7 décembre, journée de mobilisation des personnels du social et du médico social : Tours, Pau

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Le cortège dans les rues de Tours

La manifestation des personnels du social et du médico social à Tours

E. Macron avait cru calmer la contestation dans la santé et le médicosocial en divisant les travailleurs-ses avec l’opération Ségur et ses avatars. Il n’en est rien. Après le 2 décembre, le 7 décembre à nouveau les salariés du social et du médicosocial sont massivement sortis dans la rue pour défendre leurs salaires, les 183 € pour les exclus du Ségur, mais aussi pour défendre les conditions de travail et d’accompagnement des personnes handicapées, jeunes ou adultes et les conventions collectives.

La manifestation a été accompagnée par des arrêts de travail massifs qui ont obligé nombre de structures à fermer au moins en journée. Des étudiants éducateurs spécialisés sont venus renforcer le cortège appelé par la CGT, FO, SUD, la FSU et le « Collectif 37 Notre santé en danger » dans la manifestation qui s’est déroulée sous une pluie battante.

Ils sont nombreux à s’engager dans la/les professions au début de la formation mais une partie abandonne en voyant les conditions de travail et de salaire en bout de parcours: 1300 €. Une partie est en grande précarité car pour ne pas payer la gratification prévue lors des stages, les associations qui les emploient leur demandent de s’inscrire à pôle emploi, même non rémunérés. Comme les stages sont obligatoires les étudiants sont obligés d’accepter.

Un appel a été lancé pour une nouvelle mobilisation le 11 janvier.

Oubliés du Ségur : une très importante mobilisation à Pau

Entre 700 et 1.000 travailleurs du secteur médico-social et du handicap se sont retrouvés à Pau pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, l’insuffisance des salaires, les manques d’effectifs, le sous-financement des structures. Il s’agissait surtout de pointer le manque de revalorisation et de moyens pour ces secteurs laissés de côté par le SEGUR. De dénoncer la faiblesse des salaires de travailleurs, souvent diplômés à BAC +3 mais ayant des revenus souvent proches du SMIC mais aussi l’absence d’augmentation de salaire depuis au moins une vingtaine d’années.

Les manifestants se sont mobilisés à l’appel de la CGT action sociale qui fait face actuellement à des difficultés à pouvoir négocier avec l’employeur qui s’en prend fortement à cette CGT combattive. Les employeurs regroupés dans le Nexem (sorte de MEDEF du secteur social) cherche à casser les conventions collectives et à mettre en place une convention au rabais avec moins de congés, en cassant les grilles salariales. Nul doute que la mobilisation de ce mardi devrait changer le rapport de force. La presse locale parlant même de « démonstration de force ». Toujours est-il que la CGT ne compte pas désarmer et appelle déjà à une nouvelle démonstration le 11 janvier prochain.

Comme cette fois-ci, notre parti sera présent pour soutenir et encourager cette mobilisation. 

Correspondance