Manifestations du 24 septembre : Travailler plus et gagner moins, on n’en veut pas de la retraite à points !

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Les manifestations du 24 septembre (166 recensées par la CGT) ont réassemblé quelques 150 000 manifestants. Des manifestions combatives contre la réforme des retraites, encrées dans un contexte de contestations qui durent, s’enracinent, de nouveaux fronts qui s’ouvrent. Les secteurs en lutte étaient largement représentés dans les cortèges. Ceux qui se sont mobilisés le 24 savent qu’il faudra plus qu’une manifestation et d’autres grèves comme celle massives du 13 octobre à la RATP… Mais la volonté est forte de continuer à se mobiliser, à se battre, à consolider les solidarités.

Paris

La manifestation parisienne de ce 24 septembre à l’appel de la CGT, de Sud Rail et de la FSU rejoint par UNSA ferroviaire et des organisations de jeunesses a rassemblé des milliers de personnes.

« Pour les urgences sociales, contre la réforme des retraites », elle faisait suite sur le thème des retraites à celle de FO de samedi dernier, celle des professions libérales et surtout à celle massive des personnels de la RATP du 13 septembre. Grève bien présente dans tous les esprits et qui faisait de cette manifestation parisienne, une mobilisation de rentrée pas tout à fait comme les autres. Contre la réforme des retraites à venir, chacun sachant qu’il faudra bien plus qu’une ou plusieurs manifestations. A l’image de ce qui venait de se passer à la RATP, c’est la grève qu’il va falloir préparer.

Même s’il manquait encore beaucoup de monde à l’appel dans cette manifestation parisienne, même si le gouvernement manœuvre autour de sa réforme des retraites…,  tous les secteurs en lutte depuis des mois étaient présents. Ceux de la SNCF (le trafic ferroviaire en région parisienne était assez perturbé), les personnels de la Santé de l’AP-HP, ceux de la fonction publique étaient aussi en nombre dans le cortège…les sans-papiers qui font le siège devant le site de Chronopost à Alfortville (94), sans oublier les livreurs de Deliveroo.

Les cortèges des Unions départementales de la Cgt notamment celles du 93, du 94, du 78…étaient dynamiques et nombreux. Et des militants, ordinateurs portables en mains proposaient la signature pour le referendum contre la privatisation d’ADP.

L’organisation du Parti sur la Région parisienne, autour de son point fixe installé en face de la rue St Sébastian, sur le boulevard Voltaire, a diffusé largement le dernier tract : « Carrière plus longues, pensions réduites, un système unique de retraite par points, c’est Non! » et tout le temps de la manifestation au mégaphone ont été repris nos mots d’ordre.  

  • Travailler plus et gagner moins, on n’en veut pas de la retraite à points !
  • Retraite à points on n’en veut pas : ils veulent débattre, on va se battre !
  • Ce n’est pas la misère qu’on veut partager, c’est le Capital qu’on veut faire payer ! 
  • De l’argent pour les salaires, de l’argent pour les retraites, pour la santé et pour l’éducation : pas pour les actionnaires et pas pour faire la guerre ! 
  • Les jeunes dans la galère, les femmes dans le précaire, les vieux dans la misère : de cette société-là, on n’en veut pas, on la combat

Tours

1200 personnes ont répondu à l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU, sans compter ceux qui étaient en grèves ou en débrayages. L’appel commun des organisations ne portait pas seulement sur les retraites, il dénonçait la réforme de l’Assurance chômage, celle de la fonction publique, les privatisations… 

Le tract du Parti a été diffusé dans les différents cortèges : SNCF, énergie, organismes sociaux, éducation,  SKF, Michelin, Hôpital, Conseil général…

La CGT cheminots avait dressé un grand calicot devant la gare rappelant l’importance de la grève dans la lutte : « Nos retraites ne sont ni amendables ni négociables, la régression sociale se combat par la grève des travailleurs. « 

Certains manifestants se plaignaient de ne pas être assez nombreux avec le leitmotiv sur « la convergence des luttes ». Nous avons discuté sur la nécessité de ne pas voir, seulement les attaques du gouvernement, mais aussi de prendre en compte les luttes qui se développent dans divers secteurs. Pour aller plus loin, il faut partir et valoriser ce qui existe déjà.

Les postiers d’Amboise (37) qui avaient mené une grève victorieuse suite aux réorganisations arbitraires de leurs tournées étaient plus optimistes. Même s’ils n’avaient pas tout obtenu, ils avaient gagné en organisation et en renforcement du nombre de syndiqués CGT notamment de jeunes y compris contractuels.

Cher

1500 manifestants dans le Cher à l’appel de la CGT, Solidaires et FSU avec une majorité de militants de tous secteurs. A Vierzon, les infirmières de l’hôpital de Vierzon en lutte, les cheminots contre la suppression des acquis de leur retraite prenant en compte la pénibilité et les ouvriers de la métallurgie ont grossi les rangs des 500 manifestants.

