PUNCH Strasbourg : esprit de classe et solidarité

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Les grévistes et les manifestants devant la bâtiment de la direction de Punch

Ce 15 octobre à 13h nous étions nombreux à venir soutenir les salariés et la CGT de l’usine de PUNCH POWERGLIDE de Strasbourg. Plus d’une centaine de militants et de travailleurs étaient présents à ce rassemblement de solidarité.

Un appel à débrayage et à solidarité a été lancé par la CGT pour combattre les plans de casse de l’emploi et de flexibilisation des horaires de travail et de précarisation de la vie des salariés. Et aussi pour que stoppe la répression à l’encontre d’un délégué CGT, Abdelmalek, en instance de licenciement.

Les militants CGT sont venus nombreux soutenir les Punch. Toutes les UL CGT étaient représentées, ainsi que l’UD 67 ; la métallurgie est venue en nombre et de nombreux militants CGT de la SNCF, de la FAPT, d’EDF, de la Santé, des Finances Publiques, Territoriaux, de Supra Obernai, de Messier Bugatti, de Polypeptide, … Les retraités CGT, les Gilets Jaunes, et des organisations politiques (NPA, LO, PCF, FI, PCOF). Nos camarades étaient également présents et des camarades syndicalistes avaient apporté des messages de soutien.

Les prises de paroles étaient nombreuses et combatives, soulignant l’importance de la solidarité de classe.

Abdelmalek a insisté sur ce point « Ce n’est pas que moi que vous soutenez, mais l’ensemble des salariés de Punch, l’ensemble des travailleurs de la région et de la France, qui combattent contre la même répression patronale ». Il a également témoigné de ce qu’il appelle « la décadence de l’entreprise » qui est passé de 2500 salariés au moment où il avait été embauché à 720 aujourd’hui, du développement de la précarité. « Tout a été balayé en peu d’années. Qu’est qu’on peut espérer aujourd’hui pour nos enfants ? Leur dire de venir travailler ici, pas possible ; demain il n’y aura peut-être plus rien ! Alors que c’est nous qui produisons les richesses ». Une grande colère !

Un autre délégué CGT a dénoncé tous les mauvais plans « La boîte veut faire disparaître tous nos acquis et instaurer une grande flexibilité dans le travail. Elle a préparé le terrain et s’est saisie de la Covid comme tremplin pour ses mauvais plans. Elle a instauré le flicage des salariés, sous prétexte du port du masque. Et dans le même temps, les caisses de l’entreprise sont siphonnées et on refuse l’augmentation des salaires, les emplois CDI et détériore nos conditions de travail ». Et il a rajouté qu’il était content de l’importance de la solidarité qui s’est exprimée devant l’entreprise, car c’est aussi le résultat du travail de la CGT Punch, qui a toujours été présente dans les luttes hors entreprise et a apporté son soutien à de nombreux combats. Pour les salariés de Punch, c’est important, car ils voient concrètement devant eux, en chair et en os, la force d’un syndicat qui défend les intérêts des travailleurs.

De nombreux messages de soutien ont été dit devant l’entreprise, venant des différentes organisations et sections CGT.

Un jeune militant cheminot : « Nous nous sommes retrouvés côte à côte dans le mouvement contre la casse de la retraite. Les premiers présents à nous soutenir lors de nos luttes ont été les Punch. La solidarité c’est concret. C’est grâce à l’huile de coude des ouvriers que les murs de Punch sont debout là devant nous. Les patrons ne font qu’exploiter l’ouvrier. Face à cela, les ouvriers ont une arme, la solidarité de classe. Je me suis imbibé de ces valeurs ». Le syndicat des cheminots avait apporté du café pour tous.

Une militante syndicale a fait part de l’expérience de la lutte dans son usine. « Il ne faut pas rentrer dans les concessions ; mettre le doigt dans l’engrenage c’est le début de la fin » et de citer son entreprise et l’exemple de Smart.

Cette force qui s’est exprimée devant l’usine de Punch a fait « sauter les grilles ».

En prévision de la mobilisation, la direction de Punch avait mis des barrières devant les grilles pour empêcher les militants de pénétrer sur le site. Au bout d’un moment, ces barrières ont été franchies et l’ensemble des militants, plus d’une centaine, s’est retrouvé devant le bâtiment de la direction. Ce qui a fait dire à un délégué CGT de Punch : « S’il n’y avait pas eu la CGT, on n’aurait pas pu le faire. Même si nous n’étions pas aussi nombreux à débrayer qu’on aurait bien voulu, nous le comprenons, car la direction instaure la peur et la répression et il y a aussi beaucoup de précaires, d’intérims qui ont les mains liées. Mais la présence de tout ce soutien nous grandit ! »