiales sur les droits de l’homme, visant à créer un climat de peur et d’intimidation, ne sont pas des phénomènes exceptionnels.

Aujourd’hui en Iran, le paiement des salaires des travailleurs est retardé même de plus d’un an dans certains cas, une situation aggravée par les sanctions économiques criminelles imposées par les impérialistes étasuniens. Cela nuit à la vie même des travailleurs.

Les travailleurs en Iran sont privés de leurs droits fondamentaux tels que le droit de grève ou de former des syndicats ou toutes sortes d’organisations indépendantes pour défendre leurs droits et leurs moyens de subsistance.

Les travailleurs d’Iran n’ont pas le droit de manifester le 1er mai, Journée internationale des travailleurs. Le régime capitaliste théocratique ne reconnaît pas le 1er mai et réprime sévèrement ceux qui osent le célébrer dans les rues.

Le régime théocratique de la République islamique, ayant vu le résultat de l’engagement révolutionnaire des travailleurs dans la glorieuse Révolution de 1979, s’oppose brutalement à la formation de toutes sortes d’organisations ouvrières indépendantes et empêche toute possibilité d’unité de la classe ouvrière.

Pour empêcher la fermeture des usines, les ouvriers n’ont d’autre choix que de s’unir et de faire preuve de solidarité et de résister au système pro-capitaliste. Tout progrès dans ce processus augmente le niveau de conscience et la confiance en soi des travailleurs.

La Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes (ICMLPO) exprime sa solidarité avec les différentes luttes des travailleurs iraniens contre les fermetures d’usines, pour les augmentations de salaire, pour le paiement des arriérés de salaires et pour le droit de former des organisations de travailleurs indépendantes. Nous déclarons notre ferme soutien aux travailleurs iraniens qui luttent dans des circonstances exceptionnelles et nous utiliserons toutes nos forces pour attirer l’attention des peuples du monde sur cette situation intolérable en Iran.

Vive les luttes des travailleurs et du peuple d’Iran !

Vive la solidarité internationale avec les luttes des travailleurs d’Iran !