Notre parti a participé à l’Assemblée générale du CNCP, fin août, en Martinique.

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Notre parti a répondu avec joie à l’invitation adressée par le CNCP (Conseil National des Comités Populaires) de Martinique à participer à sa XV ème assemblée générale, fin août. C’est la première fois que notre parti s’est rendu en Martinique pour renforcer les liens de lutte et de solidarité avec le CNCP. C’est notre camarade Françoise Nassoy qui a participé aux travaux de l’AG et a eu des discussions avec les camarades martiniquais. Elle a lu le message de notre Comité Central, que nous reproduisons.

Cette AG s’est tenue avant que les ouragans ne se déchaînent dans la région. Au moment où plusieurs îles des Caraïbes sont gravement touchées par les ouragans, nous tenons à réaffirmer notre solidarité avec les peuples de cette région du monde, notamment ceux qui subissent la domination coloniale de l’impérialisme français.

Nous sommes également solidaires des peuple haïtien, dominicain, cubain…

Comme l’a dit, à Paris, à la télévision, un Martiniquais, qui achetait des produits qu’il destinait aux sinistrés, « dans des moments comme celui ci, nous sommes tous des Noirs, il n’y a plus de différence entre nous: nous nous entraidons ».

 

Intervention du Parti Communiste des Ouvriers de France, à l’Assemblée Générale des Comité populaires

Martinique

Chers camarades,

Nous tenons, tout d’abord à vous remercier chaleureusement de votre invitation à participer aux travaux de l’assemblée générale des Comités populaires. C’est la première fois que nous avons l’occasion de venir en Martinique, pour connaître de plus près la situation du peuple martiniquais et vos combats. Nous vous transmettons, à vous, délégués à cette assemblée générale, à vous, militants des organisations présentes, les saluts fraternels de notre parti, le Parti Communiste des Ouvriers de France.

Nous voulons saluer l’importance du travail politique et d’organisation que vous menez et votre volonté de renforcer les liens de lutte et de résistances avec les organisations camarades de la Caraïbe et saluons le travail déjà entrepris.

On peut dire que notre objectif, en tant que PCOF, de mieux connaître votre travail, avec en perspective le renforcement de nos liens de lutte, a été atteint. Je veux plus particulièrement souligner les positionnements communs dans le combat contre la politique néolibérale de l’impérialisme français, sa politique de pillage et de rapines, de guerre et d’agression des peuples. Nous nous retrouvons aussi dans la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur émancipation sociale et nationale.

Nous sommes également venus pour vous parler de notre travail en France, où nous travaillons à faire grandir la conscience de la nécessité d’une rupture révolutionnaire avec le système. Le mouvement contre la loi El Khomri, la répression contre les travailleurs et le peuple, ont mis en lumière la nature violente de cet Etat policier, au service du patronat.

L’état d’urgence et son cortège d’arrestations arbitraires, la criminalisation du mouvement social et de la solidarité, les provocations et les violences policières dans nos quartiers et nos cités ont suscité un profond rejet dans les couches populaires.

Le cortège de réformes et de contre réformes, la liquidation des acquis sociaux, du code du travail, la casse des services publics, la loi travail passée à coups de 49.3 et aujourd’hui, avec Macron, le président mal élu, le président des patrons et des grands actionnaires, la volonté d’approfondir cette attaque contre le mouvement ouvrier et syndical, à travers les ordonnances… tout cela se heurte à l’opposition de la classe ouvrière, des travailleurs et du peuple. Les grèves et manifestations du 12 septembre prochains vont l’exprimer dans la rue.

Nous sommes nombreuses et nombreux aussi à dénoncer la militarisation de notre société, la politique de guerre des gouvernements successifs, les ventes d’armes, notamment aux régimes réactionnaires, les aventures militaires aux côtés de l’impérialisme américain en Irak et en Syrie, les interventions militaires de l’impérialisme français au Mali et dans toute la vaste région sahélienne. Une politique qui jette sur les routes des centaines de milliers de réfugiés parqués aux frontières de l’Europe, pourchassés en Méditerranée et maltraités en France.

Ce sont tous ces terrains de mobilisation sur lesquels notre parti est engagé dans le cadre de collectifs regroupant diverses organisations, des terrains sur lesquels nous travaillons à faire grandir la conscience de la nécessité d’une rupture globale, révolutionnaire, avec le système capitaliste impérialiste.

Pour terminer, nous voulons souligner encore une fois l’importance de la lutte du peuple martiniquais, celle des peuples des autres colonies, contre le colonialisme, en tant que luttes d’émancipation contre l’ordre impérialiste. Nous vous assurons de notre solidarité dans ce combat et de notre engagement à travailler à la développer au sein de la classe ouvrière et des masses populaires en France.

Renforçons nos liens de lutte contre le colonialisme et la politique de domination de l’impérialisme français,

Vive la solidarité internationale des travailleurs et des peuples du monde.

Vive le CNCP