Succès de la Marée populaire du 26 Mai. Commentaires et photos.

Toutes et tous à La Marée populaire du 26 Mai.
23 mai 2018
Communiqué collectif sur le succès des marées populaires du 26 Mai
30 mai 2018

Des centaines de rassemblements, de manifestations, dans tout le pays : un des premiers objectifs fixé à cette journée a été atteint.

Une mobilisation organisée en un peu plus de dix jours !

Certes, elle était « dans les tuyaux » depuis le premier communiqué commun à toutes les organisations du début mai, mais le lancement effectif, avec tract, affiches, liste des signataires, a eu lieu le 16 Mai. Elle venait aussi après celle du 22, des travailleurs de la fonction publique.

Au niveau national, le cadre commun a été respecté de bout en bout, avec le souci permanent de mettre en avant le caractère collectif de l’initiative, le fait qu’elle associe syndicats (au niveau confédéral), associations et partis politiques. Ce caractère a été clairement affirmé lors de la conférence de presse du 17, au siège de la CGT, à travers aussi le texte commun lu à la fin de la manifestation parisienne (que nous reproduisons en bas de page).

Cette initiative a été attaquée dès on lancement notamment par plusieurs grands médias, sur le thème « la CGT se rallie à la France Insoumise ». Cela entre dans le cadre de la politique de Macron et de Philippe qui essaient de déstabiliser la CGT, qui joue un rôle très important dans le mouvement de grèves, notamment celle des cheminots.

Cette grève est, en quelque sorte, la colonne vertébrale du mouvement de lutte contre la politique de Macron, sur laquelle se greffent les autres grèves et luttes qui continuent : celle des étudiants, des lycéens, des travailleurs du commerce, des travailleurs de la fonction publique…

La marée populaire du 26 a soutenue par de très nombreuses organisations, associations… que ce soit en région parisienne ou dans les différentes villes. Cela s’est traduit par une multitude de cortèges, de banderoles, de panneaux, de slogans, de tracts … qui lui ont donné un caractère festif et populaire, avec un large éventail de mobilisations.

Un bilan collectif se fera en début de semaine.

Notre parti a participé aux initiatives dans plusieurs villes, comme le montrent les correspondances des organismes du parti qui suivent.

 

4000 personnes à Grenoble.

Une manif dynamique, offensive et populaire. Les militants étaient contents de voir beaucoup de « têtes non connues ». De tous âges, mais avec beaucoup de jeunes. Dans les mots d’ordre, sur les pancartes, lors du passage devant un bureau poste menacé de fermeture… toutes les questions et les exigences sociales étaient là, exprimées avec colère, face à l’arrogance et aux provocations du « président des riches et des patrons ». Avec la satisfaction de se retrouver ensemble, forts de cette solidarité. Une contestation qui de plus en plus interroge le système, pose la question du changement de société. Rien d’étonnant donc, si beaucoup des discussions portaient sur les perspectives politiques : « on fait quoi après ? ». « C’est pour aller où ? ». Des prises de paroles en fin de manifs et quelques stands (CGT, PCF, France Insoumise, PCOF).

 

En tête de manif, la CGT

Femmes Egalité, avec ses mots d’ordre et ses exigences, repris dans son intervention

lors des prises de paroles place V Hugo, point d’arrivée de la manifestation

 

Le Mouvement de la paix qui, dans son communiqué de presse, a mis en avant la volonté de construire une « société plus juste, plus solidaire, plus démocratique, plus égalitaire » qui refuse « une politique militariste u niveau international.

 

Beaucoup de jeunes mettant en cause la violence sociale et policière de la société et de l’Etat.

Le Dal distribuait un tract dénonçant « la loi Elan de flexi travail au flexi logement, assignation à vie à la précarité, à la pauvreté » et appelant à une mobilisation le 16 juin contre la destruction des logements sociaux à bas loyers sans les compenser ni en augmenter le nombre.

Contre le durcissement de la politique anti migrants, dont beaucoup dorment dans la rue

 

Sur le stand de notre parti, de nombreuses signatures de la pétition pour la libération des enfants palestiniens prisonniers d’Israël.

 

Marée populaire à Strasbourg, un succès !

