1er Mai : revendications sociales, contre le gouvernement de plus en plus autoritaire et va-t-en guerre, pour la solidarité internationale avec le peuple palestinien

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Voici les échos du 1er Mai en France.

 

Le 1er Mai dans le Cher

Les manifestations à l’appel de la CGT, Solidaires, Sud, moindre en nombre de participants et plus militante, comparativement à celle de l’an dernier.

à Bourges, où elle a rassemblé plus de 800 manifestants, elle a commencé par le dépôt de gerbe en hommage aux  militants victimes du nazisme avec sonnerie de la fanfare de la CGT,  plaque hommage à Maurice Renaudat l’ancien secrétaire de l’UD et résistant. A cet hommage des drapeaux CGT, du PCF, des JC et du PCOF étaient présents.

Dans le cortège il n’y avait pas de banderoles d’entreprise. Les 200 tracts de notre parti ont été bien reçus, de même que les  autocollants. Les enseignants étaient en nombre avec des panneaux dénonçant les 31 fermetures de classe. Succès de notre panneau avec nos mots d’ordre.

La banderole du collectif pour une paix juste et durable « halte à la guerre en Palestine » a été placée sur les marches de l’immeuble de la sécu où il y a eu une prise de parole sur le CNR. Le mot d’ordre bien repris depuis une trentain de samedi « enfants de Gaza enfants de Palestine c’est l’Humanité qu’on assassine » a été à nouveau lancé.

La France Insoumise était en nombre, en fin de cortège. Les drapeaux du PC, JC, LO, UCL, PCOF et des composantes du collectif pour une pais juste et durable étaient présents.

 

à Vierzon 310 manifestants politiquement très offensifs avec des chants et le mot d’ordre convergeant avec celui du PCOF  « guerre, climat, inflation, le capitalisme ruine la société, il faut la renverser »

à Saint-Amand-Montrond 80 manifestants, avec un appel pour soutenir les 5 camarades de St Florent au tribunal. La Confédération Paysanne a mobilisé pour dénoncer les 200 fermes qui disparaissent par semaine en France.

 

Paris

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants et manifestantes – la CGT a annoncé le chiffre de 50 000 – ont défilé de la République à la Nation, à l’appel d’une intersyndicale quasi identique à celle qui a appelé aux mobilisations contre les « 64 ans ».

La colère contre Macron, contre les coups que son gouvernement porte aux travailleurs et la détermination d’y résister, n’a fait que grandir ; elle s’est exprimée par de nombreux panneaux, des mots d’ordre, à travers notamment le cortège important de la CGT, de loin le plus dense.

La présence, dans le cortège de la CGT de Paris, d’un cortège important et combatif de Kanaks, drapeaux déployés, a été très remarquée et très applaudie (voir plus bas, le compte rendu de la « prémanif » des Kanaks).

Le caractère internationaliste de ce premier Mai s’est exprimé à travers le soutien au peuple palestinien, à travers notamment un important cortège des collectifs de soutien – collectif national pour une paix juste et durable en Palestiniens et israéliens – et collectif « urgence Palestine ».

La dénonciation des lois réactionnaires, contre les migrants, les immigrés, de l’état policier, étaient également présents. L’important déploiement policier devant le cortège et dans les rues adjacentes et la propagande préalable du gouvernement sur les « casseurs » avaient pour but d’intimider et les médias se sont chargés de diffuser des images de poubelles en feu. Attac avait collé de nombreuses affiches tout au long du parcours, dénonçant le matraquage médiatique de l’extrême droite.

Beaucoup de forces politiques ont tenu des points de diffusion ou de prises de paroles, avant et pendant la manifestation. Leurs stands se succédaient les uns à côté des autres, au milieu de stands d’associations, dans la première partie de la manifestation. Les partis qui participent aux prochaines élections européennes diffusaient leurs tracts avec leurs propositions et leurs candidats les plus connus. Mais cette question était visiblement « hors sujet » pour une grande parti des manifestants.

