Après 3 mois de grève, la quinzaine d’aides à domicile de l’ADMR du Loir et Cher (41) ont fini par obliger leur employeur à s’asseoir à la table de négociation. Aux côtés des représentants du conseil d’administration de l’association, se tenaient ceux du Conseil départemental, principal financeur.
Pour donner leur appréciation de cette réunion qui s’est tenue le 23 mars, les grévistes avec leur syndicat CGT et l’Union départemental CGT du 41 ont organisé une conférence de presse le vendredi 25 mars dans les locaux de l’UD à Blois.
Notre journal, qui via l’organisation du parti sur Blois a régulièrement rendu compte de cette importante lutte, était présent.
Lors de cette réunion du 23 mars – que les grévistes refusent de qualifier de négociation – le Conseil départemental et l’ADMR ont annoncé une augmentation pérenne du budget de l’association d’1,5 million d’euros … mais sans rien concéder en termes de salaires et d’indemnités kilométriques (principales revendications des grévistes depuis le 21 décembre 2020) pour les salariées.
La direction de l’ADMR se réservant la possibilité future de signer un accord d’entreprise avec les représentantes de la CFTC, le syndicat maison considéré comme représentatif au sein de l’association avant la grève, de par les textes!
Outre cette grossière manœuvre toute empreinte d’un anti-CGTisme réactionnaire au possible, les grévistes ont dénoncé avec force ce véritable hold-up sur leur lutte.
Mais comme si tant de mépris et de hargne ne suffisaient pas, lors de cette réunion du 23 mars le Conseil départemental et l’ADMR ont décidé dans le même temps d’augmenter de 40 centimes d’euro l’heure restant à charge pour les « papys et des mamies » … Autre manœuvre tout aussi grossière, qui là spécule sur la couverture médiatique de la grève pour essayer de faire porter la responsabilité de cette augmentation sur le dos des grévistes !
Légitimement, lors de cette conférence de presse quelques jours après cette réunion du 23 mars avec le Conseil départemental et la direction de l’ADMR, la colère était toujours vive chez les grévistes. Mais contrairement à ce qu’escomptaient sans doute les responsables du Conseil départemental comme ceux de l’ADMR, la résignation n’était pas à l’ordre du jour chez ces femmes courageuses « Premières de corvées ».
Avec leur syndicat CGT et l’UD CGT, elles ont décidé de poursuivre la bataille en dénonçant cet hold-up sur leur grève et cette augmentation scandaleuse du coût des prestations pour les « papys et des mamies ».