Entre et 3000 et 4000 personnes ont déferlé dans les rues de Strasbourg contre la politique de Macron. Une manifestation combative forte en bruits, slogans, sifflets, pétards, musique… Des manifestants contents de se retrouver ensemble dans toute leur diversité. Les discussions sont allées bon train malgré les décibels. Toutes les générations étaient côte à côte, les militants étaient souvent venus en famille. Un jeune militant déclare « ça me fait plaisir de voir tous les gens de gauche ensemble dans la rue ».

Le succès de la manifestation est encourageant.

Syndicats, partis politiques, associations très diverses, mouvement jeunes, antifascistes, citoyens, familles, tous étaient joyeusement mélangés. Différents secteurs étaient représentés : des entreprises du privé et du public, le mouvement antifasciste, le mouvement de défense des migrants, le mouvement kurde, le collectif « Non au GCO », les étudiants en lutte, le mouvement de femmes, etc. La tonalité de la manifestation était très politique comme le démontrait aussi les nombreux panneaux contre la politique du gouvernement. Au départ de la manifestation de la place Kléber, les manifestants ont attendu l’arrivée du cortège contre le Bastion social (collectif « Fermons l’Arcadia », local d’extrême droite), qui venait converger avec la marée populaire.

Le cortège du Parti défilait derrière la banderole « Cette société pour les riches, les patrons et les marchands de canon, on la combat ! ». Les camarades et amis l’ont rendu très dynamique et les mots d’ordre ont fusé sans arrêt.

Non loin, il y avait la banderole d’Egalité « Non à la vie de galère des femmes » ainsi que le cortège et les drapeaux du DIDF. Les différents mégas se donnaient la réplique et il n’y eu aucun moment de silence. Diffusion de tracts, vente de La Forge. Les jeunes de l’UJR ont diffusé leur journal « Le Fil rouge ».

Camarades et amis étaient contents de ce moment de lutte commune et de constater qu’il était possible de rassembler de nombreux secteurs en lutte ou en résistance à la politique de Macron et au système capitaliste. La question de la perspective politique était dans de nombreuses discussions.

La manifestation s’est terminée sur les marches de l’Opéra, place Broglie. Des intervenants ont pris la parole pour parler de leur lutte (Cheminots, Etudiants, Contre le CGO, Antifascistes).

 

 

 

 

Paris

La marée populaire a mobilisé des dizaines de milliers de personnes, de la Gare de l’Est à la Bastille, en passant par République.

Conformément aux décisions prises collectivement par les organisations signataires, la « tête » de cortège a été ouverte aux « secteurs en lutte ». Des mouvements comme « justice pour Adama », des groupes de soutien à la Palestine… se sont placés en tête, avec beaucoup de jeunes, de personnes qui tiennent à être devant les cortèges des organisations. Mais contrairement à ce qui s’est passé lors des manifestations appelées par les syndicats, notamment celle du 1er mai et celle du 22 mai, il y a eu peu de confrontation avec la police, qui est restée « à distance ».

Les associations, les syndicats et les partis politiques ont bien mobilisé. La CGT était en force, de même que Solidaires. Les partis politiques ont formé des cortèges compacts.

Des cheminots des différentes gares parisiennes avaient déployé leurs banderoles le long du parcours, avec des appels à soutenir financièrement les grévistes. Plusieurs « pôles » de mobilisation jalonnaient le parcours : les travailleurs de l’APHP (Santé), les salariés d’ADP (aéroport) dénonçant la privatisation, des postiers…

Notre parti a défilé derrière la banderole signée « Cette société pour les riches, les patrons, les marchands de canons, on la combat », qui a été beaucoup prise en photos.

Le slogan que reprenait le contenu de la banderole a également eu du succès.

Les organisateurs ont tenu une conférence de presse avant le départ en manifestation.

Aurélie Trouvé (Attac) et P Kalfa (Copernic) interviennent au nom du collectif.

