A propos du voyage officiel de Macron au Burkina Faso : impérialisme français bas les pattes du Burkina.

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Manifestation à Ouagadougou, en 2014, durant l'insurrection populaire qui a chassé Compaore

Macron entreprend un voyage officiel qui commence aujourd’hui par le Burkina Faso, puis il ira en Côte d’Ivoire, où vit le dictateur déchu Compaoré, exfiltré par l’armée française pour le soustraire à l’insurrection populaire de 2014. Le Ghana sera la troisième étape de cette tournée. Il a prévu de développer sa « vision » des relations entre la France et les pays d’Afrique. Nous ajoutons en annexe la prise de position de la CGT-B qui mérite une large diffusion.

 

Impérialisme français,

bas les pattes du Burkina !

C’est au Burkina Faso que Macron, président des riches et des patrons, réserve sa 1ère visite d’Etat en Afrique.

Depuis les premiers jours de son investiture, en se rendant à Goa, sur la base militaire française au Mali, il a confirmé l’engagement de l’impérialisme français dans les guerres impérialistes qui ravagent et déstabilisent l’Afrique et le Moyen Orient…

Que vient donc faire au Burkina l’homme de l’oligarchie, le président des riches et des patrons, le chef des armées et porte-parole des intérêts de l’impérialisme français à la tête de l’Etat ? Vient-il mettre fin au pillage des ressources nationales du Burkina auquel se livrent les groupes français ? Vient-il enterrer le franc CFA, cette monnaie coloniale qui permet à l’impérialisme français de perpétrer sa domination dans ses ex-colonies ? Vient-il annoncer la fin de l’opération Barkane, le renoncement aux exigences criminelles de l’impérialisme français formulées dans le cadre du G5 Afrique ? Vient-il engager le retrait des militaires français présents au Burkina ? Vient il annoncer la fin du soutien aux régimes réactionnaires africains qui permettent le pillage des ressources naturelles de « leur » pays et qui répriment les jeunes, les travailleurs, les paysans, les femmes… qui se battent pour leur émancipation ?

Certainement pas ! Il vient, au contraire, consolider les accords économiques et militaires qui maintiennent le Burkina dans la zone de domination de l’impérialisme français et font de ce pays un point d’appui important à la « guerre contre le terrorisme dans toute la région ». Il vient aussi appuyer le gouvernement Burkinabé dans la mise en œuvre d’une politique libérale au service de l’ordre néocolonial. Il vient aussi affirmer que l’impérialisme français, associé aux autres puissances impérialistes de l’Union européenne, ne se laissera pas évincer de l’ex-Afrique francophone par d’autres rivaux impérialistes, telle que la Chine, les USA, etc.

 

Macron vient dans un pays où les différentes composantes du peuple sont mobilisées pour poursuivre le combat révolutionnaire engagé avec l’insurrection populaire de 2015 qui a chassé Compaoré, le fidèle serviteur des intérêts de l’impérialisme français qui l’a exfiltré en Côte d’Ivoire.

Comme nous l’avons fait au moment de cette insurrection et comme nous avons continué à le faire depuis, nous appuyons sans réserve les luttes que le peuple burkinabè contre cette politique : celles des travailleurs menés avec la CGT-B et dans le cadre du « Collectif syndical », celles des masses populaires menées avec la « Coalition contre la vie chère », celles de la « Plateforme d’action contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques », celles des organisations de jeunesses révolutionnaires et anti-impérialistes… Parce que ce sont les mêmes monopoles qui exigent la fin du code du travail en France et l’engagement militaire de l’Etat français pour garantir leur contrôle sur les sources de matières premières et les marchés en Afrique, nous faisons nôtres ces luttes.

Nous dénonçons le pillage perpétré par les entreprises françaises au Burkina ainsi que les accords néocoloniaux économiques et militaires.

Nous souhaitons plein succès aux deuxièmes « journées anti-impérialistes » initiées par l’ODJ (Organisation Démocratique de la Jeunesse) ainsi qu’aux mobilisations de protestation contre la venue au Burkina du représentant de l’impérialisme français, le 27 novembre.

 

Frère de combat du PCRV (Parti Communistes Révolutionnaire Voltaïque), le PCOF soutient les revendications de sa « plateforme politique d’action pour un changement révolutionnaire » et en particulier ses deux premiers points : chasser l’impérialisme notamment français, dénoncer les accords passés entre les différents pouvoirs réactionnaires successifs et les puissances impérialistes.

Nous appelons à développer, en France, la solidarité sous toutes ses formes avec le combat du peuple du Burkina et à ses organisations de lutte.

 

Castel, Bolloré et Cie, Bas les pattes du Burkina ! 

Soldats et bases françaises hors d’Afrique et du Burkina !

Hommage à l’esprit de lutte et de résistance du peuple burkinabé qui a permis de chasser Blaise Comparé et de faire échec à la tentative de coup d’Etat de septembre 2015 !

 

Vive les organisations révolutionnaires, le syndicalisme de lutte et les organisations démocratiques et anti-impérialistes au Burkina !

Vive la solidarité internationale des travailleurs et des peuples !

 

Paris, le 26 novembre 2017

Parti Communiste des Ouvriers de France

 

 

 

Télécharger le texte ici : BF_DéclaCollectifCGT-bMacronVF

 

https://www.pcof.net/wp-content/uploads/2017/11/BF_DéclaCollectifCGT-bMacronVF.pdf