On est toujours là, pour dire non à la loi El Khomri

Le gouvernement multiplie les provocations à l’encontre du mouvement syndical de lutte
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Rassemblement de solidarité avec les 16 salariés, élus, militants CGT d’Air France
27 septembre 2016

Les mobilisations du 15 septembre : une rentrée sous le signe de la poursuite du combat contre la loi El Khomri, pour la solidarité avec les travailleurs et les militants poursuivis par la justice de classe, pour dire « non » au diktat des groupes qui veulent fermer des usines et restructurer pour plus de profit.

Les manifestations du 15 septembre, à l’appel de l’intersyndicale qui a organisé le mouvement pour le retrait de la loi El Khomri, ont démontré la mobilisation intacte des syndicalistes, des travailleurs, d’une partie de la jeunesse, contre cette loi et plus largement, la politique du gouvernement.
Les mobilisations contre les fermetures de site et les restructurations annoncées, notamment chez Alstom Belfort, cher Caterpillar à Grenoble… ont occupé une place importante dans les cortèges des villes concernées, mais aussi plus largement, dans les discussions sur la situation. Voir ci dessous les correspondances des camarades de Grenoble et de Strasbourg
La mobilisation est relancée sur tous les fronts de la lutte de classe.

Paris
Elle avait été annoncée par tous les médias comme la dernière manifestation contre la loi El Khomri, comme une manifestation quasiment « pour rien »… En réalité, ce fut une belle manifestation de « rentrée », une manifestation déterminée, unie autour du mot d’ordre d’abrogation.
Les banderoles des mois précédents étaient tenues avec combativité et les mots d’ordre criés avec entrain.
Le déploiement policier était important et tout au long de la manifestation, il y a eu des affrontements, en particulier à la Bastille. Visiblement, les forces de police étaient pour cela.
Une nouvelle démonstration de l’Etat policier ; la réponse du gouvernement au mouvement social.
La question de la répression qui frappe les militants était très présente dans les discussions, avec les prochains rendez-vous : en solidarité avec les travailleurs d’Air France, les 8 de Goodyear… poursuivis par la justice de classe.

Des collectifs ont diffusé des tracts appelant à des mobilisations, notamment celle du 24 septembre, « contre la guerre, la militarisation, pour la paix ».
Nous avons diffusé le journal tout au long de cette manifestation et avons marché avec nos drapeaux. 

Grenoble
Entre 3 et 4000 manifestants ce jour à Grenoble.
Une manifestation combative, marquée par la présence en force des « Cater » qui manifestaient pour l’abrogation de la loi travail et en solidarité avec leurs camarades de Caterpillar Belgique.
En effet, le groupe a annoncé la fermeture de l’usine de Gosselies, en Belgique et le transfert de l’activité sur l’usine de Grenoble, où une partie de la production est elle délocalisée.
La télévision belge était là et s’est fait l’écho de cette mobilisation en France.

http://www.rtbf.be/auvio/detail_grenoble-caterpillar-manif-de-solidarite?id=2141746

Une délégation de travailleurs de Cater Isère est d’ailleurs partie immédiatement après la manif pour participer à la grande manifestation prévue à Charleroi, le 16 septembre.
Nous avons vendu La Forge et avons participé à l’animation d’une voiture sono, au milieu des « Caterpillar ».
Les mots d’ordre :
« Assez d’austérité, assez de précarité/assez de licenciements, assez de répression : Abrogation de la loi Travail »
Et « Avec tous les Cater, en France et en Belgique,  So-so-so-Solidarité, mo-mo-mo-Mobilisation « !

Pas mal de jeunes lycéens. Quelques tensions durant la manif avec quelques jeunes qui se sont trompés de cible en s’en prenant à la CGT… avant de se s’affronter avec la police en fin de manif.

Alsace, le 15 septembre
Pour tous, c’est toujoures  : « De cette loi on n’en veut pas, on la combat » et c’est aussi le soutien aux militants réprimés.

Haguenau à 8h : un barrage filtrant d’une quarantaine de militants Cgt, toujours aussi déterminés contre cette loi travail.
Les militants se sont ensuite rendus à 10h30devant la sous-préfecture pour exiger l’arrêt de la procédure contre 6 militants.

Strasbourg à 8h : Un rassemblement a été organisé pour soutenir une militante de la CGT qui passait devant le tribunal correctionnel de Strasbourg poursuivie pour « rébellion lors d’une manif » et pour réclamer l’arrêt des poursuites et la relaxe des militants déjà condamnés. La justice de classe contre les militants qui défendent les droits des travailleurs est en œuvre. Stop à la répression.

