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L’attentant de Nice a fait, une nouvelle fois, plusieurs dizaines de victimes, dont de nombreux enfants fauchés dans la foule rassemblée pour le feu d’artifice du 14 juillet.

Nous condamnons sans réserve cet acte odieux et notre pensée va aux familles touchées et à leur proches à qui nous faisons part de notre solidarité.

Neuf mois d’état d’urgence, une transcription dans la loi de ses principales mesures, 10000 militaires en plus des policiers affectés à la sécurité intérieure dans le cadre de l’opération Sentinelle, les frappes militaires en Irak et en Syrie… n’ont pas permis de prévenir ce nouvel attentat. Cela montre que l’escalade sécuritaire et militaire dans la « guerre contre le terrorisme » ne règlent rien et ne régleront jamais rien.

C’est pourtant dans cette voie que poursuivent F Hollande et son gouvernement, en prolongeant à nouveau de 3 mois l’état d’urgence, en maintenant à son plus haut niveau l’opération Sentinelle et -pas de plus- en rappelant les réservistes de l’armée et de la gendarmerie. F. Hollande a annoncé un durcissement des contrôles aux frontières. Il a décidé d’un renforcement des actions militaires en Syrie et en Irak. Or, c’est précisément cette politique de guerre de l’impérialisme français qui fait de la population vivant en France une cible de Daesch. vNous ne devons pas permettre que le choc et l’émotion soient utilisés pour justifier une intensification de la militarisation de l’espace public, de l’état de guerre et des frappes militaires au Moyen-Orient. Nous devons refuser « l’union nationale » derrière cette politique de misère, de restriction des libertés démocratiques et de guerre qui ne font que nourrir le terreau sur lequel se développe le terrorisme.

Pendant des mois, au fil des manifestations contre la loi Travail, des centaines de milliers de personnes ont dit « non à l’Etat des patrons » : nous devons plus que jamais renforcer l’unité ouvrière et populaire contre l’Etat des patrons, l’Etat policier et sa politique de guerre et continuer à dire ensemble : « de cette société-là, on n’en veut pas, on la combat ! ». C’est la seule réponse progressiste qui peut être donnée à l’insécurité généralisée, au désespoir et aux peurs dans lesquels le système capitaliste impérialiste en crise plonge les travailleurs et les peuples et dont se nourrit la réaction.

Paris, le 15 juillet 2016

Parti Communiste des Ouvriers de France
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