Sur la condamnation d’Aube dorée en Grèce

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Nous avons demandé à nos camarades de l’Organisation pour la Réorganisation du Parti Communiste de Grèce (1918-1956) – Anasintaxi, leur appréciation sur le récent jugement condamnant des dirigeants du parti fasciste « Aube dorée ».

Le procès contre le parti nazi-fasciste « Xrisi-Avgi » n’est pas encore clos. La première partie la plus importante du jugement comporte deux jugements/ deux sentences :

a) 7 membres dirigeants ont été condamnés comme « dirigeants d’une organisation criminelle » ce qui signifie que le parti est condamné en tant qu’organisation criminelle. Par conséquent ils vont être arrêtés à la fin du procès et mis en prison (Mihaloliakos, Papas, Kasidiaris, Lagos (député européen), Panagiotaros, Germenis, Mathaiopoulos).

b) Les autres accusés cadres du parti ont été condamnés en tant que membre d’une organisation criminelle.

c) Le jugement ne mentionne pas d’interdiction.

Le procès se poursuit et comme attendu se terminera lundi par la décision des peines individuelles pour les condamnés. La défense des accusés essaie par diverses manœuvres/artifices de faire accepter des circonstances atténuantes.

Le jugement est assurément une grande victoire pour les forces antifascistes, et surtout pour l’héroïque mère courage antifasciste, Magda Fyssa, qui était présente à toutes les séances du procès durant 5 années et demi, et cela sans solidarité notable.

Il y a eu le 7 octobre 2020, dans toutes les villes de Grèce, des rassemblements massifs et combatifs, surtout à Athènes et Thessalonique. A Athènes, il y a eu environ 35000 à 40000 antifascistes après l’annonce des condamnations ; dans la minute qui a suivi, la police a déployé canons à eau et gaz lacrymogènes contre les manifestants en liesse qui applaudissaient et avaient parfois les larmes aux yeux. Elle voulait montrer que la loi fasciste qui interdit les rassemblements et les manifestations existe bel et bien et s’applique. (Récemment le gouvernement réactionnaire de Mitsotaki a fait adopter cette loi par le Parlement).