Strasbourg à 14h : La manifestation du 15 septembre a rassemblé près de 1000 personnes pour réclamer l’abrogation de la loi El Khomri et dénoncer les procédés anti-démocratiques du 49/3. L’été n’a pas désarmé le mouvement. La colère contre cette loi qui casse les droits et les acquis sociaux est toujours intacte. La manifestation a rassemblé toutes les organisations présentes avant l’été. La CGT faisait le gros des troupes, UL et syndicats d’entreprise étaient présents. Il y avait aussi FO en force, Sud et Solidaires : ainsi que le monde politique et associatif. Une AG d’étudiants a eu lieu et a décidé de rejoindre le cortège. Notre parti a circulé dans la manifestation et vendu La Forge.

Mulhouse : 400 personnes ont manifesté dans les rues leur rejet de la loi El Khomri. Les jeunes étaient présents avec une grande banderole.

A Belfort : 2000« Alstom » en lutte ont rejoint la manifestation contre la loi El Khomri
Les salariés d’Alstom sont en lutte depuis le début de la semaine. Le mardi soir : 350 personnes (salariés, population, militants) étaient présents au rassemblement qui s’est tenu  devant la mairie de Belfort à 19 heures.Intervention de la CGT (UD et CGT Alsthom) et diffusion d’un tract (ci-joint). Les manifestants ont eu le soutien des partis politiques (PCF, LO, NPA et PCOF). Un autre rassemblement a eu lieu mercredi soir pendant le conseil municipal extraordinaire réunissant les élus et les organisations syndicales : une centaine de personnes présentes. Des échanges ont eu lieu avec les élus de la région et les organisations syndicales
Les salariés d’Alstom sont partis de leur usine pour venir grossir les rangs de manifestants contre la loi El Khomri ce jeudi 15 septembre. La manifestation a pris une allure de soutien aux « Alstom ». Une journée « ville morte » est prévue pour le samedi 24 septembre ; une autre journée de grève dans tout le groupe Alstom doit avoir lieu le mardi 27 septembre.

 

le syndicat de Punch, dans la manifestation de Strasbourg

 

Tours
Près d’un millier de manifestants sur Tours surtout des militants syndicaux ou politiques avec les jeunes en tête, bien décidés à ne pas céder.

Bourges
Le 15, reprise des manifs au même niveau qu’avant les vacances.
800 manifestants pour le Cher, avec 400 à Bourges 300 Vierzon, 100 St Amand.
Les postiers se mobilisent contre les annonces de fermetures des postes.
Cgt, FSU, Solidaires, présence de la Cftc. Pas de Fo.

 

Avignon
Une manif combative

Nous étions entre 1000 et 1500 à reprendre le chemin de la lutte contre la loi El Khomri, à scander que nous ne sommes ni résignés, ni fatigués. Et que la répression contre les militants combatifs, contre les syndicalistes de lutte de classe ne nous dissuadera pas de lutter contre l’application de la loi dans les boites. Nous continuerons à exiger l’abrogation de cette loi inique.
Tous les syndicats qui sont depuis des mois dans la lutte étaient là : CGT, Solidaires, FO, FSU et les partis politiques PCF, PCOF, NPA, PG, Ensemble, les Insoumis ainsi que Nuits debout. On notait la présence de quelques socialistes frondeurs.
Parmi les mots d’ordre les plus repris : « retrait de la loi El Khomri », «les jeunes dans la galère, les femmes aux bas salaires, les vieux dans la misère ; de cette société-là on n’en veut pas, on la combat».

 

Plus de 3000 manifestants à Bordeaux
La reprise du mouvement contre la loi travail aura été un succès, du point de vue militant. Comme l’a souligné la secrétaire générale de l’UD CGT Gironde, c’est le résultat de « la forte mobilisation syndicale dans les entreprises, tout l’été ». Les sections syndicales d’entreprise, du public  et  du privé (Air France notamment, Ford,…) et les UL ont  constitué le gros du cortège.
La banderole de l’intersyndicale avait été modifiée :non plus retrait mais abrogation de la loi travail. Les 7 organisations signataires toujours unies contre cette décision imposée aux travailleurs à coups de 49.3.
L’intersyndicale avait dû batailler avec la préfecture sur le trajet de la manifestation jusqu’à imposer son trajet. La présence policière discrète au début du rassemblement s’est faite plus visible puis « encadrante »,
Des incidents ont eu lieu avec des groupes qui s’étaient placés devant la banderole de tête.
Il s’en est suivi une longue confusion.
Au cours de « échanges » avec certains de ces manifestants, nous avons défendu l’intérêt de la jeunesse est d’être aux côtés des travailleurs en lutte contre le néo-libéralisme.
Les responsables syndicaux ont renouvelé l’importance de la défense des revendications de la jeunesse travailleuse et étudiante, avec leurs organisations syndicales, et de lier cela avec l’ensemble des revendications des travailleurs.
Appel a été lancé pour que, dans chaque entreprise, les cahiers de revendications soient portés avec combattivité, pour faire échec à la loi travail sur chaque lieu de travail. La mobilisation doit rester intacte, quelques soient les formes que prendra la lutte pour son abrogation.