A Bourges, où la grève dans les écoles et les transports RATP est bien suivie, parmi les 380 manifestants avec des gilets jaunes en tête de cortège, les salariées des hôpitaux, des enseignants, des cheminots, des délégations d’ouvriers du privé, MBDA, Auxitrol, Michelin.

Un soutien politique limité avec les drapeaux de LO et du PCOF avec un tract bien accueilli. A St Amand, le cortège parti avec les postiers en grève contre la restructuration de la Poste a été rejoint par les 110 grévistes hospitaliers de l’Ehpad de la Croix-Duchet; A St Florent, 60 manifestants.

Un soutien politique limité avec les drapeaux de LO et du PCOF avec un tract bien accueilli. A St Amand, le cortège parti avec les postiers en grève contre la restructuration de la Poste a été rejoint par les 110 grévistes hospitaliers de l’Ehpad de la Croix-Duchet; A St Florent, 60 manifestants.

Toulouse

Quelques milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la CGT, Solidaires, FSU, le 24 septembre à Toulouse pour la défense des retraites. Beaucoup de salariés issus du public principalement surtout CGT. Les enseignants de tous les niveaux, La Poste, les télécoms, les territoriaux, les ATSEM très mobilisées, Tisséo, cheminots, mais aussi Safran, Airbus, Continental, Linde (entreprise transport chimie) …

Beaucoup déplorait une mobilisation mitigée où les jeunes étaient peu nombreux. Nous avons diffusé le tract et le journal.

Pau

Bonne manifestation à Pau, un millier de personnes environ.

Les cortèges étaient très nombreux de la CGT. Quelques enseignants de la FSU et des syndicalistes de SOLIDAIRES, ainsi que des gilets jaunes sont venus gonflés les rangs de la manif.

Des secteurs étaient très mobilisés :

  • Les cheminots de Puyoo étaient venus en nombre. Motivés, ils ont animé la manif de leurs fumigènes. 
  • Les travailleurs des impôts ont ouvert la manif et prononcé un discours devant le centre des finances publiques de Pau. Ils mènent une lutte importante depuis début septembre avec plusieurs jours de grève à leur actif. 
  • La CGT Retraités avait mobilisé avec son mot d’ordre : « retraite par point, on n’en veut point ». 
  • Les salariés d’Arkema, une des plus grosses du bassin où la grève a quasiment mis à l’arrêt la production, ceux salariés de Toray, de Lindt à Oloron, de Safran-Turbomeca. 

Tous ont exprimé la volonté d’intensifier la mobilisation et de se mobiliser, tous ensemble, privé-public car cette réforme s’attaque à tous. On ne se laissera pas diviser par la question des régimes spéciaux : ce qu’on prend aux uns n’est pas redonné aux autres ; ceux qui ont des régimes spéciaux ont raison de se battre pour les conserver et tous sont concernés

Notre Parti était présent avec ses journaux, brochures, badges, sa table. Les discussions ont été nombreuses. Il faut poursuivre ainsi afin de populariser nos mots d’ordres. 

La solidarité s’est aussi exprimée aux deux militants du PCF interpellés et convoqués à la police jeudi. Ces militants font campagne pour la gratuité des bus Idelis de Pau. Ils ont été pris à parti par un provocateur de cette société. Notre Parti est solidaire de cette campagne pour la gratuité des transports en commun, ainsi que des camarades interpellés. Il dénonce cette provocation inacceptable.

Grenoble

Appel de l’intersyndicale (GT, FSU, Solidaires, CNT, UNL et UE .
Un millier de personnes se sont retrouvées dès 11h30 au centre-ville. Stand syndicaux, « hôpital de campagne » montré par les hospitaliers, Diffusions de tracts…   .

Toutes les générations, des jeunes étudiants jusqu’aux retraités.

Manif dynamique et combative, en phase avec le climat de mobilisations : dans l’Energie, les transports publics, la Santé et d’Education, ‘industrie contre les licenciements et pour les salaires …

Mots d’ordre offensifs pour dire non à retraite à points, mauvaise pour tous. Pour exprimer une solidarité offensive « avec tous les grévistes, avec ceux qui résistent ». Pour dire qu’on veut se battre, combattre cette société !

Des camarades ont diffusé le tract du Parti. Son journal a été très demandé (34 Forge).

Bordeaux

Plus de 2500 selon la CGT, ont défilé entre la place de la République et la Préfecture de Bordeaux pour manifester contre la réforme des retraites.

Suite à l’appel de l’Union départementale de la CGT 33, des postiers, des dockers, la CGT-Ford Blanquefort, des hospitaliers, mais aussi des membres d’autres syndicats comme FO se sont retrouvés au rassemblement d’avant manif.

Aspiration à se battre dans l’unité CONTRE LE PROJET DE LOI DELEVOYE.

Le tract du Parti a été diffusé au rassemblement, bien reçu dans l’ensemble La Forge et logo du Parti bien visibles…