On n’inaugure pas une place « Jérusalem » avec le maire de cette ville, partisan déclaré de Netanyahou.

Le 30 juin : rassemblement contre l’inauguration d’une place Jérusalem à Paris
28 juin 2019
Le 2 juillet, avec les urgentistes et hospitaliers dans la rue
3 juillet 2019


La maire de Paris, Anne Hidalgo a voulu inaugurer, dimanche 30 juin, une place « Jérusalem » pour resserrer les liens entre Paris et cette ville. Le maire de Jérusalem, un partisan affiché de Netanyahou, s’est empressé d’accepter l’invitation à la cérémonie officielle qui s’est déroulé à quelques mètres du centre européen du judaïsme en construction.

Une telle initiative s’inscrit dans un contexte que personne ne peut ignorer : celui de la volonté des dirigeants sionistes d’imposer leur décision de faire de Jérusalem la capitale d’Israël, avec l’appui de Trump qui avait décidé de transférer l’ambassade US de Tel Aviv à Jérusalem. Ces décisions politiques et leur haute valeur symbolique ont été analysées et condamnées par des gouvernements, des institutions internationales et surtout les peuples solidaires du peuple palestinien.

C’est pour rappeler cela, remettre les choses dans leur contexte et dénoncer l’hypocrisie de la maire de Paris, que le collectif « ni guerre, ni état de guerre », dont nous faisons parti, a lancé un appel à manifester, le jour de l’inauguration de cette place. Le rassemblement autorisé s’est déroulé non loin de la place où devait se dérouler la cérémonie, sous très haute surveillance policière.

Les différentes organisations qui se sont associées à cette initiative de protestation avaient la possibilité d’intervenir au micro. C’est ce que nous avons fait : nous reproduisons l’intervention faite par le camarade.

Une autre mobilisation à l’appel de l’AFPS avait lieu, à quelques mètres de celle du collectif « ni guerre, ni état de guerre ».

L’inauguration officielle n’a duré que 45 minutes.

La tenue du rassemblement de protestation, son caractère combatif étaient la réponse à apporter à cette nouvelle manifestation de collusion entre les plus hauts responsables de la majorité municipale et les sionistes en Israël et en France. Il y a eu le précédent du « Tel Aviv plage » en 2015, qui avait suscité une forte protestation, y compris au niveau des forces de la majorité municipale. Cette fois, il n’y a eu que Danielle Simonnet, élue FI, pour voter contre la proposition émanant de la maire socialiste, A. Hidalgo.

Il est important de ne pas laisser se banaliser ces formes de soutien à la politique criminelle d’Israël.

Intervention de notre parti lors de ce rassemblement

Si le Parti communiste des Ouvriers de France est ici comme vous tous, c’est pour dénoncer l’inauguration de cette place de Jérusalem. Une inauguration qui constitue une véritable provocation alors même que la situation pour les Palestiniens est pire que jamais, que la colonisation et les privations de libertés fondamentales ne font que s’aggraver et que l’État sioniste d’Israël exproprie et confisque de façon méthodique la partie Est de Jérusalem, spoliant les Palestiniens de Jérusalem de leur statut, réprimant et emprisonnant ceux qui tentent de s’opposer à cette spoliation, notamment les enfants. Tout cela la Mairie de Paris ne peut pas l’ignorer comme elle ne peut ignorer la symbolique de son geste. Inaugurer cette place ici, en invitant le maire de Jérusalem, qui est un artisan de l’annexion totale de la ville, c’est finalement se placer dans la lignée de Trump quand il a reconnu la ville comme capitale d’Israël et y a déplacé son ambassade ; c’est un affront de plus jeté à la face du peuple Palestinien.

Nous ne pouvons accepter ces manœuvres qui reviennent à donner un blanc-seing à la politique de Netanyahu qui a besoin de ce soutien international pour échapper à la justice en se maintenant au pouvoir sur le dos du Peuple Palestinien. Nous dénonçons cette provocation et dénoncerons toutes celles qui pourront suivre pour que cesse cette complicité hypocrite de nos dirigeants à l’oppression du peuple Palestinien.

Adrien, animateur du collectif « ni guerre, ni état de guerre » présente l’initiative de ce rassemblement
Nicolas d’Europalestine
Une responsable de l’UJFP (union juive française pour la paix)
Un responsable de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions)
Notre camarade
Verveine Angeli, pour Solidaires. En arrière plan, Faty Komba.
Dalal Abussaud (au micro) à côté de Lana Sadeq, de l’association Forum Palestine Citoyenneté. Elles lisent la lettre que des ONG palestiniennes ont adressé à l’ambassade de France, pour exiger l’abandon du projet d’inauguration de la la Place Jérusalem à Paris. Elles participent activement à la campagne pour la libération des enfants palestiniens emprisonnés par Israël : suivez le lien avec la campagne pou la libération des enfants :
http://liberez-enfants-palestiniens.fr/

Rassemblement à l’appel de l’AFPS, soutenu par plusieurs organisations, dont certaines avaient appelé aux deux rassemblements, juste à côté de celui du collectif « ni guerre, ni état de guerre ». Intervention de Danielle Simonnet, élue municipale France Insoumise, qui explique sa démarche et son vote contre le projet de A Hidalgo