Action régionale pour l’emploi à Blagnac, le 9 juillet, à l’appel de la CGT

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Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège mondial d’AIRBUS à Blagnac à l’appel de la CGT avant de partir en manifestation vers l’aéroport à travers la zone d’activité de Blagnac derrière la banderole de tête : « pas un seul emploi supprimé en Haute Garonne ». L’UNSA s’est aussi ralliée à l’appel et était présente.

Avec les salariés d’Airbus, il y avait des représentants de différents sous-traitants ou entreprises ayant des liens avec l’activité d’Airbus ; Altran, Thales, Derichebourg dont les jeunes salariés très combatifs refusent l’accord de performance collective signé par FO qui leur fait perdre 600 euros par mois. Des militants et représentants de l’inter pro (poste, éducation, santé, retraités venus en solidarité étaient là. Les partis politiques étaient présents (par ordre alphabétique) ; CNT, Ensemble, FI, NPA, PCF, PG, PCOF, PRCF, Secours Rouge. La présence de JL Mélenchon, entouré des élus du conseil régional du PG et d’Ensemble a donné lieu à plusieurs interviews dans les médias. Cédric Caubère secrétaire de l’UD CGT31, a rappelé qu’Airbus possède un matelas de 30 milliards d’euros et a un carnet de commandes toujours bien rempli. Comme l’avait déjà souligné une militante d’Air France, lors d’un meeting précédent à la bourse du travail, il y a dans l’argument de l’épidémie sur le secteur aérien un effet d’aubaine pour accélérer des restructurations déjà dans les tuyaux avant la crise sanitaire. La CGT refuse les suppressions d’emplois « pour chaque départ une embauche ». Une grande inquiétude aussi pour les jeunes qui ont suivi une formation « maison » chez Airbus.

Pour venir manifester à Blagnac il fallait en vouloir : les lignes de Tram de TISSEO qui conduisaient au lieu de rassemblement avaient été bouclées et certains manifestants se sont retrouvés empêchés de se rendre sur place.

Une manifestation d’aussi grande ampleur a eu lieu le même jour à Pamiers dans l’Ariège dont plusieurs milliers de travailleurs des entreprises sous-traitantes se sentent aussi menacés.

D’ores et déjà une AG est prévue le 16 juillet à 18h à la bourse du travail pour débattre des problèmes de l’emploi.

Nous étions présents à la manifestation avec drapeau et panneau, avec au recto : Interdiction des licenciements dans les groupes et les sous-traitants et au verso : Dans tous les secteurs, refusons de payer la crise du capitalisme. Ce dernier mot d’ordre a été repris dans la dépêche du midi qui nous a cité et nommé dans son compte rendu.

Nous étions certes loin des 7 à 8000 participants de la manifestation de la veille organisée par FO, CGC, CFTC pour les « airbusiens » qui avaient défilé sur le site Airbus le long des pistes de l’aéroport. FO est largement majoritaire chez Airbus et défilait derrière une banderole « Non aux licenciements ». FO préconise la négociation de départs volontaires ou retraites anticipées pour les salariés d’Airbus et signe des APC (Accords de Performance Collective) dans des boites sous-traitantes comme Derichebourg. En Occitanie 86 000 travailleurs exercent leur métier dans la sous-traitance d’Airbus dans 800 entreprises (source FR3 région). C’est dire son importance.

La bataille pour empêcher les licenciements s’annonce rude et passe par la bataille contre les positions des partisans d’accords négociés au seul profit du patronat et des groupes et le soutien à celles et ceux qui refusent de payer la crise du capitalisme et refuse et combatte le chantage des Accords Performance Collective avec baisse de salaire et dégradation des conditions de travail et promesse d’éviter les licenciements. C’est pourquoi, il est important de lier et de soutenir les luttes des différents secteurs qui se battent contre les plans du capital pour refuser de payer sa crise.