Large succès du meeting du 16 septembre 2020 contre la répression antisyndicale.

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Pas mal de monde ce 16 septembre, à la salle Eugène Henaff de la Bourse du travail à Paris, pour le meeting contre la répression anti-syndicale organisé par le Collectif interprofessionnel contre la répression au travail.

Différents comités et collectifs de soutien autour de militants syndicaux de la CGT, de Solidaires, de la FSU ou sans appartenance syndicale, réprimés dans la dernière période, en avaient lancé l’initiative.

Lors de la présentation du meeting, les organisateurs soulignaient avec justesse que le gouvernement en réprimant ces militants, voulait aussi faire payer aux grévistes la longue grève contre la réforme de la retraite à points.

De ce point de vue, le licenciement demandé pour A. El Gamal, conducteur de bus à la RATP et les deux mois de mise à pied infligé à A. Berrahal ainsi qu’à d’autres militants de cette entreprise est particulièrement significatif.

Et plus largement, avec les « 3 de Melle » (79) qui sont maintenant 4, suspendus depuis 8 mois, c’est aussi la mobilisation des enseignants contre le Bac Blanquer qui a été visée. Avec Roga et Victor de l’université de Nanterre, qui ont écopé de la prison, respectivement 6 mois fermes et 4 mois avec sursis, suite à la dispersion par la police d’une AG en 2018, celle des étudiants. Avec A. Smith, inspecteur du travail muté à 200 km et amputé d’une partie de ses prérogatives d’inspecteur, ou les 2 infirmiers de l’hôpital psychiatrique du Rouvray (76) mis à pied, comme avec A. Amini de l’Ehpad de Livry-Gargan (93), ou bien encore V. Fournier de la Poste dans le 78… c’est leur mobilisation pour plus de protection, tant pour les personnels que des patients que des travailleurs pendant l’épidémie liée au Covid 19 qui est sanctionnée.

Mais comme il a été souligné lors de ce meeting, la mobilisation large contre la répression anti-syndicale peut faire reculer le gouvernement, comme pour A. Smith qui vient de recouvrer toutes ses prérogatives d’inspecteur du travail et dont la mutation n’est plus que de 20 km ou encore avec G. Quirante secrétaire de Sud poste 92 qui bien que toujours en dehors de l’entreprise peut continuer d’exercer son mandat syndical et participer aux assemblées dans les bureaux de poste.

C. Verzeletti, du bureau confédéral de la CGT, est intervenue pour saluer cette initiative, l’importance de cette bataille contre la répression anti-syndicale qui vise à réduire les capacités militantes, dissuader les travailleurs de s’engager et peser sur les moyens d’actions permettant (notamment l’exercice du droit de grève) de s’opposer à la politique en œuvre. Co-délégué de Solidaires, E. Beynel soulignera l’importance de l’unité pour contrer cette offensive patronale et gouvernementale contre les militants. Des représentants de la France Insoumise, du NPA et de LO interviendront. 

Lors de la conférence de presse le meeting le représentant de notre journal La Forge a souligné le caractère inédit et important de cette initiative, comme le fait que des dirigeants de la CGT et de Solidaires allaient intervenir.

Photos de groupe des militant-es réprimé-es