 

 

 

 

 

Commentaire de la photo par un responsable CGT qui nous l’a envoyée : « Plus d’une centaine de travailleurs sans papiers ou régularisés (en particulier les grévistes du mouvement des 160) ont pris toute leur place dans la « marée populaire ». Cortège dynamique où les slogans et les explications sur la grève victorieuse des 160 ont rythmé la manifestation. L’accueil auprès des autres manifestants et des personnes sur les bas-cotés a été très positif.
Cette présence des travailleurs sans papiers, dans cette manifestation multiforme a démontré une fois encore la place des travailleurs migrants dans le combat commun mais aussi les victoires que ces travailleurs peuvent arracher avec leur syndicat. »

 

 

Tours

C’était une belle manif dynamique et colorée: 2000 manifestants soit moins qu’à celle du 22 mai pour les services publics qui en avait rassemblé 2500; mais peut-on comparer les 2 ? Cette fois-ci en arrivant on voyait une multitude de drapeaux et non les banderoles des entreprises. Mais c’est la banderole des cheminots qui était à la tête avec celle de la marée humaine. C’est une manifestation organisée en commun entre syndicats associations organisations politiques ; cela a certainement soulevé des questions, notamment à des militants syndicalistes où il y une crainte d’instrumentalisation par les organisations politiques, nourrie par les désillusions vis-à-vis de la social démocratie.

En dehors des organisations politiques, il y avait aussi des associations, BDS, convergences des Services publics, collectif santé, Notre Dame des landes, ATTAC et beaucoup de manifestants qui contestent la politique sur un point ou sur un autre, les raisons ne manquent pas ! Notre Parti avait comme mot d’ordre sur une pancarte : Cette société pour les riches, les patrons et les marchands de canons on la combat !

Il y a eu des arrêts symboliquement à Carrefour City en référence à la lutte récente des employés de ce monopole de la grande distribution qui gave les actionnaires au détriments des salariés. Un peu plus loin un arrêt était marqué devant le palais de justice et une avocate Catherine Lison Croze dénonçait la récente réforme de la justice. Un peu plus loin une pause devant la BNP mettait l’accent sur le rôle des banques dans l’évasion fiscale.

A la fin la CGT avait organisé le verre de l’amitié, une boîte en solidarité avec les cheminots  a permis de recueillir le soutien financier à leur grève.

En tête de la manifestation, la banderole de la Marée et celle sur les cheminots

 

Marée populaire à Toulouse le 26 mai

La tête de la manifestation à Toulouse, avec les représentants des organisations, dont notre parti

La marée populaire a tenu ses promesses avec 8000 personnes selon les organisateurs. 40 forces syndicales, associatives, politiques ont défilé ensemble contre la politique de Macron. Les représentants des organisations ont défilé avec leur drapeau (dont le nôtre) en tète du cortège qui s’est étiré sur 4 km environ. Commencé à 14h15, il s’est achevé vers 16h30 devant le siège du Medef.

Dans la manif de gros cortèges CGT et FI, des étudiants et lycéens et beaucoup d’anonymes qui défilaient aussi parfois avec des pancartes. Nous avions reproduit une pancarte A3 recto verso bi colore (écriture rouge et noir) avec notre mot d’ordre « cette société pour les riches, les patrons et les marchands de canons, on la combat !avec notre logo, qui a attiré l’attention et la sympathie, notamment pour son volet dénonciation des marchands de canons. Nous avons retrouvé des amis et des contacts au fil de la manif et nous avons eu des discussions politiques intéressantes sur la question de l’alternative et  comment rompre avec ce système sans illusions électoralistes, ce que partageaient beaucoup d’interlocuteurs. Ce combat doit aussi comprendre un volet sur la politique internationale et militariste de Macron et de l’impérialisme français.

 

CGT Education

Cortège des étudiants

 

Pau

La polémique sur le terme de « marée » a peu d’intérêt ; ce qui compte, c’est de voir comment les mécontentements, les contestations se succèdent dans la rue et qu’ils étaient encore là, ce 26 mai.

Entre 1500 et 2000 personnes venues pour beaucoup sur la base des appels sur les réseaux sociaux, sur la base de la mobilisation des militants, le bouche à oreille, car la mobilisation via les collages d’affiches ou de distributions de tracts a été tardive. La détermination était là. La préparation a été sérieuse, collective, au niveau des organisations et des militants qui se sont vraiment impliqués. Des mots d’ordre du parti ont été repris à la sono du camion, par des mégaphones.

