Rassemblement de solidarité avec le mouvement populaire en Kanaky, pour le contrôle des richesses minières

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Barrage sur la route desservant la mine et l'usine de nickel

Mercredi 16, un rassemblement s’est tenu place Tardieu, de 18 à 19h, à une centaine de mètres du ministère des Outre-Mers, en solidarité avec le mouvement qui se développe en Kanaky, contre la cession de la mine et de l’usine du sud à un groupe lié aux milieux hostiles à l’indépendance. Ce rassemblement, appelé par le collectif Solidarité Kanaky, l’AISDPK, a réuni plusieurs militants de forces politiques, syndicales, associations, militants kanak, guadeloupéens, africains qui ont repris différents mots d’ordre, comme « La Kanaky n’est pas à vendre », « usine du sud, usine pays », qui sont ceux du mouvement populaire en Kanaky.

Dans son intervention, le responsable Kanak a souligné que le groupe minier Vale a précipité la cession de la mine de nickel et l’usine de transformation qui lui est rattachée au consortium Prony Ressources, autour de Trafigura, groupe suisse spécialisée dans les matières premières et d’investisseurs privés calédoniens et la province sud, aux mains des forces anti-indépendantistes. Cette décision vise à dissuader les forces indépendantistes qui se battent en Kanaky pour la maîtrise de cette ressource économique essentielle, de continuer le combat. Il a appelé à poursuivre la mobilisation, en France, pour briser le mur du silence autour de ce qui se passe en Kanaky. Cette initiative qui a fait suite à celle du 27 novembre dernier (voir le compte rendu fait sur le site), devant le siège du groupe brésilien Vale Nouvelle Calédonie, a vu un élargissement du mouvement de solidarité, en termes d’organisations présentes, qui, toutes, ont été invitées à prendre la parole.

C’est ce qu’a fait le camarade représentant notre parti à ce rassemblement, qui a insisté sur l’importance de soutenir le puissant mouvement populaire qui se développe en Kanaky, un mouvement qui inquiète les forces réactionnaires en Kanaky et le gouvernement, qui n’est pas « neutre », car c’est la question de l’indépendance et des moyens économiques de celle-ci, qui sont en toile de fond. « La réaction virulemment opposée à l’indépendance ne s’est pas trompée sur les enjeux de ce combat », elle, qui a manifesté à Nouméa aux cris de « merci aux forces de l’ordre » – faisant référence à celles que la puissance coloniale a envoyées en Kanaky et qui a tiré sur les manifestants qui ont bloqué la mine et l’usine. Il a également lu des passages du message de solidarité envoyé par le syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures, du Burkina Faso (voir ce dessous), qu’il a remis au responsable kanak.

Message du syndicat SYNTRAGMIH, du Burkina Faso

Texte d’appel au rassemblement, à Paris