Un an après la guerre d’Israël contre Gaza, 10 ans de campagne BDS

Bravo au peuple grec. Il a résisté aux pressions et a voté « non » à l’austérité
5 juillet 2015
Bolloré impose « son » train
14 juillet 2015

Un an après la guerre contre Gaza

Il y a tout juste un an, Israël attaquait la bande de Gaza lors de l’opération « Bordure Protectrice », provoquant plus de 2000 morts et 11000 blessé en 50 jours. Si l’agression militaire en tant que telle s’est arrêtée, le blocus a continué, maintenant les 1,8 millions de Palestiniens de la bande de Gaza à la limite de la famine, les privant de biens de première nécessité comme le gaz de cuisine, coupant l’électricité 12h par jour. Et l’Etat d’Israel continue impunément sa politique de colonisation au mépris total du droit international et de la dignité du peuple palestinien. Il y a quelque jours encore, la marine israélienne interceptait violemment la Marianne dans les eaux internationales, un chalutier membre de la 3eme flottille de Gaza qui comptait apporter aux Palestiniens de Gaza soutien, médicaments et des biens qui leur manquent cruellement depuis un an.

10 ans de campagne BDS

Cette année marque aussi le 10eme anniversaire du lancement de la campagne internationale « Boycott Désengagement Sanctions » dite BDS. Celle-ci vise à faire pression sur l’Etat israélien en agissant sur le nerf de la guerre, l’argent. Ce type de pressions a contribué à mettre fin à l’Apartheid en Afrique du Sud en 1991.

Si la situation sur place semble ne pas avoir évolué, ou en pire durant ces dix années, certaines choses évoluent. Le travail incessant des militants soutenant le peuple palestinien finit par toucher l’opinion publique et l’Etat d’Israël commence à être politiquement plus isolé, comme le montrent la reconnaissance de l’Etat Palestinien par de nombreux parlements, le fait que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ou la Cour Pénale Internationale décide de se pencher sur les exactions commises lors de l’agression meurtrière de l’année dernière. Ces faits ont un effet limité pour l’instant sur la politique des gouvernements, comme celui de la France, qui continuent de soutenir Israël. Les accords de coopération sont maintenus ainsi que les échanges commerciaux, en particulier sur les armes.

Si les sanctions ne peuvent venir que des Etats et qu’il faut maintenir la pression sur le gouvernement Hollande en mettant au grand jour sa politique ne visant qu’à maintenir l’implantation et les profits des monopoles français dans la région. C’est pourquoi, la campagne BDS comprend deux autres volets. Le boycott des produits issus des colonies qui est à la portée de chacun, peut porter ses fruits. Mais nous pouvons aussi par des actions collectives forcer les grands groupes français à se désengager des Territoires Occupés et de revenir sur leurs partenariats avec Israël. Ces grands groupes craignent pour leur image aux yeux du grand publique et ne peuvent justifier leur coopération et donc leur soutien à la politique meurtrière de l’Etat israélien.

L’importance de la campagne « Orange »

Le meilleur exemple en est la « campagne Orange » organisée par les militants de BDS. A force d’actions comme des mobilisations devant des boutiques Orange et l’envoi de cartes postales demandant la suppression des partenariats avec les entreprise des colonies au Pdg d’Orange, Alain Richard, ce dernier a été obligé d’admettre que son groupe devait changer de politique dans la région. Mais après les réactions du gouvernement israélien et la condamnation de cette campagne par les autorités françaises, notamment Fabius, le pdg d’Orange s’est empressé de préciser que la décision n’était qu’une reprise de contrôle d’Orange sur sa propre marque à partir de 2017 et que cela n’était pas un désaveu d’Israël.

Cela montre qu’en maintenant la pression, on peut forcer ces grands groupes industriels à modifier leur politique et à faire connaître la situation en Palestine et le combat du peuple palestinien pour la reconnaissance de ses droits fondamentaux, toujours bafoués.

Juillet 2015