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Plusieurs camarades et amis nous ont dit qu’ils avaient apprécié l’éditorial du journal de décembre, « oui à l’optimisme révolutionnaire ». Et d’ajouter souvent : « c’est important de mettre en avant les luttes qui se mènent et dont il est peu question dans les médias ».

Il est vrai que ces derniers s’intéressent beaucoup aux sondages qui indiquent une « remontée de Macron et de Philippe » ou aux agapes familiales, au château de Chambord, « payées par le président lui-même » ou à la déambulation bavarde, dans les couloirs de l’Elysée, avec un journaliste faire-valoir, d’un Macron qui se met en scène et qui répète à l’envie qu’il fait et fera ce qu’il a dit durant sa campagne.

Ce qu’il fait et fera, c’est ce que dictent les monopoles.

C’est évident pour ce qui est des ordonnances, c’est ce qui est au cœur des réformes dans le domaine de l’éducation, de l’apprentissage, de la formation professionnelle ou de l’assurance chômage. Ce sont les plans et les documents du Medef qui sont sur la table et qui servent de matrice aux réformes. Le ministre Le Maire s’extasiait récemment devant les propositions « décoiffantes » avancées par des parlementaires et des représentants des patrons, en matière de « croissance et de transformation des entreprises » et qui portent notamment sur la réforme des seuils sociaux. C’est toujours moins de cotisations pour les patrons, moins de moyens pour les syndicats.

Macron veut continuer à imposer, en 2018, un rythme soutenu de réformes pour parachever l’entreprise néolibérale de casse des protections sociales, des mécanismes de solidarité, de mise à la disposition des monopoles de tout ce qui peut générer des profits, que ce soit la santé, le logement, l’enseignement…

Comme nous le soulignons dans notre journal, ces attaques tous azimuts se heurtent à des résistances. Si certaines parviennent à briser le mur du silence médiatique, toutes témoignent d’une grande détermination. Il est très important de travailler à les faire connaître et à les soutenir. C’est une des taches du mouvement syndical qui doit se concentrer sur l’organisation collective des travailleurs.

Macron commence à tomber le masque du président empathique qu’il arborait durant la campagne : la circulaire de son ministre de l’intérieur en matière de répression contre les étrangers va plus loin que ce que des Sarkozy, Hortefeux et Cie avaient mis en œuvre. Cette fois, le « tri » se fera dans le centre d’hébergement et d’urgence, entre « bons » et « mauvais » migrants qui seront directement envoyés vers les centres de rétention.

Comment Macron peut il donner des leçons de démocratie aux dirigeants hongrois, autrichien, polonais… ?!

Des fissures se font jour dans sa majorité : tant mieux !

Bien sûr, ça ne suffira pas.

La résistance à cette politique se construit dans les entreprises, les quartiers, les établissements et les facs. Il faut y travailler sans relâche.

Et comme un camarade l’a dit récemment, « aujourd’hui, c’est plus naturel de parler de révolution ». C’est aussi cela qui alimente notre optimisme révolutionnaire, avec lequel nous abordons les défis de 2018, en solidarité avec les peuples qui luttent pour leur émancipation.