Notre parti avait décidé de manifester de bout en bout. Les camarade et amis du parti ont brandi les panneaux reproduisant l’autocollant, les drapeaux du parti et des camarades ont diffusé notre tract du 1er mai. Nous nous sommes retrouvés au début avec les amis de la DIDF, des camarades tunisiens, et nous avons été rejoints par la suite par des amis burkinabè, martiniquais.

 

Les kanaks ont réussi leur mobilisation nationale

Des militants kanaks ont mobilisé la communauté kanak vivant en France, pour manifester ensemble, jeunes en grand nombre et moins jeunes, ce 1er Mai à Paris. Avec leur banderole « non au dégel du corps électoral » siglée « cellule de coordination et de solidarité pour Kanaky » (CCSK), ils et elles ont fait une démonstration de force, d’unité et de détermination, parvenant à rassembler des centaines de kanaks, hommes et femmes, venus de toutes les régions. Ils se sont donné rendez-vous près de la République, pour la rejoindre en manifestation, sur les trottoirs, drapeaux déployés, slogans, et repartir jusqu’au point de rassemblement dans le cortège de la CGT. Des camarades de notre parti ont participé à cette « pré manifestation » dans laquelle des militants de Polynésie, du Vanuatu, manifestaient avec les Kanaks.
Au cours de la manifestation, les Kanaks se sont arrêtés devant le stand du « Collectif Solidarité Kanaky », avec drapeaux et musique.

 

 

Grenoble

Près de 5000 personnes à Grenoble, pour une premier mai très « politique », alors que les nombreuses revendications sociales se heurtent à un pouvoir de plus en plus réactionnaire et va-t-en-guerre. A l’heure du « choc des savoirs » et de l’autoritarisme à la sauce Attal, on y a vu, notamment, un très gros cortège d’enseignants défilant derrière une banderole intersyndicale : « nous ne trierons pas les élèves ». Les jeunes, de leur côté , étaient également nombreux  derrière deux banderoles côte à côte : l’une exigeant   « de l’argent pour les lycées, pas pour l’armée », l’autre appelant à l’arrêt du massacre du peuple palestinien.   Une question qui a traversé toute la manif et qui a également été très présente dans les animations à l’arrivée au parc Paul Mistral.

 

Tours

Petite manif de bout en bout sous la pluie pour ce 1er mai 2024. Les vacances plus la pluie ça n’a pas aidé à la mobilisation! Loin de celle exceptionnelle, intersyndicale de l’année dernière pour dire Non aux 64 ans!  Les syndicats, CGT, CFDT, FO , FSU, UNSA et syndicats étudiants (FSE et SET) appelaient à manifester pour la défense de nos libertés et une  paix juste et durable dans le monde et également contre l’austérité, pour l’emploi, les salaires les services publics, la protection sociale. La confédération paysanne fermait la marche avec ses tracteurs.

Un tract spécifique sur la situation en Palestine avait été signé par Solidaires, CFDT et FO, mais pas par la CGT. Ce tract réclamait le cessez-le feu immédiat et définitif à Gaza, la levée du blocus, l’arrêt des déplacements forcés des populations, la libération des otages et détenus arbitraires. Il appelait également le gouvernement français à refuser de livrer des armes à l’armée israélienne. 

Notre Parti  a insisté pour que le drapeau palestinien soit bien en évidence dans la manifestation. Les mots d’ordre de soutien à la Palestine ont été largement repris.

Les étudiants étaient présents également. Les escaliers de la faculté des Tanneurs avaient été mis aux couleurs du drapeau palestinien et les étudiants ont veillé qu’il n’y ait pas d’accord de coopération entre l’université de Tours et Israël.

Les camarades ont diffusé le tract du parti pour ce 1er mai. 

Un « Festilutte  » avait lieu à la suite de la manif avec un village associatif et syndical, avec repas africain et des débats et animations culturelles qui ont permis de belles rencontres malgré une pluie incessante.

