2 octobre : des manifestations militantes pour dire toujours non à la politique d’austérité (en cours d’actualisation)

Notre tract pour le 2 octobre
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La Forge d’octobre est en circulation
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La colère est toujours là, contre la politique d’austérité que Lecornu a confirmé au terme de deux semaines de « concertation » à huis clos. Ce ne sont pas les « pistes » annoncées de dernière minute, qui recyclent la défiscalisation des heures supplémentaires de Sarkozy (tout bénéfice pour les patrons, déficit accru pour la Sécu), ou la prime Macron, qui font illusion.

Les motifs sont toujours là pour manifester, mais c’est difficile de mobiliser largement sur un éventail de revendications assez générales, d’autant qu’il n’y a pas de gouvernement ni de projet de budget précis.

Ce sont donc surtout les militants qui ont répondu à l’appel du 2, et ça fait du monde !

Des cortèges fournis de la CGT, de la CFDT, où les discussions portaient sur « la suite » à donner, pour amplifier la mobilisation. Il y avait un peu moins de jeunes dans les cortèges, mais quand ils et elles étaient là, cela donne toujours une dynamique aux cortèges.

La Palestine était évidemment présente, à travers notamment les drapeaux palestiniens, des pancartes… L’ inquiétude sur la situation à Gaza, où Netanyahou a le feu vert de Trump pour « terminer le travail » et où les gouvernements continuent à ne rien faire, est grande.

Le parti était présent, avec des points de diffusion du tract – qui a eu un bon accueil – ses autocollants, ses drapeaux.

Santé, enseignants, personnels des secteurs sociaux, de la culture et de l’audiovisuel, personnels des université… manifestaient en cortèges fournis. La CGT ouvrait la manifestation, avec les cortèges des UD.

La CFDT a mobilisé de façon très visible : les militants avaient tous les chasubles orange.

L’Unsa était également en nombre.

Les organisations politiques avaient planté leurs stands ou déployé leurs banderoles. Le PS s’est invité, avec des jeunes, drapeaux et une sono de musique « jeune » » sans mot d’ordre. Les députés avec leur écharpe qui sont venus parader, ont été accueillis par des huées et un attroupement s’est formé pendant quelques minutes, jusqu’à ce que les responsables disparaissent.

Le parti avait installé son barnum et une ligne de diffuseurs du tract et des autocollants. Le dernier communiqué sur le « plan Trump » a eu du succès. Beaucoup de discussions et des ventes de journaux, de la revue, en hausse par rapport aux dernières manifestations.

Parmi les mots d’ordre souvent repris :

« De l’argent pour la sécu, pas pour les obus.

De l’argent pour étudier, pas pour bombarder

De l’argent pour le logement, pas pour l’armement »

Le mot d’ordre de Femmes Egalité a été apprécié :

« Sous-payées, précarisées

Les femmes veulent plus trinquer

Budget d’austérité, on n’en veut pas

On le combat »

Ce sont plus de 2400 manifestants à l’appel de l’intersyndicale qui se sont mobilisés dans la dynamique du 10 et du 28 septembre sans compter le grand nombre de grévistes dans les entreprises et services qui restent chez eux. A noter que la Confédération paysanne fait partie de l’intersyndicale.

A Bourges ce sont 1200 manifestants qui se sont élancés avec en tête, fait nouveau, quelque 200 lycéens d’Alain Fournier des quartiers populaires de Bourges Nord. Dès 7h ils avaient avec le soutien de la CGT bloqué leur bahut et réalisé une banderole « abattons le capitalisme » et des slogans antifascistes et de soutien à la Palestine. Des jeunes du mouvement « bloquons tout » des Beaux arts se sont manifestés avec des masques.

Dans le cortège où dominent  les drapeaux de la CGT,  il y avait les mêmes banderoles que le 18 septembre avec les grévistes des entreprises et services. La banderole du syndicats des métaux de Bourges a été particulièrement photographiée. Le drapeau et les mots d’ordre du parti ont été portés haut et fort. Le tract du parti a été bien accueilli et ses autocollants contre la militarisation étaient portés par des manifestants et emportés par les lycéens pour les coller dans les établissements.

A Vierzon, 600 manifestants, St Florent 100 et dans les zones rurales, à la Guerche 100 et St Amand 600 avec en tête, fait nouveau, élèves et parents d’élèves du Châtelet qui s’insurgent contre la fermeture de leur collège.

Moins de manifestants que le 18 septembre, environ 3000 personnes avec moins de jeunes, un peu plus de travailleurs grévistes ou non et retraités. La manifestation était néanmoins importante et animée avec un bon tiers de la CGT, suivis par la FSU, FO la CFDT, Solidaires ,.. Des lycéens et étudiants étaient néanmoins présents dans les cortèges.

Parmi les travailleurs-euses des entreprises, SKF (avec leur banderole), les cheminots, Engie, TLD (usine de tracteurs d’avion), Fidelia, les hôpitaux du département. Un rassemblement commun CGT/SUD avait eu lieu le 26 septembre devant l’hôpital de Sainte Maure pour protester contre les coupes budgétaires entraînant une dégradation des conditions de travail pour les personnels. A noter l’absence des syndicats de ST Microélectronics alors que des débrayages avaient eu lieu le 25 septembre, suivis par une centaine de salariés le matin et 150 l’après-midi contre la suppression de 400 postes sur les 1400 que compte l’usine à Tours.

