Un millier de manifestants devant l’hôpital Debré, le 28 mai. Ils étaient 300 devant le CHU de Pessac (33)

Mardi 26, devant les hôpitaux, en soutien aux hospitaliers
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Un millier de personnes ont répondu à l’appel des syndicats et collectifs d’hospitaliers de l’hôpital Debré, ce jeudi 28 mai. Un impressionnant comité d’accueil policier était déployé tout autour de l’hôpital, dans le but d’intimider. Cela n’a pas dissuadé les manifestants, aussi bien les hospitaliers que celles et ceux qui sont venus les soutenir.

La combativité est toujours forte ; ils et elles ont fait grand bruit, avec leur casserolade, en descendant la rampe d’accès des ambulances, sous les applaudissements des personnes venues les accueillir. Puis ce fut un « die in » et le rassemblement sur les marches de l’église située à côté de cet hôpital spécialisé dans le traitement des enfants. Les représentants des syndicats, des urgentistes, des infirmières… se sont succédé au micro. Un jeune interne qui a été en première ligne de la mobilisation contre la pandémie, a tenu à remercier l’équipe dans laquelle il a travaillé. Son témoignage d’une grande intensité a été à l’image de l’engagement de ces équipes qui ont « tenu », alors que l’hôpital, malmené depuis des années craquait de partout. Des représentants des différents secteurs mobilisés, comme ceux des hôpitaux psychiatriques, ont rappelé les exigences salariales, celles concernant l’augmentation des moyens humains et matériels… exigences qui ne sont pas au centre des discussions actuelles du « Ségur de l’hôpital ». C. Prudhomme, médecin syndicaliste de l’hôpital Avicenne du 93, qui a insisté sur la nécessité de mettre fin au secteur privé dans l’hôpital public, il a été salué par des applaudissements nourris.

A la fin de ce rassemblement réussi, rendez-vous a été pris pour jeudi prochain.

Les camarades du parti, avec drapeaux et affichettes sur le dos, ont diffusé le tract.

28 mai devant le CHU Haut-Lévêque de Pessac (33) 

Entre 200 et 300 manifestants étaient présents toujours à l’appel de l’intersyndicale (Sud Santé, CGT Action Sociale, CNI, FO) du CHU de BORDEAUX. 

Les représentants syndicaux de cet hôpital ont tour à tour dénoncé la situation globale du secteur, PENDANT, AVANT et surtout maintenant APRES la pandémie pas encore éliminée du covid-19.

La santé publique est en danger de privatisation et de libéralisation, avec le risque de voir la carte bleue remplacer la carte verte (Vitale de la sécu), la médecine à deux vitesses, moins de soins pour les plus pauvres car non rentables aux yeux des partisans du néolibéralisme.

Un des responsables syndicaux a insisté sur l’importance du soutien de la population maintenant : il ne s’agit pas d’une lutte « catégorielle » mais bien d’une lutte d’importance car nous sommes tous concernés par la privatisation de l’hôpital public et par la surexploitation des hospitaliers.

Pour notre part, nous avons diffusé le tract de mai, très bien accueilli ; nous avons amené quelques personnes au rassemblement, nous avons déployé la banderole « DES MOYENS POUR L’HOPITAL, PAS POUR LE CAPITAL !» ainsi que les 10 affichettes aux mots d’ordre du moment.

Rendez-vous a été donné pour une « grande journée de mobilisation et d’action » le 16 juin avec la consigne de s’informer, d’informer et de mobiliser largement.

La mobilisation est aussi à l’ordre du jour dans les cliniques privées : le syndicat CGT d’une clinique de Bordeaux a informé les manifestants que des licenciements sont en cours. Celle des salariés du groupe privé Korian, qui gère des dizaines d’EPHAD en France, a obligé la direction de verser une prime de 1.500 € qui sera payée à tous les salariés du groupe.

Correspondance Bordeaux