2 août : avec les ouvriers de Semperit, au tribunal de Pontoise

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Avec les ouvriers de Semperit d’Argenteuil (95) au tribunal de Pontoise.

Mercredi 2 août, les ouvriers de l’usine Semperit d’Argenteuil (95) avaient rendez-vous au Tribunal de Pontoise (95). La direction de l’usine était été assignée par le Comité d’Entreprise. Elle avait « omis », comme la loi l’y oblige, de convoquer le CE pour une « information consultation » sur les orientations stratégiques envisagées par le groupe pour son unité d’Argenteuil. Rappelons que la direction envisage purement et simplement sa fermeture.

Initialement, l’audience était prévue pour le 19 juillet. Une « erreur » dans la transmission du dossier par le Tribunal a conduit à cette nouvelle convocation. Elle a surtout donné le temps à la direction de satisfaire à ses obligations légales avant l’audience : ce que l’avocate de Semperit a bien évidement plaidé.

L’avocat du Comité d’Entreprise ne s’en n’est pas laissé compter. En effet, il a argumenté sur le fait que les documents fournis à l’occasion de ce Comité d’Entreprise n’étaient que des « copier-coller » ne comportant aucune précision sur les « orientations stratégiques » devant nécessairement être mises au débat.

Contrairement à ce que l’avocate de l’entreprise a pu aussi développer, cette procédure pour l’intersyndicale (CGT/FO) de Semperit n’a rien à voir avec la volonté d’une « judiciarisation du dialogue social », dans la mesure où un gros point d’interrogation demeure sur l’avenir du service commercial (25 salariés). Ce service va se retrouver sous la barre des 50 salariés, donc sans comité d’entreprise et les employés deviendront de fait « licenciables » beaucoup plus facilement.

A l’issue des débats, l’avocate de Semperit a annoncé qu’elle était d’accord pour compléter les documents déjà fournis et qu’elle était d’accord pour la venue d’un dirigeant du groupe pour répondre aux questions des salariés lors d’un prochain Comité d’Entreprise.

Le Tribunal rendra sa décision le 30 août.

Quelle que soit cette décision, comme l’ont déclaré à l’issue de cette audience plusieurs ouvriers, celle-ci ne modifiera rien sur le fond le rapport de force qui se construit contre la fermeture de l’usine. En revanche, le fait d’avoir contraint la direction à venir devant le Tribunal est, une fois de plus, la preuve que les salariés de Sempérit ont bien l’intention de « ne rien lâcher » comme il est écrit sur leurs tee-shirts.

Dans cette partie de bras de fer, les différentes structures de la Cgt (notamment l’UD 95, l’Ul d’Argenteuil, la Fédération de la chimie…) qui avaient fait le déplacement à Pontoise sont à leur côté, comme les forces politiques (PCF, FI) et notre parti (PCOF) qui sont aussi venues les soutenir ce 2 août 2017.