 

Strasbourg : Un premier mai placé sous le signe de la solidarité Internationale

Le communiqué unitaire des syndicats de travailleurs et d’étudiants (FSU – UNSA – Solidaires – AES – FSE – FO – CGT – CFDT) appelait pour la lutte pour la paix et la liberté à se rendre de la ville vers le Pont du Rhin pour rejoindre la manif des travailleurs d’Allemagne. Cet appel a été rejoint par celui du Collectif Palestine Solidarité 67.

De nombreuses banderoles et drapeaux, mots d’ordre et musique ont rythmé la marche jusqu’à la passerelle des Deux Rives au-dessus du Rhin. Le collectif Solidarité Palestine a fait la jonction entre la partie syndicale et la partie associative et politique de la manifestation. Le cortège associatif et politique a été très fourni et était à l’offensive. Beaucoup de jeunes et beaucoup de femmes ont défilé.

Entreprises en lutte (Dumarey, ex Punch – Clestra – Education nationale – Services publics et les Territoriaux. Partis politiques – Organisations et Associations (Astu « pour une société ouverte à l’interculturel » – DIDF –organisation des Alevis – Conseil de Solidarité avec le Mouvement Démocratique du Peuple Iranien, Justice et Libertés, etc.). Les revendications des travailleurs portaient sur l’emploi et les salaires, pour le climat, pour l’arrêt des guerres, la solidarité.

Arrivés sur la passerelle des Deux Rives les manifestants sont montés sur le pont. Du côté allemand, nous avons appris que la police avait empêché les manifestants d’y accéder. Le mouvement Palestine a déployé le grand drapeau au milieu de la passerelle et les mots d’ordre de soutien au peuple palestinien ont fusé de toute part. Dans les discussions entre militants, il était beaucoup question de la solidarité avec les militants allemands pro-palestiniens qui se font réprimer très durement lors de leurs actions.

Notre parti était dans la partie internationale, avec les amis de la DIDF (Fédération des associations et travailleurs et de jeunes) ; nos slogans échangés ont animé le cortège. Nous avions la banderole « Cette société pour les riches, les patrons et les marchands de canons, on la combat », photographié de nombreuses fois. La Distribution de tracts et la vente de La Forge ont donné lieu de de multiples discussions.

Une deuxième manifestation, plus festive, rassemblant principalement des jeunes, le collectif « On ne crèvera pas au boulot », des antifascistes, etc. a suivi un moment le cortège syndical et politique. Puis il a bifurqué pour rester en ville, pour « être visibles et aller dans le centre-ville pour toucher plus de monde, donc on va bifurquer », a expliqué l’un des jeunes.

Pour ce Premier mai à Strasbourg, beaucoup de personnes ont défilé, plus de 3000 dans l’ensemble. Et même si le trajet a été relativement long cette fois-ci jusqu’à la frontière, tout le monde a été très content de la réussite de la manifestation.

Mulhouse

Environ 700 personnes ont défilé dans les rues de Mulhouse pour le premier mai, suite à l’appel intersyndical (CFDT, CGT, F.S.U, UNSA, Solidaires et CSTE). Le mot d’ordre unitaire était : « Ni les actionnaires, ni les réactionnaires : Un 1er mai pour les travailleurs et travailleuses ».

Notre parti était présent avec son journal et son tract. Nous avons défilé avec les camarades de DIDF (Fédération des associations et travailleurs et de jeunes) et avons scandé ensemble les mots d’ordres :

« Les jeunes dans la galère, les femmes toujours précaires, les vieux dans la misère : de cette société-là, on, n’en veut pas, on la combat ! », « Avec les peuples du monde entier : so-so-so-solidarité ! ».

Deux autres cortèges ont eu lieu à COLMAR et à SELESTAT.

 

Pau

Plus de 800 manifestants, malgré une pluie battante.

l’AFPS a tenu son stand et a donné un ton combattif à la mobilisation.

Camarades et amis du parti ont participé à la diffusion du tract.

 

Bordeaux : un 1er Mai très palestinien

3 à 4.000 manifestants ont répondu à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FSU, UNSA, Solidaires, Union Etudiante, UNEF, FIDL, USL) centré sur les revendications salariales, démocratiques et sur les conditions de travail. Très peu de banderoles d’entreprise contrairement à l’an dernier.

