Plusieurs milliers de manifestants à Toulouse pour un plan d’urgence pour la santé

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Banderole de tête de la manifestation du 7 nov à Toulouse

« Un plan d’urgence pour la santé pas pour les profits ! »

C’est derrière cette banderole que 3000 à 5000 participants, dont une grande majorité de jeunes de 18 à 30 ans, ont répondu à l’appel des organisations pour manifester samedi 7 novembre à Toulouse. Organisations présentes :

CGT CHU Toulouse 31, FSU 31, Solidaires 31, Sud santé Sociaux 31, UET, Ensemble 31, LFI 31, LO 31, NPA 31, PG 31, POI 31, PCOF 31, ATTAC, Cercle des voisins, Copernic, Comité 31 du mouvement de la paix, CSPK, DAL31, Handi-Social, Toutes en grève 31

L’initiative a été lancée par la CGT du CHU (Purpan) qui dénonce le manque de moyens supplémentaires alloués au personnel soignant qui doit aujourd’hui faire face à une 2eme vague bien plus forte que la première à Toulouse.

En cause, avant tout, le manque de personnel : 1500 personnes ont été recrutées mais 1500 sont parties, épuisées par les conditions de travail et le peu d’attractivité du métier (conditions statutaires, salaires, conditions de travail) . Nous devons soutenir et faire bloc autour des personnels de santé pour obtenir des moyens concrets MAINTENANT ! Ils réclament des mesures attractives pour recruter, pour des ouvertures de lits. En ce moment de pandémie, la bataille pour les moyens dans la santé est centrale, car, qui dit pandémie, dit notre santé en danger, dit aussi activités stoppées ou vies au ralenti et menacées). Sans moyens conséquents alloués maintenant à la santé la crise sanitaire, avec son cortège de conséquences sociales, va s’aggraver et perdurer.

Parmi les mots d’ordre « la santé n’est pas une marchandise ! L’hôpital n’est pas une entreprise ».

ou la fameuse chanson reprise des gilets jaunes « on est là… »

Dans les interventions des représentants syndicaux il y avait une mise en cause du capitalisme qui conduit à la situation que nous affrontons. Ils ont également dénoncé l’entreprise de culpabilisation pour non respect des consignes sanitaires, alors qu’il y a l’injonction à prendre les transports pour aller travailler et étudier au mépris des protocoles sanitaires.

Cette manifestation pointait aussi l’atteinte aux libertés de mobilisation et d’expression au nom du confinement, même si un accord avec la préfecture a permis au final de se déplacer avec attestation sans être inquiété). L’observatoire des violences policières dénonçait le projet de loi déposé le 4 novembre qui aboutirait notamment à criminaliser les observateur en leur interdisant d’être présents et de filmer les interventions policières.

Parmi les manifestants, des enseignants qui se préparent à faire grève et manifester le 10 novembre  pour protester contre le manque de moyens permettant d’appliquer des mesures sanitaires appropriées dans l’éducation nationale.

La veille, les intermittents du spectacle et les commerçants ont investi la place du Capitole pour une « performance » (action collective à caractère artistique) pour dénoncer la mise en péril de leurs activités.

Cette manif était importante car elle montre que nous pouvons et devons exprimer notre colère et nos exigences malgré le confinement de façon collective et dans la rue. Comme l’écrivait une jeune infirmière sur sa blouse « je ne like pas je descends dans la rue !». Oui, il faut agir concrètement, par la grève, la manifestation,,,, dans la rue, et pas seulement sur les réseaux sociaux. Cette manifestation est une étape pour les prochaines mobilisations.

Nous avons distribué le tract mensuel qui a reçu un bon accueil et diffusé le journal.

PS

La presse qui a bien relayé la mobilisation, visiblement surprise par son ampleur, ne parle que de « 18 » organisations ayant appelé à cette manifestation, alors que le chiffre est plus élevé : notre parti a signé le texte, a mobilisé et a participé,

Photo@LaForge
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