A remarquer les salarié-e-s du centre social Plurielles du quartier populaire du Sanitas, bien implanté au sein de la population, se faisant l’écho des difficultés des associations en lien avec la baisse des budgets.

Le cortège en fin de manif s’est scindé en deux, FO ayant décrété que le cortège devait s’arrêter place Anatole France ?!

Le tract du parti a été largement diffusé et des journaux du mois de septembre vendus.

Cette manifestation est un nouveau succès. Les syndicats annoncent 8000 manifestants. Un nombre qui reste important pour ce 3ème mouvement social de grèves et manifs en moins d’un mois. Pour les salariés, il n’est pas toujours facile financièrement de faire plusieurs grèves en peu de temps. Beaucoup ont dit être présents par le cœur et de venir à une prochaine. Car un fait est certain, la majorité des manifestants voient le mouvement dans la durée et veulent se donner les moyens d’y participer. La référence aux mobilisations Retraites, qui avaient duré plusieurs mois, est revenue dans de nombreuses discussions : « Il faut s’organiser pour faire la même chose, voire davantage ».

Au niveau des revendications, la dénonciation du budget d’austérité et l’exigence de justice sociale et fiscale n’ont aucunement fléchi. La solidarité avec le peuple palestinien était également très forte, surtout suite à l’arraisonnement de la flottille pour Gaza, à laquelle participait un syndicaliste de l’UD CGT 31.

La jeunesse était là en force, très dynamique. Le matin même, un groupe de jeunes avait organisé un point d’information et de diffusion place de la Gare pour appeler au mouvement. Des AG ont eu lieu sur plusieurs facs.

L’ensemble des secteurs mobilisés pour le 18 défilaient à nouveau. Enseignants, métiers de la santé et du social, Culture, les différentes branches de l’industrie, principalement la métallurgie et les cheminots, mouvement « Bloquons tout », DIDF, etc. Les camions syndicaux ont fait passer musique et chants de lutte. Les manifestants avaient besoin d’échanger, discuter et les conversations allaient bon train.

Les panneaux de nos camarades ont été remarqués et à nouveau pris en photos. Des journaux ont été diffusés et des tracts ont été diffusés.

C’était aussi une manifestation « encadrée » par les forces de « l’ordre ». Comme le préfet ne voulait pas que les manifestants gagnent le centre-ville, le cortège a été stoppé et contenu sur la place du Château (proche Cathédrale) par des cordons de CRS et de police.

Après la fin de la manif, un groupe significatif de militants se sont rejoints Place Kléber pour un point de solidarité Palestine. Puis un certain nombre sont partis en manif spontanée dans les rues de la ville. Suite à cela, deux manifestants ont été arrêtés et mis en garde à vue. Un appel à les soutenir devant le commissariat a été lancé pour le 3 octobre.

Mulhouse.

1500 manifestants ont défilé dans la ville.

Colmar : Près d’une centaine de manifestants.

Une manif moins « large » que les 10 et 18 septembre, plus « militante » mais avec 5000 personnes et la même colère contre l’austérité et l’injustice sociale, dans les services publics : « patrons exonérés, actionnaires arrosés, employés licenciés », les entreprises : « Air liquide ne manque pas d’air et liquide nos emplois », les associations   : « en 15 ans la part des subventions publiques dans les budgets des associations a baissé de 41 % », à l’université, dans les crèches… Un bloc « jeunes » toujours très compact, et ouvert aux échanges.

1500 personnes ont défilé l’après-midi après un rassemblement devant le Medef 73 en fin de matinée ont été en parallèle les cadeaux fiscaux au entreprises, alors que l’Etat s’acharne sur les salariés et les retraités »

Ce 2 octobre il y avait encore beaucoup de monde dans les rues de Toulouse, avec 20 000 personnes d’après la CGT. La même colère et la même détermination animaient les manifestantes et manifestants.

Le cortège jeunes était toujours très important. La solidarité avec la Palestine s’affirmait par les nombreux drapeaux, pancartes et slogans. 

Le soir, un rassemblement en soutien avec la Palestine et la flottille était appelé par les syndicats et associations.

Le préfet a interdit le rassemblement !

Nous sommes malgré tout plusieurs centaines de personnes rassemblées, lorsque le représentant de la police signifie que le rassemblement est interdit et qu’il va être dispersé. En réponse, les services d’ordre syndicaux font bloc, la représentante de la CGT par prises de parole dénonce le génocide, et la foule de manifestantes et manifestants reprend les slogans avec force : Soutenir la Palestine n’est pas un crime ! Vive la lutte du peuple palestinien

Après plusieurs sommations, la police charge avec une violence terrible, en usant de grenades de désencerclement, de gaz lacrymogènes, en matraquant les manifestantes et manifestants, en ciblant particulièrement les militants syndicaux et les membres de la LDH identifiés comme de l’observatoire des violences policières. Plusieurs personnes ont été blessées avec des plaies à la tête et ont dû être évacuées vers les urgences, plusieurs autres interpellées. Cette répression a été très largement dénoncée, y compris au niveau national.

En réponse, 2 jours après, malgré encore un encadrement policier massif, la manifestation du samedi 4 octobre a rassemblé plus de 1500 personne combatives et déterminées.