Le Collectif Girondin pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CGPJDPI) qui regroupe Palestine 33, FSU, FI, PG33, MRAP, PCOF, UJFP, Attac, a mobilisé l’ensemble de ses composantes la tenue d’un cortège Palestine nombreux et dynamique.

Le cortège étudiant a été construit dans la mobilisation de « Science Palestine » qui a travaillé depuis 5 mois à mobiliser les étudiants de Sciences-Po Bordeaux pour gagner la rupture du partenariat avec la faculté Ben Gourion de Tel Aviv. Plusieurs dizaines de jeunes derrière leur banderole « GAZA – BORDEAUX ETUDIANT.E.S EN LUTTE« , banderole faite la veille lors de l’occupation de leur fac une partie de la journée. La jeunesse a animé le « cortège Palestine » avec ses slogans.

Le Collectif girondin pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (GPJDPI) a pu déployer sa banderole « GAZA HALTE AU MASSACRE ! » tout le long du parcours attirant la sympathie de nombreux manifestants. sans cortège prédestiné, mais trouvant juste celui dans lequel le parti était. Etait également présente la toute nouvelle association FFP33 constituée de Palestiniens de Bordeaux travaillant dans la médecine hospitalière. L’un de ses slogans le plus repris fut : « Israël raciste, fasciste, c’est eux les terroristes ! » La banderole anti-apartheid de l’association Palestine 33 (groupe local de l’AFPS) était elle aussi au rendez-vous. Le caractère internationaliste du 1er mai était aussi représenté par des cortèges, de militants sur d’autres terrains de mobilisation : l’immense drapeau républicain espagnol. Le cortège des travailleurs turcs. Les Sénégalais de Bordeaux, au travers de l’UTSF, et les militants du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples, BDHP, avaient préparé un repas et un débat sur la loi immigration. Le parti frère tunisien, Parti des Travailleurs, nous a épaulés tout au long du défilé.

Au final, de nombreux La Forge donnés, 300 tracts du 1er mai diffusés et plus de 200 autocollants avec notre mots-d’ ordre ont été distribués surtout aux jeunes ; sa réplique en format A3 sous forme de panneau a été photographiée de nombreuses fois.

 

Toulouse

Environ 8 à 10 000 personnes ont défilé à l’appel de CGT FSU SOLIDAIRE UNSA à Toulouse pour ce 1er mai malgré un temps incertain. Les cortèges syndicaux étaient fournis. Beaucoup de jeunes notamment dans les cortèges de solidarité avec le peuple Palestinien. Présence des forces politiques,  LFI, PCF, Révolution Permanente, NPA CNT Un pré cortège Antifa.

Nous avons défilé derrière la banderole BDS avec qui nous avons assisté ces dernières semaines à plusieurs actions Boycott Carrefour. Les slogans de soutien à la Palestine étaient très repris dans des cortèges dynamiques.

Pendant  la manifestation la CGT via sa sono à donné la parole à des syndicalistes pour parler des luttes en cours dans leur entreprise.

Malheureusement à plusieurs reprises des incidents ont émaillé le cortège. Pendant le discours de clôture de fin de manif du secrétaire de l’UD CGT, il y a eu une intervention intempestive et musclée des forces de l’ordre pour extraire un manifestant visiblement ciblé. Cela a provoqué une fin de parcours chaotique avec tirs de grenades lacrymogène et la dispersion anarchique des manifestants.

Décidément, même dans des manifs à caractère familial, cela devient la règle. Sur la base de quelques provocateurs dont on ignore ce qu’ils cherchent, les manifestations peuvent finir dans la confusion.

En fin de manif, la CGT invitait à la bourse du travail avec sandwiches gratuits et boissons. De nombreux manifestants étaient présents notamment beaucoup de jeunes.

D’autres initiatives dans le département étaient aussi organisées au Mirail, quartier populaire de Toulouse et à Muret ainsi que dans le Comminges à St Gaudens.

Nous avions confectionné des panneaux et avons diffusé le tract puis partagé un repas convivial avec des amis pour conclure cette journée.