 

Lorraine

6000 manifestants recensés ce samedi 26 mai dans toute la Lorraine, dans le cadre de la marée humaine.

A Nancy, nous étions environ 2500, cheminots CGT en tête. Derrière le cortège de la CGT, des associations : pour la défense des immigrants, le mouvement de la paix, pour la défense de la forêt, contre les déchets nucléaires, suivi par les partis politique. Le drapeau du Parti a navigué le long du cortège et certains étaient contents de voit l’étoile sur notre drapeau.

Les antinucléaires dans la manifestation : Bure n’est pas loin

 

 

 

Avignon

Près de 2000 manifestants Une manif combative animée par la CGT qui avait largement mobilisé ainsi que Solidaires. Devant, la banderole unitaire avec le mot d’ordre qui est sur l’affiche. Derrière, notre banderole sur les usagers. Il n’y a pas eu bataille pour être en tête. Les mots d’ordre les plus lancés ont été « Macron démission », « les jeunes dans la galère, les, vieux dans la misère les femmes aux bas salaires, de cette société-là on n’en veut pas, on la combat ».

Chez de nombreux manifestants, en particulier les plus déterminés, il y a une grande colère et une grande inquiétude. Colère car ils sont persuadés que ce pouvoir les promène et les méprise et qu’il ne cédera pas : il faut passer à une autre étape et « il faut que ça pète ». Et une grande inquiétude de voir le mouvement décliner, l’impression qu’on est allé au bout d’un cycle de mobilisation.

Tête de manifestation

 

Sur Villefranche : 200 personnes pour un rassemblement le matin. L’événement du jour a été l’étape de la marche de solidarité avec les migrants (400 personnes) l’après-midi.

Sur Lyon, avait lieu l’après-midi une manifestation anti « Bastion social » (identitaires qui sont à l’offensive dans la ville.  Pas de manif dans le cadre de la « marée populaire », mais un rassemblement jusqu’à 14 heures sur les berges du Rhône : 2000 personnes dont une partie est allé rejoindre la manif anti bastion social à partir de 14 h.

 

Bourges

photo du Berry

Le collectif local de préparation du 26 mai a donné une conférence de presse, avec l’UD CGT, la FSU, Solidaires, le PCF, le PCOF, NPA, FI, ATTAC, Mouvement de la Paix. La presse a repris notre intervention sur le caractère populaire de la manifestation des colères, notamment sur le logement social et l’APL et son objectif unitaire de faire reculer Macron sur ses réformes.

1000 manifestants à Bourges, avec un rassemblement préparatoire à Vierzon derrière la banderole avec les sigles des syndicats, partis et associations locales et le mot d’ordre du collectif national. Des locataires de Bourges Nord ont défilé avec des pancartes de l’UAL-CNL « oui à l’APL, non à la casse du logement social ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marée Populaire, 26 mai 2018
Prise de parole unitaire, Place de la Bastille


Bonjour à toutes et tous,

Je m’exprime ici au nom de tous les mouvements citoyens, associatifs, syndicaux, politiques, qui ont lancé cette grande mobilisation pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité. Ce rassemblement est historique. Plus de 60 organisations, petites et grandes, ont dans le respect de chacune rassemblé leurs forces. Nous avons réussi à créer une dynamique avec une très large participation citoyenne. Saluons en particulier les cheminots engagés depuis plusieurs semaines dans la grève. Saluons aussi tous les manifestant.es, membres ou non d’organisations, toutes les luttes qui nous ont rejoints et qui ont rendu cette marée vraiment populaire. Nous comptons des manifestations dans plus de 200 villes en France, qui chaque fois ont rassemblé une très grande diversité de mouvements. A Paris, je peux vous dire que nous sommes plus de 80 000 manifestant.es et dans toute la France, plus de 280 000 manifestant.es.

Nous avons voulu une manifestation pacifique, joyeuse et festive, dans un cadre unitaire inédit… à la hauteur des enjeux auxquels nous faisons face : une transformation profonde de la société française selon les canons du néolibéralisme. Car voilà au fond le « business model » d’Emmanuel Macron : finir le travail de ses prédécesseurs pour soumettre pleinement la France au capitalisme financier mondial et servir ainsi les « premiers de cordée ».

