Un 8 mars de lutte, unissant syndicats, organisations de femmes, associations, ONG et partis politiques. Paris, Toulouse, Massy, Tours

Les travailleurs de la santé et de la fonction publique, dans la rue le 7 mars, pour défendre les services publics, leus conditions de travail, leurs salaires
9 mars 2017
Le 8 mars à Tours
11 mars 2017

Paris, un puissant 8 mars de lutte, de solidarité

Le rassemblement à République a été suivi d’une manifestation qui s’est terminée, dans la nuit sur les marches de l’Opéra.

Des milliers de personnes ont participé à cette mobilisation dynamique et combative qui marque une étape importante dans l’histoire récente des 8 mars. Pour trois raisons principales :

D’une part, le caractère unitaire de la campagne pour faire de ce 8 mars une mobilisation prise en mains par les syndicats, les différentes organisations de femmes, les associations, les ONG, autour d’un appel et d’une plate-forme communs qui sont une base pour le travail à venir.

D’autre part, le fait que la question de l’égalité ait été posée à partir de la situation faite aux femmes travailleuses. Cela s’est notamment traduit par « l’appel à la grève à 15h40 ».

Enfin, les droits des femmes, des jeunes femmes, des femmes immigrées… la solidarité avec la lutte des femmes du monde entier, ont été également très présents.

La mobilisation de syndicats est à souligner ; celle de la CGT, de Solidaires, de la FSU… Sophie Binet, pour la CGT et Céline Gondrad Lalanne, co-porte parole de Solidaires sont intervenues pour expliquer le sens de l’engagement de leur confédération respective dans ce combat unitaire, en insistant sur le combat dans les entreprises. Elles ont chacune appelé à poursuivre ce travail en commun et ont déjà jeté les jalons pour les prochains 8 mars.

Ana Azaria, de Femmes égalité, est intervenue pour parler de la situation des femmes des milieux populaires, des quartiers, dans lesquels les militantes de son organisation ont organisé, avec des UL, des militants et militantes des autres organisations, des organisations politiques, des votations, sur les exigences portées par la campagne.

D’autres interventions ont été faites à la République, Suzy Rojtman, porte parole du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), donnant la parole aux représentants des femmes qui luttent pour leurs droits. Plusieurs ont été faites par des militantes de la CGT, des différents secteurs où l’emploi est majoritairement féminin. Elles ont expliqué les luttes qu’elles mènent ou ont menées récemment, dans le commerce et la grande distribution, avec l’intervention d’une responsable CGT de Carrefour Market et de la fédération du commerce ; dans la santé, avec l’intervention d’une responsable de la CGT de l’hôpital des ormeaux, où les travailleurs, femmes et hommes, ont mené une lutte de plus de 60 jours. Elle a notamment souligné l’importance de la solidarité syndicale et populaire qui s’est développée et s’est organisée autour de leur combat. Une déléguée CGT des travailleuses des hôtels de prestige, du groupe Accor a partagé le micro avec une déléguée de Marks et Spencer, Plusieurs femmes du secteur du nettoyage ont également parlé de leurs conditions de travail et de leurs luttes. Une responsable de l’UD CGT de Paris a parlé des nombreuses luttes des femmes travailleuses dans les services municipaux, dans les bibliothèques, qui ouvrent maintenant le dimanche, dans les écoles…

Une responsable CGT du secteur des entreprises d’informatique, comme Cap Gemini, a également témoigné des disparités de salaires, dans les carrières, et de la mobilisation actuelle pour les salaires, dans des groupes qui affichent des profits importants.

La dénonciation du harcèlement sexuel au travail a été également un moment fort du rassemblement, à travers l’intervention d’une élue victime du harceleur Beaupin. Ce sinistre personnage, non content d’avoir harcelé plusieurs femmes, veut aujourd’hui les poursuivre, parce que juridiquement parlent, les faits sont prescrits !

Plusieurs jeunes filles ont pris le micro, pour parler de la façon dont elles combattent les comportements et les clichés misogynes et sexistes à l’école, dans les lycées, dans la société.

Une militante de République démocratique du Congo a dénoncé les crimes de viols commis par les militaires, jamais poursuivis, la mainmise des grandes sociétés internationales, notamment françaises, sur les richesses des pays d’Afrique. Une autre militante africaine a insisté sur la résistance des femmes dans le monde, appelant à renforcer la solidarité internationale.

La manifestation est partie de la place de la République et n’a cessé de grossir, renforcée par de nombreuses femmes et des hommes sortant du travail.

Plusieurs organisations de femmes kurdes, des femmes d’Amérique latine, les organisations démocratiques, les syndicats et les partis politiques ont manifesté jusqu‘à l’Opéra, dont les marches étaient occupées par les banderoles des différentes organisations et où des prises de parole ont encore eu lieu.

 

 

 

 

 

 

Toulouse

La manifestation du 8 mars à Toulouse a réuni plusieurs centaines de participants. Les principales organisations présentes en nombre étaient surtout les syndicats CGT et Solidaires, et des organisations de femmes. Les organisations politiques présentes : PCF, PCOF, NPA, LO, Ensemble, VP, JC et UEC. Nous avons diffusé le tract mensuel et le journal en début de manif.

Massy (91)

Une quinzaine d’intervenantes hier 15h40 tapante devant l’hôpital privé de Massy. L’Union locale CGT de Massy a fait venir ses militantes de divers horizons, aides soignantes, atsems, infirmières, cadres chez Danone, ex travailleurs sans papiers de chez Mac do, du nettoyage, la Cgt des retraités .. Le travail de collecte des votes des exigences a permis de toucher une trentaine de personnes. 27 votations ! Deux délégués de la CGT de l’hôpital ont participé au rassemblement.

 

 

 

Tours

Il y avait environ 250 personnes, avec une grosse représentation de jeunes femmes. Manifestation dynamique dans laquelle les organisations participantes ont fait plusieurs prises de parole sur le trajet. Il y avait beaucoup de mots d’ordre sur la solidarité internationale des femmes, sur l’égalité des salaires homme femme, le droit à l’IVG… Des étudiantes américaines nous ont rejoint(e)s dont l’une a pris la parole pour soutenir et dire qu’il fallait se battre contre tous les Trump du monde ! A la fin la manif avait du mal à se dissoudre.