Tentative de coup d’Etat en Turquie

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L’alternative du peuple ne peut être ni le coup d’Etat militaire, ni la dictature d’un seul homme, d’un seul parti !

L’alternative est de défendre les droits démocratiques et les libertés politiques. L’alternative est de lutter pour une démocratie populaire. Dans le système politique en Turquie les coups d’Etat et des tentatives putschistes sont une question brulante. Le bilan de chaque coup d’Etat a été un nombre innombrable de morts, de tortures, de répression et de restrictions des libertés. Les revendications et les aspirations populaires et des masses opprimées à l’égalité, à la démocratie et aux libertés furent étouffées à chaque fois par des coups d’Etat militaire et les politiques qui y ont suivi. L’antidote des politiques qui visent l’instauration de la dictature d’un homme et d’un parti par le Président de la République Tayyip Erdogan et du gouvernement AKP n’est pas et ne peut être des coups d’Etat militaire. Bien au contraire ce genre de tentatives de coup d’Etat fut un appui pour les accélérer et les appliquer de façon brutale. Erdogan et son gouvernement, qui ont appelé leurs électeurs à descendre dans les rues contre « les putschistes », souhaitent profiter de cette situation pour rétablir le prestige perdu sur le plan intérieur et extérieur en raison des politiques opportunistes et inconséquents qu’ils ont suivies et veulent aboutir à leurs objectifs réactionnaires et fascistes. Les scènes des personnes armées de haches, d’épées et de toutes sortes d’armes blanches et leurs provocations rappelant les méthodes de Daech sont un signe de ces visées. Il est clair que le peuple de Turquie, composé de différentes « nationalités » et croyances, n’est pas condamné à choisir entre un coup d’Etat et la dictature d’un homme, d’un parti. Son alternative et sa libération passent par l’édification d’une Turquie véritablement laïque et démocratique. La libération de cet étouffement antidémocratique passe par la défense des droits démocratiques et des libertés politiques. L’alternative est de lutter pour une démocratie populaire.

Selma GÜRKAN Présidente du Parti du travail (EMEP) Emep