Paris, 17 octobre : Régularisez les premiers, les premières, de corvée Régularisez les sans-papiers

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Le 17 octobre dans les rues de Paris, la "marche des sans-papiers"

La  » Marche nationale des sans papiers vers l’Élysée « , engagée depuis des mois, est arrivée le 17 octobre à Paris (1). Parties de plusieurs villes, en septembre, les « marches » ont convergé sur Paris, pour « aller vers l’Élysée ».

C’est le troisième grand rendez-vous, après celui du 30 mai (où des milliers de sans-papiers et de soutiens ont bravé l’interdiction de manifester), et celui du 20 juin (où des rassemblements et des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes).

C’est à partir de septembre qu’a été lancé l’appel à « la marche vers l’Élysée », avec un départ le 19 septembre de plusieurs villes. Ce sont 280 organisations qui ont signé l’appel au 17 octobre. Les organisateurs ont déposé la demande à la préfecture, qui n’a répondu que le 13, pour signifier le refus de tout parcours vers l’Élysée. A partir de là, les autorités ont alterné les déclarations « officielles » ou non autour de l’interdiction de cette manifestation, annoncée depuis plus d’un mois ! Les médias dominants ont relayé cette fausse information, dans le but de dissuader le maximum de personnes de venir à la République, lieu de départ de la manifestation. Si cela a certainement eu un impact, cela n’a pas dissuadé des milliers de personnes de manifester de façon combative, ce 17 octobre à partir de la République.

Depuis les grands mouvements de grève de 2008, pour la régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers, il est établi que l’immense majorité des sans-papiers sont des travailleurs et travailleuses. C’est de là que date le mot d’ordre : « ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici, régularisation de tous les travailleurs sans-papiers ».

La crise sanitaire a mis en lumière le fait que les sans-papiers, hommes et femmes, travaillent dans les secteurs « essentiels », qu’ils font partie des « premiers de corvée ». De plus, la crise sanitaire a posé avec force la nécessité de fermer les centres de rétention (CRA), « clusters » importants, et l’exigence de moyens pour protéger les résidents des foyers, sans parler des jeunes sans-papiers dont certains vivent dans la rue.

Ces exigences sont aujourd’hui plus largement partagées et la manifestation du 17 octobre en a été une illustration.

« Ils bossent ici, étudient ici ; ils vivent ici, régularisation des travailleurs, régularisation des travailleuses sans-papiers, régularisation de tous les sans papiers ».

Le 17 octobre, des organisations de la CGT (UD, des fédérations, des syndicats) qui ont lancé les « marches pour l’emploi et la dignité » avaient également appelé à une manifestation nationale à Paris. Elles ont défilé derrière le cortège de la « marche des sans-papiers ».

Note

  • Le 17 octobre est la date anniversaire des massacres par la police d’Algériens et Algériennes qui manifestaient le 17 octobre 1961, en soutien à la lutte du peuple algérien pour son indépendance.

Quelques photos de cette importante manifestation (photos@LaForge)

Le cortège de la marche venant de Lille et du département du Nord
Le cortège de l’organisation « femmes Egalité »
Collectif 75 des sans-papiers
Les camarades du Parti du Travail de Tunisie ont manifesté avec nos camarades
L’UJR avec ses panneaux et le « fil rouge »