Nous ne sommes pas dupes du marketing qu’Emmanuel Macron a déployé : il se voulait en même temps de gauche et de droite, il applique en fait une politique dont rêvait la droite réactionnaire et néolibérale. Il se proclamait grand défenseur des droits individuels, il n’hésite pas à les remettre en cause, en réprimant de façon tout à fait indigne les migrant.es. Il s’est voulu grand défenseur du climat et de la planète, il n’a pourtant cessé de reculer sur la protection de l’environnement, dès lors que les intérêts des multinationales étaient en jeu.

Il fait croire qu’en mettant en place une fiscalité profondément injuste, en récompensant les « premiers de cordée » et en punissant les « fainéants », la richesse ruissellera spontanément du haut vers le bas, alors que c’est un torrent financier qui monte vers les plus riches. Et singeant l’efficacité d’un manager omnipotent à la tête de « l’entreprise France », il détruit, méthodiquement et rapidement, les droits sociaux.

Pour imposer son business model, ce président des ultra-riches a une méthode. Imposer rapidement, brutalement, une cascade de mesures conséquentes : il détruit les droits des salarié.es comme des sans emplois, il met à bas la protection sociale, avec dans le viseur les retraites et l’assurance chômage, il appelle à une « société  sans statut » qu’il qualifie de « post salariale », il renforce la ségrégation dans les universités ou pour accéder à la justice, il casse les services publics et tout ce qui permet de partager la richesse, il privatise et précarise le logement, il coupe les subventions aux associations, par exemple celles qui viennent en aide aux femmes alors qu’il avait annoncé l’égalité femmes/hommes grande cause du quinquennat, il donne des gages aux multinationales en multipliant les accords de libre-échange, il fait entrer dans le droit commun les dispositions de l’état d’urgence, il réprime les mouvements sociaux et des jeunes des quartiers populaires, il bâillonne les lanceuses et lanceurs d’alerte, et il engage la France dans une spirale de tensions et d’interventions militaires.
Il espère ainsi produire un effet de sidération. Il fait le pari de casser toute résistance. Mais il faut faire échouer ce pari ! Déjà, les mobilisations se multiplient : cheminots, universités, hôpitaux, pour les services publics, pour les droits des migrants, pour une transition écologique et sociale à Notre-Dame-des-Landes ou ailleurs… Le gouvernement espérait néanmoins que toutes ces mobilisations restent isolées, qu’elles s’épuisent d’elles-mêmes ou sinon, que le gouvernement puisse les réprimer sans trop de dommage politique. Mais déjà, des initiatives de solidarité se développent, en soutien des grévistes, des retraité.es, des étudiant.es, des zadistes… Nous avons voulu aujourd’hui aller plus loin… et nous avons réussi : former, toutes et tous, ensemble, une grande marée populaire, inédite dans sa composition, sa diversité, son ampleur. Le gouvernement fait la sourde oreille ? Forçons-le à nous entendre !

Nous sommes toutes et tous ici parce que la politique du gouvernement a des conséquences graves et durables dans de multiples champs sociaux et environnementaux. Parce qu’elle est inacceptable pour les féministes, les écologistes, les minorités discriminées, pour les jeunes, les chômeurs, chômeuses et précaires, pour les partisans de la justice sociale, pour celles et ceux qui défendent des services publics de qualité, les libertés démocratiques, les droits des travailleurs et des travailleuses. Parce que nous avons l’espoir d’un autre monde, d’une société meilleure, plus égalitaire et plus solidaire. Une société qui produise et partage autrement des richesses, qui mette fin à la toute puissance de la finance, qui fasse primer les droits humains sur ceux de la concurrence et respecte l’environnement.

Une société aux antipodes du business model d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Le nouveau monde, celui que nous espérons, celui qui permettra une transition écologique, sociale et démocratique, n’est pas celui d’Emmanuel Macron, qui ne fait que reprendre les pires travers de l’ancien monde. Le nouveau monde, il est celui qui se dessine dans nos mobilisations, nos résistances et nos alternatives.

Le combat pour faire advenir ce nouveau monde est de longue haleine. Mais le succès d’aujourd’hui nous fait dire : nous allons le continuer, plus déterminé.es que jamais !